La nuit avait été particulièrement douce, ponctuée de soupirs plaisants et quelques cris de jouissance. Oberyn et Gaïa ne s'étaient endormis qu'au petit matin, et quand le prince se réveilla l'après-midi se terminait tout juste. Il s'étira en travers du lit et chercha à tâtons près de lui le corps de sa beauté.
Rien.
L'homme se redressa sur les coudes et ouvrit enfin les yeux, cherchant quelque chose ou plutôt quelqu'un. Personne.
Elle était partie? Après ça? Elle avait osé?
Il s'était réveillé de bonne humeur et il finirait la journée le coeur serré. La moindre des choses aurait été de le prévenir.
L'homme se surprit à penser une telle chose, lui qui avait un esprit libre voilà qu'il voulait la priver elle.
Tant pis, il l'attendrait puisqu'elle ne le faisait pas.Elle le rejoignit une bonne demi-heure plus tard. Il lui sembla qu'elle était encore plus belle aujourd'hui qu'hier et toute sa colère en fut balayée.
La brune le toisa rapidement avec un léger sourire et planta un baiser sur ses lèvres avant de s'asseoir plus loin. Il aurait aimé plus qu'un simple baiser. Poussant un soupir l'homme se leva pour aller la rejoindre autour de la table.《 Où étais-tu passée?
- J'étais partie prendre l'air. Souffla la brune.
- Tu aurais dû me prévenir..
- Mais tu dormais si bien..
Sa petite beauté lui fit un sourire si doux qu'il n'insista pas et se releva même pour glisser derrière elle. Ses mains se retrouvèrent bientôt sur ses épaules, les massant, et ses lèvres contre sa nuque. Gaïa pouvait sentir le souffle brûlant du Dornien mourir contre sa peau, elle en eût de grands frissons. Incapable de se retenir, un bout de sa peau se retrouva entre ses dents.
- Oberyn.. Souffla la brune en sentant la main du Dornien glisser sous sa robe, prenant son sein dans le creux de sa main.
Elle trembla. Non.. pas maintenant. La nuit avait été assez éprouvante. Gaïa se releva, repoussant sa main et lui. Elle se cala contre le rebord de la table et le Prince, pensant à un jeu, l'attrapa fermement pas les hanches.Sa poitrine se soulevait rapidement et son coeur.. son coeur battait si fort près du sien. Il aurait explosé que cela ne l'aurait pas étonnée.
Sa voix s'éleva de nouveau dans l'air alors qu'elle tentait de se libérer de son emprise.- Oberyn.. lâche moi, je t'en prie.
Écarquillant les yeux il la libéra.
- Gaïa..
- Je ne suis pas prête pour.. ça. Recommencer je veux dire.. Laisse moi un peu de temps, j'en ai besoin.
Le Prince fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'elle avait encore? Il aurait pourtant juré que ça lui avait plu.
Elle sembla comprendre son doute et le rassura immédiatement.- C'était très bon Oberyn mais..
Mais quoi? Elle allait lui dire que ce n'était pas possible? Qu'elle voulait laisser une chance à Mero? Il s'imaginait les pires scénarios possibles.
- Mais tu n'es que le deuxième homme que je fréquente. Je ne pensais pas..
Ne pensait pas quoi? Elle allait clairement lui dire "Je ne pensais pas retomber amoureuse." Mais c'était trop tôt, trop frais et peu certain pour lui dire une telle chose. De son point de vue du moins..
- ..Recommencer aussi tôt. Je dois encore m'y faire et.. mettre mes idées au clair avant d'entreprendre quoique ce soit. Tu peux comprendre?
La vipère inclina la tête. Gaïa était encore chamboulée et bousculée entre son passé et son présent. Il comprenait, il savait aussi qu'ik ne pourrait pas l'aider sinon la soutenir. Tout ce qu'elle voulait c'était un peu de temps. Il lui donnerait.
S'éloignant pour lui laisser un peu d'intimité elle le remercia d'un faible sourire.
Un silence gênant s'installa entre eux, jusqu'à ce qu'il lui demande ;- Je veux le voir.
- De quoi tu parles?
- Mero.
Son sang se glaça dans ses veines. C'était une blague? Elle n'était pas sûre de le vouloir.
Son coeur se serra.
Elle eut l'impression qu'une poigne invisible s'amusait à le tordre, le malaxer puis l'écraser. Cette sensation se propagea jusque dans son bas-ventre, lui donnant l'impression d'avoir le coeur au bout des lèvres.
Comment pouvait-elle lui refuser? Ça avait été son premier désir, sa première motivation pour se rendre à Westeros, elle ne pouvait PAS abandonner maintenant.- D'accord. Lâcha finalement la Bravienne après un certain temps d'hésitation et surtout d'une petite voix brisée, ce qui n'échappa pas à Oberyn.
Dans un geste qu'il n'attendait pas d'elle, elle lui tendit sa main. Il la prit dans la sienne et entrelaçant ses doigts aux siens ils sortirent du charmant bordel.
Le soleil se couchait encore et rien ne semblait pouvoir arrêter cette légère brise de se lever. S'agissait-il d'un présage?
Ils eurent rapidement fait d'arriver aux quais. Était-il encore là? Gaïa semblait en être sûre et ne doutait pas un seul instant de la présence de son ancien partenaire de vie.Parfois le Prince avait beaucoup de mal à se rendre compte que sa petite protégée n'avait eu qu'un seul homme avant lui. Elle bougeait si bien.. et son corps était fait pour l'amour, le plaisir, celui de la chair.
Elle s'était musclée depuis son départ et semblait avoir beaucoup plus de force. Mais aussi.. Gaïa paraissait plus sûre d'elle.Les vagues s'écrasaient et mouraient contre les pierres. Le vent fouettant le vide se faisait de plus en plus fort et Oberyn ne compta plus le nombre de fois où il s'était pris les mèches noires de la belle dans le visage.
Il n'y avait plus de lumières, sinon les torches allumées un peu plus loin et celle d'une lune gibbeuse. Le temps était passé bien trop rapidement et pourtant toujours aucune trace de son ancien amant.
Au bout d'un moment elle se retourna, un sourire plein de tendresse peint sur ses jolies lippes rosées. Ses pomettes s'étaient teintées, il pouvait encore le voir, et les pupilles de ses yeux étaient dilatées comme celles d'une personne nageant en plein orgasme. Il se souvenait de l'avoir vu ainsi hier.
Hier c'était.. normal. Mais là? Qu'est-ce que ça voulait dire?
C'est un baiser volatil, à la fois brûlant et frais qu'elle déposa sur ses lèvres.
Lui comme elle aurait souhaité que jamais cela ne s'arrête. Cependant ce fut le cas -à contre coeur- puisqu'il fallait continuer les recherches.- Conti-..
Elle s'était retournée et se tenait immobile. Sa main serrant celle de la vipère. Il suivit son regard et tomba sur l'objet de toute son attention. Il ne fit pas directement le lien, perdu dans les méandres du désir.
Mais l'homme ne bougeait pas et Gaïa non plus. Il fit enfin le lien et contrairement à son amante, son sang ne fit qu'un tour et l'échauffa.
Alors c'était lui cette petite merde qui avait osé briser son coeur et son corps?
Il fit un pas en avant, brusquement, mais le jeune marchand ne bougea pas d'un centimètre, observant son ancienne amante qui le torturait par sa simple vue.Le Dornien voulut encore avancer et montrer à ce chien ce qu'il-.. mais il fut retenu le plus fermement possible par la main de la jeune femme.
Pourquoi? Ça il n'en savait rien.- Non. Elle attira Oberyn à elle et l'enlaça. Ne fais rien.
- Je-..
- Non. Souffla de nouveau la brune contre ses lèvres.
- Je dois-..
Il voulait faire quelque chose! Gaïa posa son front contre le sien et murmura sans lui laisser le temps de finir ;
- Je t'aime. 》
[...]Son âme s'inclina et son coeur implosa.
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The Sun Of Winter
FanficDorne. Le désert de Dorne. La vipère rouge et elle. Elle.. 《 Ne me laisse pas mourir. 》 Furent les premières paroles qu'elle lui adressa. _________________________________ Tous les personnages, excepté Gaïa, appartiennent à George R. R. Martin.