For R tome 1

Partie 3

Ce week-end a été un peu bizarre. J'ai passé mes journées avec Jayden, mais mes nuits avec l'inconnu aux yeux bleus. Samedi matin, j'ai eu l'agréable surprise de découvrir un texto de mon nouveau copain, il venait me chercher pour aller faire un tour. Nous nous sommes vus tout le week-end, et passer du temps en sa compagnie me semble presque naturel. Nous avons mangé une glace, ciné le soir, promenade dans New-York le dimanche, un week-end reposant et ... agréable. Oui, je sais je l'ai déjà dit, mais je ne vois pas d'autres mots pour qualifier ce que je ressens. Jayden est très intéressant, nous discutons de tout avec légèreté, il est doux et prévenant, mais j'ai parfois plus l'impression d'être avec un ami qu'avec mon copain. Peut-être parce qu'il n'est pas encore mon amant ? Est-ce que ce ferait une différence ? Encore faudrait-il que j'arrive à le vouloir !

Cette nuit, j'ai rêvé de nous dans une éventuelle intimité. Nous étions dans ma chambre, des bougies éclairées de partout, le lit parsemé de pétales de rose. Un cliché dans toute sa splendeur, mais dont toutes les filles rêvent. Nous nous embrassions et les vêtements tombaient les uns après les autres, tout était parfait... jusqu'à ce que je le vois lui, au dessus de moi, me murmurant qu'il pouvait me faire autant de bien que de mal, qu'il fallait que je m'éloigne le plus vite possible. Le tout pendant un orgasme virtuel de malade qui m'a réveillé en sursaut et en nage.

Il m'a fallut une bonne douche pour me calmer et le sortir de ma tête. Je ne le connais pas, je n'ai fait que le croiser, mais il hante mes pensées et mes nuits. Je dois être maso pour être attirée par un mec comme lui. Il est dangereux, violent, désagréable, solitaire, sexy... Non ! Pas sexy, pas mal tout au plus.

Rylee, qui essayes-tu de convaincre là ?

Je sais très bien ce qui m'arrive, il est dans mon cours, mais je ne l'ai jamais vu, il vient aux soirées, mais ne reste jamais longtemps, et surtout, personne ne peut en vouloir à la terre entière comme lui sans de bonnes raisons. Voilà, il est juste un mystère à résoudre. Ou pas !! Bon, c'est pas tout, mais en parlant de cours, celui de littérature va démarrer sans moi si je ne bouge pas mes fesses. J'attrape Brenna sur le trajet à la machine à café, et direction la salle de monsieur Anderson.

J'adore ce cours, le prof n'est pas à déclamer son programme de manière soporifique, il vit ses lectures et nous donne envie de partager les nôtres.

—Ce trimestre, je voudrais que vous travailliez en binôme sur une œuvre de votre choix. Un garçon, une fille, sur une romance classique ou moderne, à vous de voir, mais je veux les titres pour le prochain cours. Je veux les deux points de vue, une étude de texte bien entendu, mais surtout vos impressions en fonction de votre sexe. Souvent, les hommes n'aiment pas ce genre de littérature, nous allons voir si cette théorie s'applique à la classe et les pourquoi. J'ai déjà crée les groupe. Vous trouverez vos noms sur la feuille que je mets sur le tableau. A la semaine prochaine tout le monde.

—Merde, c'est sur, on ne sera pas ensemble. Mais l'avantage, c'est qu'avec un peu de chance, je serais avec un mec mimi.

—Tu ne perds pas le nord toi.

Les binômes commencent déjà à se former. Nous sommes nombreux et tout le monde ne se connait pas, alors nous descendons tous et attendons de voir qui nous est attribué. En ce qui me concerne, c'est un certain Rick Thomson. Aucunes idées de qui il peut bien être, alors j'attends de voir à coté du tableau. La salle se vide rapidement, et je suis encore en train d'attendre comme une conne. Lorsque je m'apprête à partir, je m'aperçois qu'il reste une personne tout en haut dans un coin, qui n'est pas descendu sur l'estrade. De là où je suis, impossible de discerner son visage, alors d'un signe de la main, je l'encourage à venir me voir. Il me semble entendre un rire moqueur mais je n'en suis pas sûre. Du moins, jusqu'à ce que la silhouette s'avance un peu plus et que la lumière me permette de voir à qui j'ai affaire. RICK, L'inconnu aux yeux bleu. Et merde !