CHAPITRE 2 : partie 1

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La rumeur comme quoi il pleuvait tout le temps à Paris était donc vraie. Hormis un fin rayon de soleil qui apparaissait derrière tous ces nuages, pour un mois d'août le temps n'était malheureusement pas au rendez-vous.

"La pluie tombe sur tout le monde, mais certains sont plus mouillés que d'autres", effectivement Martin, qui était un jeune homme tout à fait courtois, ne m'avait pas prêtée sa veste lorsque je lui avais demandé, et avait préféré la garder pour lui.

Égoïste ? Je trouvais aussi.

Gentleman? Pas du tout.                                                                                           

J'étais donc mouillée lorsqu'il fallut atteindre la voiture d'Elisabeth Platel nous attendant, en plus, de l'autre côté de la rue.

Une fois à l'abris à l'intérieur du véhicule et après avoir salués la danseuse étoile, cette dernière nous demanda :

-Avez-vous faim, ou vous préféreriez vous rendre directement dans vos familles?

J'avais personnellement plus envie d'aller manger un bout et Martin sembla le comprendre puisqu'il répondit:

-J'aimerai bien aller goûter si ça ne vous dérange pas.

-Aucun problème, ce n'est pas les restaurants qui manquent ici, dit-elle en nous glissant un clin d'œil à travers le rétroviseur.

Elisabeth était une femme vraiment chic, ses cheveux toujours bien lissés et tirés en arrière, une silhouette qui faisait jalouser n'importe quelle femme. Un vrai modèle, mon idole, la personne dont toutes les danseuses rêvent d'être une fois finies leurs études.

Ce fut donc avec cette personne que nous mangions une crêpe. Enfin elle mangeait une salade de fruit très copieuse ainsi qu'un grand verre de jus de pomme, tandis que nous, Martin et moi, dévorions une crêpe au Nutella. Je savais que les danseurs devaient faire attention à leurs poids, mais en tout honnêteté je ne faisais pas plus attention que cela depuis que je m'étais rendu compte que regarder des gourmandises de loin sans jamais en manger m'était impossible.

Malheureusement le repas se termina vite et il fallut déposer Martin chez son oncle et sa tante, quant à moi je devais me rendre dans ma nouvelle famille d'accueil.

Elisabeth prit la direction du nouveau domicile de Martin qui habitait plus près du centre de Paris. On débarqua dans une rue ressemblant à celle de Wisteria Lane dans Desperate Housewives. Une rue très sympathique inspirant une bonne entente entre les voisins. Enfin ceci était mon impression puisque moi je ne vivrais pas ici.
J'avais déjà fait la connaissance de la tante et l'oncle de Martin, je ne fus donc pas surprise quand son oncle ouvrit la porte avec une décontraction étonnante pour un mardi fin d'après-midi. Vêtu de son « habituel » pantalon marron et un t-shirt gris ample, il vint prendre Martin dans ses bras:

-Comment ça va jeune homme?

-Plutôt bien et toi?

-Mieux que jamais.

Il lui prit ses valises et remarqua enfin notre présence à Elisabeth et moi. Il fit une simple poignée de main accompagné d'un chaleureux sourire à la danseuse et m'étreignit par la suite.

-Comment vas-tu Justine? Me demanda-t-il tandis que l'on pénétrait dans le salon et que l'on prit place dans le canapé sans Elisabeth Platel ayant quelques coups de téléphones d'urgence à passer nous concernant.

-Assez bien, j'espère que l'air parisien me réussira, dis-je. Et vous vos recherches d'emplois ?

-Ça avance enfin c'est toujours au même stade, c'est à dire envoyer des CV et attendre que l'on me rappelle tout en continuant de chercher.

TOME 2: DANSER...A EN PERDRE LA RAISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant