1 ▪ Edge Of Night

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Les deux cavaliers élancèrent leurs chevaux. Le soleil tapait fort à cette heure-ci de la journée. Ils n'étaient pas dérangé par la chaleur. Pas le moins du monde.
Oberyn Martell, la vipère rouge, et son neveu Trystan Martell, le prince de Dorne, chevauchaient depuis 2 jours déjà. Oberyn avait décidé d'apprendre à son neveu quelques notions de survie, profitant du fait qu'il soit encore trop jeune pour avoir des obligations à Lancehélion. Doran avait eu beaucoup de mal à laisser partir son fils unique avec Oberyn, mais à force, il avait fini par accepter non sans menacer son frère si quelque chose arrivait à son enfant. La vipère le comprenait, mais il ne laisserait jamais rien arriver à l'héritier de son frère.

L'enfant était heureux, il riait et bien qu'il obligea Oberyn à s'arrêter à maintes reprises, chevaucher n'étant pas dans ses habitudes, il était fou de joie de voir autre chose que les jardins aquatiques ou le palais de son père. Son oncle avait prévu de rester dans le désert aussi longtemps que leur permettrait leurs réserves d'eau et de nourriture. Soit quelques jours.. Le Dornien savait où il allait et comment revenir. Cet endroit n'avait plus aucun secrets pour lui.

Il chevauchèrent jusqu'à la nuit et s'installèrent dans le creux d'une dune. La nuit, la température baissait considérablement, cela dit, rien, ni le froid ni la chaleur n'empêchait les deux Dorniens de prendre un repos bien mérité.
Trystan prit la parole.

Quand rentrerons-nous mon oncle ?

- Demain, nous devons penser aux chevaux. T'ai-je déjà raconté pourquoi le reste des sept couronnes nous envient nos montures ?

- Oui mon oncle, nos chevaux des sables sont endurants et peuvent marcher deux jours durant avant d'être fatigués.

- Exactement Trystan, seulement, personne ne peut échapper à la faim et à la soif. Pas même nos chevaux. Nous partirons tôt lorsque le soleil ne sera pas encore levé. Dors maintenant.

Ces deux jours en compagnie de son oncle avait apprit beaucoup de choses à Trystan.. et il s'endormit presque aussitôt avec pour seule couverture une fine cape, qui servait tantôt à protéger sa peau encore fragile lorsque le soleil était haut dans le ciel, une autre fois à le protéger du sable quand des bourrasques passaient et enfin, la nuit, pour se couvrir. Oberyn regarda son neveu s'endormir et se leva avec une pressante envie. Sans attendre la vipère monta la dune, à l'opposée de là d'où ils étaient arrivés et admira un instant la lune avant de laisser glisser son regard sur l'étendue de sable devant lui.
Du sable.. rien que du foutu sable. Peu de choses vivaient ici, et elle se cachaient.. mais quelque chose clochait. Il y avait quelqu'un étendu dans le sable, à quelques mètres de lui. Aucun mouvements, rien, pas même un bruit.

Surpris.
Pour être surpris il l'était. Rares étaient les personnes osant s'aventurer dans ce désert. Et pour ceux qui n'avaient aucun sens de l'orientation c'était tout simplement une pure folie d'oser s'aventurer ici. Persuadé que la personne devait être morte mais curieux malgré tout il fut triste de voir qu'il s'agissait d'une jeune femme. Magnifique malgré ses vêtements sales et ses lèvres craquellées. Quel gâchis ! pensa-t-il.

La petite beauté avait des cheveux aussi noirs que les siens, des lèvres qui semblaient pleines, même maintenant, et si il se fiait à la beauté de son visage, le reste devait être tout aussi beau. Il soupira, il ne voulait pas que Trystan voit ça. La jeune femme ne devait pas être morte depuis longtemps, son corps n'avait même pas commencé à se décomposer.. mais était-elle bien morte ? Le Dornien se traita d'idiot, c'était la première chose qu'il aurait dû faire avant même de la contempler ! Cherchant déséspérement un signe de vie il finit par trouver, la respiration de la jeune femme était faible mais elle vivait. Elle ne semblait pas être blessée, l'homme tâta tout de même son corps afin d'en être sûr.

Sans plus attendre il l'a prit dans ses bras et l'emmena de l'autre côté de la dune, là où son neveu dormait, il poussa ce dernier du pied dans le but de le réveiller.

Lèves-toi Trystan, et prépare les chevaux.
Le jeune Dornien peinant à se réveiller étouffa un cri en voyant ce que son oncle tenait dans les bras. Il s'écria :
- Elle est morte ?!
L'homme se contenta d'un simple mouvement de tête pour lui faire comprendre que non, et qu'il ferait mieux de se dépêcher avant que ça ne soit le cas. Pendant que le petit s'affairait il tenta de faire avaler un peu d'eau à la femme, et la laissant, il finit d'aider le jeune prince à seller les chevaux.

Ils repartirent, Trystan sur son cheval, Oberyn avec la brune entre ses bras, son corps reposant en totalité sur son torse. Pressant le pas de leurs montures. Oberyn espérait vraiment arriver à temps.

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Lorsque la fille ouvra les yeux, elle se trouvait encore dans les bras du Dornien, trop faible pour protester ou pour comprendre ce qui lui arrivait et pourquoi elle était ici, elle se contenta de remuer faiblement. Oberyn, alerté par le mouvement de la brune, sans lâcher les rênes, serra le corps tremblant de la petite beauté. Bon dieu ! Il était soulagé ! Elle s'était réveillé, il n'aurait pas pu supporter de la voir s'éteindre durant le trajet. Bien qu'ils ne se connaissent pas, une de ses filles auraît pu être dans le même cas qu'elle. Cette raison suffisait au brun. Il chuchota à la jeune femme, pour éviter qu'elle panique, bien qu'elle soit extrêmement faible et qu'il n'aurait aucun mal à la maîtriser.

Chut.. Ne vous agitez pas, je ne vous..
Il fut coupé par la fille qui s'était enfoncé encore un plus dans le creux de ses bras et qui, non sans un effort incroyable, avait murmuré ;
- Ne me laisse pas mourir.

Oberyn avait senti son corps, son petit corps frêle entre ses bras, cesser de trembler et s'alourdir une nouvelle fois. Elle venait de s'évanouir. Il lâcha un juron et ordonna à son neveu de le suivre. Tous les deux au galop, il essaya de se convaincre qu'ils y arriveraient et que le petit brin de femme qu'il tenait entre ses bras réussirait à tenir jusque là. À voix haute il se répéta ;

Tu ne mourras pas, je te le promets.

Pour le reste, tout ce qu'on entendait était le bruit que faisaient les sabots de leurs montures sur le sol.

Espoir.

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Salutations !

Je suis un peu stressée à l'idée de vous présenter ma première histoire.. mais il faut bien se lancer un jour. Si elle vous plaît je continuerai avec grand plaisir ! Sinon.. bah voilà quoi. ~.~

N'hésitez pas à laisser un commentaire, même si c'est pour rien dire. (Ou alors vous pouvez écrire quelque chose de constructifs. Mais je vous oblige pas. >:D )

Beusous. ♡

The Sun Of WinterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant