WasRed

Chapitre 8.

  Ohayo~
Un nouveau chapitre, une nouvelle semaine, ma foi, c'est plutôt prometteur. Je m'excuse de ne pas être très présente en ce moment sur insta ( @wasred_ ) mais, le bac et tout ça tout ça. On va surtout dire que c'est à S - 2.5 que je me mets à enfin rédiger mon tpe dans le plus grand des calmes ( Pas du tout ) donc... je ne suis pas souvent là. J'avais même un doute concernant la sortie des prochains chapitres.
Bref. Chan est réveillé ! Au plaisir.

Allez, chao et bonne lecture.  

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Et il était bel et bien réveillé.

"Qui es-tu ?"

La première chose qu'il fit après avoir écouté les bafouillements de BaekHyun fut de retirer le tuyau en plastique de son visage. Il le gênait. Il vit l'autre jeter un regard craintif aux machines qui l'entouraient, de quoi avait-il peur ? Qu'elles s'activent et qu'il fasse un arrêt cardiaque ? Qu'il ne meurt ? Il ignora ses yeux inquiets et inspira calmement. L'autre était silencieux. L'air qui lui traversait le corps était lourd. Comme son corps, vulgaire théière chinoise abandonnée depuis trop longtemps. Fêlée et toute sèche. Respirer correctement était difficile, ses côtes étaient légèrement douloureuses. Il ne sentait pas ses jambes, la sensation reviendrait sûrement plus tard. Il espérait.

Ses idées étaient confuses. Pourtant, le jeune homme blond face à lui ne semblait pas vouloir éclairer sa lanterne. Il restait là, les bras ballants - plutôt un seul, l'autre tenant sa tasse de café - il ne faisait rien. À croire qu'il n'était plus qu'une de ces ridicules statues que l'on entrepose dans son espace pour "meubler". Que comptait-il meubler actuellement ? Sa chambre d'hôpital ou le vide qu'il laissait ? Ça n'avait aucun sens. Réellement aucun. Il avait mal. Les médecins devaient venir le voir, mais il voulait une explication de l'autre avant. Celui-ci ne semblait pas vouloir la donner.

Il tuait des gens ?

ChanYeol ne reconnaissait pas l'adolescent face à lui. Il tuait des gens ou du moins, ne le niait pas. C'était peut-être ça, ce qu'il trouvait le plus incroyable. La non-réponse. Il se voyait devenir fou à tenter de comprendre ce que l'autre ne disait pas assez fort. Ce que ses yeux hurlaient pendant que sa bouche restait close. Il eut un rire jaune. C'était ça, au final. L'étiquette qui leur fallait pour se définir. Tromperie. Mensonge. Pinocchio. Il se sentait pantin de bois, manipulé, utilisé par tous les fils et ensuite posé là, sur une chaise, à attendre le prochain spectacle. Il se sentait marionnette, disait ce qu'on voulait de lui sans jamais avoir le droit de déclarer ses propres mots. Ses propres peurs que l'autre lui forçait à ignorer. À oublier. Il se sentait jouet, enfin. Parce qu'il savait qu'un jour, l'autre grandirait et l'abandonnerait dans le grenier, au milieu des hibiscus. À moins qu'ils ne soient aussi fausses que les propos de leur propriétaire ? Il se sentait blessé. L'enfant avait-il enfin grandi durant son sommeil ? Était-il dans le grenier poussiéreux, abandonné ? Simplement. Il n'était qu'une poupée articulée dans les bras de... qui ? Qui était le garçon face à lui ? Il ne le connaissait pas. Ce n'était pas BaekHyun. Byun BaekHyun lui aurait directement dit de se la fermer. Qu'il ne savait pas ce qu'il disait et que tout était faux. Il aurait démenti. Les affaires de Byun BaekHyun ne regardent que lui-même. L'inconnu ne faisait rien. Il trembla. Il ne faisait rien.

Nothing.

Il hallucinait. L'autre était immobile, marionnettiste malhonnête refusant de parler. Peut était-ce parce que son texte n'avait pas été préparé à l'avance, cette fois ? Il hurlait au scandale. Repeignait ses souvenirs de nouvelles couleurs. De nouveaux sentiments. De trahison. Il avait eu foi. En l'autre. Il avait ignoré les choses suspectes et avait espéré que tout soit faux. Visiblement, sa croyance venait d'être bafouée. Vulgairement. Par un ridicule appel qu'un inconnu ne pensait pas qu'il entendrait. Il refoula ses larmes et appuya sur l'alarme. Les médecins allaient arriver.