3 ▪ Red Viper

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Il avait eu raison.. Elle ne parvenait pas à marcher. Normal après tout ce temps passé à dormir et le manque de nourriture. Gaïa dut accepter le bras que lui tendait le Dornien, et même si cela lui fendit le coeur de l'admettre, avoir ce bras qui la soutenait la rassura : tant qu'il l'aidait, il n'y avait aucun risque qu'elle flanche.

La vipère aurait voulu en profiter de ce moment pour en apprendre plus sur elle, mais en voyant l'effort que lui demandairmt cette simple marche, il se ravisa. Elle n'accepterait pas non plus qu'il la porte, oh non. Alors il se tut.
Ils arrivèrent aux cuisines et la femme prit place avec soulagement. Deux serviteurs encore présents commencèrent à lui préparer à manger.

Oberyn était perdu dans ses pensées. Il avait été agréablement surpris lorsqu'elle était sortie, revétue d'une des robes d'ici, étoffe légère et fluide. Robe toute simple, sans motifs particuliers ou parure. Il n'avait pu s'empêcher de tiquer en voyant qu'elle flottait beaucoup trop dans cette robe. Mais cette couleur jaune orangée lui allait à merveille. Ses bras étaient dénudés et il les avait détaillés, cherchant une quelconque cicatrices. Il n'avait rien trouvé. Le prince ne s'était pas privé et n'avait montré aucune gêne à regarder la naissance de sa poitrine, un petit grain de beauté avait élu domicile sur le haut de son sein gauche.

Il aurait aimé être ce grain de beauté. Vraiment.

Gaïa n'avait même pas accordé un regard au brun et s'était littéralement jeté sur son assiette lorsque l'un des serviteur la déposa devant elle. Elle savoura chaque bouchées. Et Oberyn regardait la scène, un sourire aux lèvres.

Chaque bouchées qu'elle prenait semblait la mettre en transe. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas aussi bien mangé. Ce ne fut que vers la moitié de son assiette qu'elle releva la tête.

Vous devriez manger, c'est vraiment bon.

- J'ai déjà mangé, mais merci de te préoccuper de moi.

Sur ces mots il congédia les domestiques.

- Mais.. j'accepte de goûter si c'est toi qui-..

- Non. Coupa-t-elle.

Il fronca les sourcils. En voyant ça elle ajouta avec un sourire malicieux ;

- Non. Vous avez déjà mangé.

C'était la première fois qu'il la voyait sourire. À son tour, il sourit. Elle recommença à manger.
Lorsqu'elle eu fini de manger elle repoussa son assiette. Les deux se dévisagèrent longuement. Elle avait perdu son sourire. Dommage, pensa-t-il.

- Pourquoi ?

- De ?

- Pourquoi m'avez vous sauvé ?

Pourquoi ? Parce que c'était un principe pour lui. Il ne pouvait pas laisser mourir quelqu'un sous ses yeux alors qu'il pouvait l'aider. Il allait répondre lorsqu'elle le coupa une nouvelle fois. Elle était agaçante avec cette manie.

- Qu'attendez-vous en retour ? Je n'ai rien à vous offrir et je ne me donnerai pas à vous.

Elle avait été claire au moins. "Je ne me donnerai pas à vous." Il ne l'aurait jamais obligée et ne l'y obligerait pas. N'empêche qu'il ne lui aurait pas dit non..

- Je ne veux rien. Je l'ai fait uniquement parce que je ne pouvais pas te laisser mourir sous mes yeux.

Il vit son corps se détendre. Il vit qu'elle était soulagée. Lui, était vexé. Bien sûr, elle devair avoir ses raisons, non, elle AVAIT raison de se méfier des hommes. Mais de lui.. s'il avait été comme ça, il lui aurait sauté dessus bien avant ça, profitant qu'elle soit faible poue abuser d'elle, mais il n'était pas comme ça. Ce n'était pas son genre. Il se leva.

The Sun Of WinterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant