01/ Le feu sous l'eau.

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Je me demande parfois comment les choses aurait pu se dérouler si j'avais été à sa place ? C'est une question à laquelle je n'aurais jamais la réponse et pourtant elle tourne sans arrêt dans mon crâne.

« Regarde ! Voilà une allumette pour toi ! », cria le petit Pablo en s'installant à table.

Une allumette ? Je vais faire comme si c'était normal de m'offrir une allumette.

- Merci beaucoup Pablo, j'apprécie le cadeau. Lui répondis-je avec un ton sarcastique.

- Dans ce cas prend la !

J'ai plongé mon regard dans ses yeux vert, je jaugeais à quel point ça lui tenait à cœur de m'offrir ce bout de bois. Quel petit diable, il sait très bien malgré son jeune âge que je n'apprécie pas particulièrement tout ce qui ce rapproche du feu. Je l'ai assez répéter aux grands pour que ça rentre dans la tête des petit, aurait-il mal interprété ?

Voyons...c'est juste un petit bout de bois, il n'y a rien d'effrayant là-dedans.

Il a agité l'allumette devant mon visage et je la suivais des yeux, sans la quitter du regard, ce petit bout de bois est une source de danger qui m'angoisse. Je ne veux même pas penser aux émotions qui me submerge. Je tendis ma main vers Pablo assis en face de moi et saisi l'allumette de ses petite mains d'enfants avant de n'en faire qu'une bouchée. Immédiatement les enfants à ma table se sont mis à hurler à cause de mon action. Aux dernières nouvelles les allumettes ne sont pas comestible. Je comprends donc leur surprise, je recrache l'allumette complétement broyé par mes dents dans la paume de ma main ; fière de mon acte.

J'avais quelques morceaux qui s'était infiltré entre mes dents et d'autres qui tentait de traversé ma gorge. J'ai raclé celle-ci avec entrain avant de continuer mon déjeuner comme si de rien était.

- Olalalalalalala t'as mangé une allumette !

- Non c'est faux ! Lui répondis-je.

Ils se tous allier pour me contredire en criant « Si c'est vrai ! »

- On t'a vu ! Rajouta Pablo avec sa coupe au bol là.

- Tu vas cracher du feu !

- Euh, j'aimerai pas trop ça hein. Finir brûler de l'intérieur ? Non merci ça me dis rien.

J'engloutis le reste des œufs brouillés qu'il restait dans mon assiette et me lève pour rejoindre Mathilde, qui m'avait appelé plus tôt, dans son bureau.

Elle était au téléphone quand je suis arrivée, elle m'a laissé prendre place en attendant. Elle a du boulot hein, elle est plutôt débordée en ce moment, ça se voit à sa tête qu'elle est fatiguée.

Elle a d'énorme cernes, ça donne une impression de fondu...on dirait que ses grand yeux bleus vont tomber. Ses cheveux blonds bien qu'ils ne soient pas long, retombe sur son visage, ça doit faire un moment qu'elle n'a pas re serrer son chignon et elle a l'air d'être déshydraté. Ses fines lèvres ont perdu de la couleur et elle ravale beaucoup sa salive pendant qu'elle répète pour la énième fois à la personne à l'autre bout du fil qu'il nous faut le plombier dans la semaine avant qu'on ne finisse inondé. Elle est carrément essoufflée, les temps sont durs. Bref, elle a fini par raccrocher après une dizaine de secondes.

«Bon Aminata je suis désolé de t'avoir fait attendre. » M'a-t-elle dis sans me regarder, le nez dans des dossiers.

- Je t'ai fait venir parce qu'il y'a eu une demande d'adoption pour toi.

« Sérieusement ? » ai-je répondu avec un ton perplexe et l'étonnement sur mon visage.

- Oui. Franchement c'est une bonne nouvelle mais je suis aussi triste vu que ça signifie ton départ.

AMINATA, Orpheline Kidnappée Par La Ive ♥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant