Chapitre 4 - 3

8 0 0
                                    

Partie 3


  Pour moi, cela ne signifiait pas grand-chose, c'était juste un très beau collier et puis c'est tout. Même s'il est vrai que lorsque je m'en étais emparée, j'avais ressentis à nouveau le contact rassurant de l'Arbre-Monde. C'était un magnifique cadeau de sa part, je l'avouais ; je sentais que cette pierre avait été formée de l'essence-même de sa magie. Tarane, d'un accord tacite entre nous m'aida à attacher la chaine derrière ma nuque.

  - Merci beaucoup.

  Je pense qu'à ce moment-là, il aurait été impossible d'effacer le sourire qui s'était installé sur le visage de la Gardienne et de son élève, tant ce à quoi elles avaient assisté était exceptionnel à leur yeux. Nous descendîmes ensuite d'Yggdrasil, moi dans les bras de Tarane pour rejoindre un coureur des plaines dont la couleur bleu clair tirant sur le pastel me fit comprendre que ce n'était pas un oiseau mais une oiselle.

  – Comment s'appelle-t-elle ?

  – C'est Hermy, mon coureur, me sourit Thénã.

  En l'observant, je constatai qu'elle était très grande pour un coureur, tout du moins plus grande que Kamy, j'en étais sûre. Nous montâmes sur son dos qui était sellé ce qui rendait la position en amazone bien plus confortable. D'un coup de rennes, Hermy fonça en direction de la forêt. Je resserrai mon emprise sur la taille de Tarane qui était juste devant moi : je savais que l'on m'emmenait en direction du Dojo de Sanã qui se trouvait dans la forêt de Khandra et j'appréhendais un peu de la revoir... En même temps, dire que ma rencontre avec elle s'était bien passée serait un euphémisme ! Mais d'un autre côté, je devais avouer que cette femme à la faux m'avait beaucoup impressionné : elle avait beaucoup de choses à m'apprendre, j'en étais sûre. Et je n'allais pas mentir non plus, l'idée d'avoir une arme me plaisait. Bon j'avoue, c'était même super excitant ! Je me voyais déjà comme une super samouraï du monde des Devas : pratiquer le combat à mains nues et posséder mon propre katana qui me suivrait partout où j'irais ! Je ne sais pas pourquoi, mais à cette pensée je sentis une petite vague de nostalgie m'envahir. Je secouai la tête : ce ne devait pas être très important.

  Après avoir passé quelques minutes à traverser la forêt, nous arrivâmes devant un bâtiment typiquement japonais, fait entièrement de bois couleur ébène. Il fallait vraiment être débile pour ne pas deviner que ce qui se trouvait devant nous était le Dojo de Sanã.

  – Te voilà arrivée Ambre, Manã ne devrait plus tarder, m'expliqua Tarane.

  – Merci.

  Je descendis d'Hermy et les deux Devas magiciennes repartirent à toute allure à travers les arbres de la forêt ; elles avaient sûrement des choses importantes à faire. Manã ne tarda pas à arriver et m'emmena de sitôt dans le dédale de couloirs du dojo. Nous rejoignîmes Sanã dans une salle de combat recouverte de tatamis. Elle était là, vêtue simplement d'un pantalon ample en tissu blanc, sa poitrine dénudée ne semblant en rien la gêner.

  – Bonjour Ambre, me salua-t-elle.

  – Bonjour, chuchotai-je impressionnée.

  – Bien. Pas de blabla encombrant entre nous Ambre, je déteste ça. Rentrons directement dans le vif du sujet, veux-tu ?

  J'hochai la tête.

  – Ici, le tutoiement est de rigueur. Malgré cela, le respect envers les autres reste important, que ça soit envers les élèves, les tuteurs ou ton sensei, Capiche ?

  – Oui.

  Elle me sourit.

  – Bien. Ambre, je vais sans tarder te présenter Ashe. Elle est ici depuis trois semaines, et elle a déjà fait beaucoup de progrès, je suis sûre qu'elle va bientôt acquérir sa seconde étoile.

Les Marques de GaïaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant