Chapitre 2 - 2

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Partie 2 

  – Le début de l'histoire de la vie remonte au temps où il n'y avait rien, appelé le temps du néant, débuta-t-elle. On ne sait ni comment, ni pourquoi, mais un jour, tout est apparu. Sur Terre, on appelle cela le Big-Bang. La puissance qui s'est déferlée ce jour-là a créé les planètes, ainsi que la nature qui compose notre belle Terre ; c'était magique. Elle était capable de donner la vie. Au fil du temps, ce qu'il restait de cette puissance énergie finit par se canaliser en des âmes désincarnées, des esprits purs nés de l'essence même de la nature. Les Devas.

  – Attends, ça veut dire que tu es... Et que je suis... ? l'interrompis-je.

  Elle hocha la tête.

  – C'est bien cela.

  – C'est incroyable.

  – La suite l'est encore plus. L'énergie donna donc naissance aux Devas, continua-t-elle. Et la source même de cette énergie se rassembla afin de former une âme plus puissante que toute autre, capable à son tour de donner la vie. Cette Deva s'appelait Gaïa.

  >> Gaïa était infiniment plus puissante que n'importe quelle autre Deva de la Terre. Tellement puissance qu'elle réussit, grâce à son pouvoir, à emprunter la même forme charnelle dont étaient dotés les animaux qui les entouraient. Gaïa entreprit alors de partager le don qui lui avait été accordé avec tous les esprits de la nature en leur accordant forme humaine. Lors de son tout premier essai, elle scinda par erreur l'âme en deux, et ainsi naquirent Manã et Anã, jumelles clairvoyantes que Gaïa nomma comme étant ses prophétesses. Elle accorda la vie à toutes les âmes désincarnées présentes sur terre qui se mirent, en retour, à la vénérer comme la Déesse qu'elle fut un jour.

  >> Ces esprits de la nature jusqu'alors impuissants s'activèrent à prendre soin de cette si belle nature qui les avait vu naître. Cela n'aurait jamais pu être possible sans le corps dont ils étaient désormais dotés. Toutes les Devas n'avaient pas le pouvoir de pratiquer la magie afin d'entretenir leur précieuse nature, mais cela ne posait aucun problème ; les autres s'occupaient ainsi de la défendre contre les monstres qui surgissaient parfois des limbes du Néant et qui détruisaient tout sur leur passage.

  >> Ainsi furent créées les deux instances. Il y avait les Devas magiciennes qui, munies de la magie des éléments possédaient le pouvoir d'entretenir et de faire croitre la nature qui les entourait. Leur particularité résidait dans le simple fait que les magiciennes étaient uniquement composées de femmes, bien que l'Archange fasse exception à la règle. Les Devas guerrières, quant à elles étaient composées des hommes et des seules femmes ne possédant pas la magie. Il va de soi qu'elles défendaient la nature des forces obscures qui se tapissaient dans l'ombre du Néant.

  – Tu parles de monstres et de forces maléfiques qui surgissent du Néant depuis tout à l'heure... J'ai du mal à comprendre, lui avouai-je.

  – Pour faire simple et concis, sans partir dans de grandes élaborations de physique, il y a notre univers et l'opposé de notre univers, appelé le Néant. Tu sais, le bien n'existerait pas sans le mal. Il arrive malgré tout que nos deux univers se mélangent, je pense notamment à une incursion de harpies qui, avant qu'on ne les arrête, avaient réussi à mettre à feu et à sang plus de la moitié de la Terre.

  – Je vois.

  – Bien. Gaïa, pour mieux gouverner son peuple décida de créer le Conseil. La déesse gérait tout ce qui tenait de près ou de loin aux magiciennes alors que l'Archange Mikaël, lui, s'occupait des Devas guerrières. Il y avait aussi les deux Prophétesses Anã et Manã qui, parce qu'elles entr'apercevaient le futur, devaient apporter la sagesse dont le Conseil pouvait avoir besoin dans ses décisions. Tous les quatre possédaient donc le même but : entretenir la paix et l'équilibre qui régnaient parmi le peuple des Devas.

Les Marques de GaïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant