Ça fait deux heures que je cherche Maël partout, j’ai fais tous les endroits possibles. Mais rien. Rien du tout, et je commence à avoir vraiment peur…
J’ai froid et je n’imagine pas combien lui doit avoir froid, il doit se sentir seul… et… j’espère sincèrement qu’il n’a pas fait de bêtise…
C’est en désespoir de cause que j’entre dans le cimetière en faisant basculer mon corps par-dessus la barrière.
Je n’ai qu’une envie, parler à ma sœur, mais c’est impossible, don je vais me poster devant sa tombe et parler seul. Pour changer.
Je suis inquiet pour Maël, mais je suis désespéré, il faut que je réfléchisse à tête reposé pour pouvoir recommencer les recherches.
C’est au milieu de l’allé qui mène vers sa tombe que je l’aperçoit.
Il est pied nu, en simple débardeur, sa chemise, ses chaussette accompagnées par ses chaussures gisent à ses côtés.
Il est assis sur la dalle de l’une des tombe qui m’a l’aire neuve, il est adossé à la crois qui se dresse. Sa tête est basculé vers l’arrière ses cheveux mi long ramenés en arrière surement pour ne pas qu’ils collent à son visage. Il fixe le ciel tenant à peine compte des goûtes qui ruissellent sur son visages. Je ne saurais dire si ce n’est que le ciel, ou si la pluie tombe de ses yeux.
Il est magnifique, il ressemble à une statue grecque. Mais il dégage une telle aura de détresse.
La pluie tombe sur son corps et glisse sur la peau nue de ses bras, et il la laisse faire, comme si plus rien ne lui importait.
Je crois le voir trembler de froid, mais il ne bouge pas plus que ça, il ne dit rien.
Je m’approche à pas de loup comme je le ferais avec un chaton blessé que j’aurais peur de faire fuir. Et même en étant plus qu’à quelques centimètres, il reste statique.
Ce n’est que quand je prononce son nom qu’il daigne relever le regard vers moi. Il réagit à peine, ses lèvres bougent dans un mouvement lent et las.
-Quoi ?
Je laisse mon sac glisser de mon épaule et tomber à terre. Et je me jette sur lui, je le prends dans mes bras. Il est frigorifié et je distingue clairement ses tremblements.
J’ouvre la fermeture et l’englobe dans ma chaleur.
Je vous l’accorde, la situation est étrange.
-Qu’est ce que tu fais ?
-Je te réchauffe.
-Ça sert à rien, laisse moi crever.
-Hors de question.
-Vas t’en, je ne t’apporterais rien de bon.
-Au contraire, tu ne m’a pas apporté que du mal, tu m’as libéré d’un poid.
-Le quel ?
-Quand tu m’auras promis que tu ne voudras plus mourir et qu’on sera bien au chaud et au sec je te le dirais.
-Dans ce cas je ne saurais jamais.
-Non, ça c’est pas une option.
-… Kilen, je n’en peux plus…
-Tu ne fais pas que du mal aux gens.
-Il n’y a pas que ça !
-Alors quoi ?
-Je suis prisonnier ! De moi-même de ce corps maudit ! Je marche bizarrement, on me regarde de travers, je suis un monstre de foire ! Je ne parle pas correctement !
-Pourtant tu me parle très bien là !
-Mais la plus part du temps c’est pas le cas !
-Tu sais quoi ? Tu t’en fous de l’avis des autres, vis ta vie.-Faire quoi pour? Aller où?
-Arrête.
-Quoi?
-Arrête. Ne dis pas ça!
-Pourquoi?
-C'est ce qu'elle disait! Tout le temps! Quoi que je fasse!
Ma voix se brise sur la fin de ma phrase et je me mets à pleurer, toujours assis sur ses cuisses, le col de son t-shirt serré entre mes doigts.
-Qui?
-Ma sœur! Elle me le répettait tout le temps! Et maintenant! Maintenant elle est là bas!
Je dégageais une de mes main pour pointer du doigt la tombe de ma sœur.
-Elle s'est...
-Suicidé. Oui! Sans accepter l'aide de personne! Me laissant seul derrière avec mon père qui s'est mit à boire! Et putain, si tu faisais pareil, jamais je ne m'en remettrais.
-Pourquoi? Je suis rien toi pour.
-Pour qui tu te prends? Comment crois tu pouvoir savoir ce que JE pense de toi, t'es important pour moi, tu te crois dans ma tête pour juger mon ressenti à ton propos?
-Je...
-Non! C'est pas le cas!
Ses yeux fixent les miens quelques seconde, et une envie folle que je risque de regretter me vient à l'ésprit.
Je fixe ses lèvres plusieures secondes puis remonte à ses yeux cherchant une sorte d'accord.Je vois une étincelle passer et il ne m'en faut pas plus pour poser tout doucement mes lèvres sur les siennes.
Il repond doucement à mon baiser, mes mains se détendent et viennent se glisser sur ses joues.
Quand on se décolle doucement, je m'empresse de lui demander:-Ça va mieux?
Ses yeux parcourent l'intégralité de mon visage pour se planter dans les miens.
-C'était.... magnifique... je ...
-Tu te sens mieux?
-Un peu, ai plus envie mourir sur cette pierre.
J'esquisse un tout petit sourir, et me relève.
J'observe ses chaussures et sa chemise en me disant que les remettre serait idiot, je les glisse doucement dans mon sac. Et c'est à ce moment là que je me rend compte que la pluie s'est arrêté, mais le vent est toujours aussi glacial.Je place le sac sur mon dos et me redresse, je me tourne vers Maël, il me fixe doucement.
Je lui tends ma main et il l'attrape, je l'aide et on quitte le cimetière pour retourner chez lui.Quand enfin on passe la portz, nos cheveux, nos vêtements dégoulinent encore, et Ethan nous attendait sur le palier.
Il se redresse d'un coup et se jette sur son frère. Le serrant contre lui.
Les deux frères fondent en larme.
Puis nous prennons une douche à tour de rôle après qu'Ethan se soit savament assuré que Maël ai mangé.
Mael me prête des vêtements et se glisse dans son lit, il m'invite ensuite à le rejoindre et je me glisse à mon tour sous les draps.J'attends qu'ils s'endorme pour pouvoir m'éclipser et rentrer chez moi.
Et sur le chemin du retour je m'en rend seulement compte:
Je l'ai embrassé.Mais quelle connerie j'ai encore fait!?
★✩✩✩✩✩✩★★★★★★
VOILÀ!!
SatyaPillemont heureux!?
VOUS LISEZ
Dystonia: Quand mon corps répondra [BxB] Terminé
RomanceÀ toutes ces personnes qui sont enfermées dans un corps qui ne fait jamais ce qu'on lui demande. À ceux dont les muscles ont fait la grève depuis longtemps. À tous ceux là, ceux qui subissent les regards durs, incompréhensifs et méprisants. Je suis...