Une semaine était passée et Gaïa était en selle, sur le point de partir. Oberyn avait une main posée sur la selle et lui faisait promettre pour la énième fois de faire attention à elle. Si elle n'avait pas dit non à un cheval, des provisions et une bourse bien remplie, le Dornien avait eu du mal à lui faire accepter deux hommes comme escorte.
"Pas d'escorte, pas de cheval." Elle avait été obligée d'accepter. Le prince n'avait pas été rassuré en apprenant sa destination. Pas du tout. Alors, usant encore une fois de chantage, il lui fit promettre d'éviter cette ville et de n'y aller que si elle en était vraiment obligée. Et Port-Réal aussi. La brune avait protesté et la vipère lui avait promis qu'ils iraient ensemble si elle ne le trouvait pas ailleurs. Elle irait donc à Blancport. En bateau et fera la route du retour, du Nord au Sud, à cheval. Oberyn la rejoindrait à ce moment.
《 Je te rejoindrais dès que j'aurai fini mes affaires ici, je te le promet. Tiens-moi au courant de là où tu te rends. Si tu as un problème je viendrais aussi vite que possible.
Elle hocha la tête.
Elle avait déjà fait ses au revoir aux autres. Il ne manquait que lui. Ils avaient souhaités rester seuls aujourd'hui. Elle se pencha de sa monture pour l'enlacer et il la fit glisser dans ses bras et toucher terre.C'était une vraie souffrance pour lui de la laisser s'en aller. Et si elle mourrait avant qu'ils aient pu se revoir ?
Son coeur se ressera.Ce câlin dura de longues minutes. Ils se fixèrent encore plus longtemps, sans avoir besoin de se dire un mot pour se comprendre.
Il s'embrassèrent.
Pour la première fois.
Ils s'embrassèrent en pensant qu'ils ne se reverraient jamais.La séparation fut encore plus douloureuse.
- Fais attention à toi Oberyn.
- Et toi ne meurs pas. Je veux pouvoir encore t'embrasser.
Elle sourit, l'air triste et remonta sur son cheval. Il baisa sa cuisse et maudit le tissu qui le séparait de sa peau.
- La prochaine fois aucun de tes habits ne te protégera de moi, pas même une armure.
- La prochaine fois je ne porterai rien.
Sa main monta jusqu'à sa hanche et la pressa doucement.
- Fais bonne route, belle Gaïa.
La main de la brune se posa sur celle de la vipère. Le regard qu'elle posa sur lui le fit frémir de plaisir. Il se promit de faire le plus vite possible. Lui aussi avait une vengeance à assouvir et cela faisait bien trop longtemps qu'il attendait.
Ils se lachèrent et elle partit en compagnie de ses deux gardes.
Il allait la revoir, sans aucun doute.
__________________________________
Avec des vents favorables, il fallut 20 jours au bateau pour arriver à Port-Lannis.
Les bêtes furent débarquées et ils logèrent dans une auberge. La brune s'entendait bien avec les deux hommes. Joran et Adarien. Deux bons hommes. Deux beaux hommes.. Probablement le charme Dornien. Deux hommes qui l'avait fait rire tout le long de la traversée.
Gaïa écrit une lettre à Oberyn le soir même, lui indiquant que tout allait bien, qu'ils étaient arrivés et qu'ils se mettraient bientôt en route si personne ne pouvait lui donner d'informations sur Mero ou sur son père.Et ils ne trouvèrent rien. Du moins.. on lui apprit qu'ils ne livraient plus ici.
Ils se mirent en route deux jours plus tard, après s'être assurés que les chevaux en étaient capables.Les montures furent ravies de pouvoir se dégourdir les pattes.
Ils longèrent le fleuve "Blanche Dague", les deux hommes lui apprirent beaucoup Westeros. Le nom des maisons.. leurs emblêmes, et bien d'autres choses.Quand ils le pouvaient, ils dormaient dans une auberge. Mais la plupart du temps c'était à la belle étoile qu'ils rêvaient.
Gaïa s'attacha rapidement à ses deux gardes qui en firent de même. Les trois s'entendaient merveilleusement bien. Et heureusement, ils auraient encore du chemin à faire ensemble.
Joran arriva à convaincre la brune de s'arrêter à Winterfell. Adarien fut tout autant enthousiaste à cette idée : C'était le genre de choses qu'il fallait voir au moins une fois dans sa vie. Et ils dormiraient bien. Gaïa n'en fut pas enchantée. Rien ne les obligeaient à y aller. Ils perdaient du temps en s'y arrêtant. Et rien n'obligeraient les Stark à les acceuillir.
Joran et Adarien lui rirent au nez.
《 Vous êtes la protégée d'Oberyn. Son invitée. Si les Stark ne veulent pas offenser le Prince, ils seront bien obligés de vous acceuillir.
Elle afficha un sourire gêné. La vipère n'avait pas fait les choses à moitié. Bien. Ils s'arrêteraient à Winterfell. Prendre un bon bain, un bon repas et profiter d'un bon matelas. Ils y resteraient le temps que Gaïa envoit une lettre au Dornien et qu'elle ait reçu sa réponse.
Après tout, ses deux gardes n'avaient pas tord. Elle ne pourrait pas avoir de nouvelles d'Oberyn en changeant constamment de lieu.
Le reste du trajet ne fut pas long. Elle vit de loin les tours du chateau et en fut emerveillée. Ça ne ressemblait en rien au palais de Dorne. Beaucoup moins raffiné que celui-ci il s'en dégageait quelque chose de plus.. sauvage, dur. Mais rien ne pouvait égaler les constructions de Braavos. Rien. Peut-être Myr. Mais elle ne s'y était jamais rendue.
On leur fit traverser les portes du chateau. Un garde les prévint que s'ils voulaient voir le Seigneur, il leur faudrait patienter. Celui-ci était en train de s'occuper des doléances de son peuple. Joran voulut protester mais Gaïa le coupa et assura au garde qu'ils attendraient.
On était bien loin de la jeune femme insolente et silencieuse du début.. Le climat de Dorne l'avait réchauffé. En espèrant que celui du Nord ne la refroidirait pas trop..
Il est vrai que si à Dorne il faisait chaud et beau, le Nord était son opposé. Il y faisait froid, et il pleuvait. Bien trop souvent.
Après une bonne demie-heure il furent reçu par Lord Eddard Stark, seigneur de Winterfell.
Gaïa fit une révérence en signe de salutations et laissa Joran s'exprimer.
- Mon Seigneur, le Prince Oberyn Martell vous salue et vous fait part de son plus grand respect. J'ai ici une lettre pour vous.
Sur ces mots il sortit un parchemin de son plastron. Gaïa fit de gros yeux ? Comment avait-il pu le cacher là ? Et par tous les dieux.. Ces deux là savaient très bien que vous vous rendriez à Winterfell, la brune en déduit vite à un ordre du Dornien. Il avait osé ! Elle serra les poings mais ne dit rien.
Le Stark parcourut rapidement la lettre et releva la tête, posant son regard sur la jeune femme.
- Le Prince m'a déjà prévenu de votre arrivée.
Tiens. Comme si ça ne suffisait pas.
Gaïa était furieuse. On lui avait caché ça aussi..- Nous vous offrirons l'hospitalité aussi longtemps que mettra le Prince à vous rejoindre.
.. "C'est quoi son putain de problème ?" Si Oberyn se serait trouvé devant elle.. Oh ! Ce qu'elle lui aurait fait.. !
Bon.. lui n'y est pour rien. Tu lui adresse un bref mouvement de tête.
- Merci beaucoup mon seigneur.
On les emmena à leurs chambres.
Elle ne resterait pas ici.. oh non._____________________________
Love you beaucoup. 😚
Si vous trouvez que quelque chose ne va pas.. n'est pas logique.. Dites-le.Beusouilles ♡
VOUS LISEZ
The Sun Of Winter
FanfictionDorne. Le désert de Dorne. La vipère rouge et elle. Elle.. 《 Ne me laisse pas mourir. 》 Furent les premières paroles qu'elle lui adressa. _________________________________ Tous les personnages, excepté Gaïa, appartiennent à George R. R. Martin.