Chapitre 4

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Merci à tous ceux et celles qui lisent ma fanfiction. C'est un grand plaisir de vous avoir parmi mes lecteurs.

Et encore un grand merci à mes bêtas correctrices qui font un excellent travail !

Chapitre 4

«Eh oh ! Est-ce que ça va ? Je crois qu'elle ne m'entend pas ...»

«Pousse-toi, laisse-moi voir !»

«Nous devrions l'emmener à un guérisseur, sa plaie est vraiment affreuse. Ou alors cautériser la plaie avant que l'infection ne se propage.»

«Pas de feu !»

Emerys ne voyait rien, mais elle entendait des voix autour d'elle. Deux voix, plus précisément. C'était plutôt comme un écho car tout lui semblait si démesurément lointain, si flou et douloureux. Pourtant elle arrivait tout de même à reconnaître les propriétaires des voix qui parlaient quelque part au-dessus de son corps étendu sur ce qui semblerait être de l'herbe, d'après la texture sous ses mains. Des brins froids se coinçaient entre ses doigts, chatouillait la peau de ses bras nus. Son dos était au-dessus de quelque chose de dur et de gênant au niveau de la colonne vertébrale qui devait sans doute être un caillou.

D'un petit gémissement presque inaudible, elle avala doucement le surplus de salive qui s'était accumulée dans sa bouche. La dernière chose dont elle se souvenait était sa douloureuse altercation avec ce type violent qui n'avait aucune honte à infliger des sévices à une femme à terre. Ensuite, c'était le trou noir total. Néanmoins, le goût cuivré du sang qui s'attardait sur sa langue et qui lui donnait une sensation désagréable d'assèchement démontrait qu'elle se trouvait dans cet état catatonique depuis un bon bout de temps déjà. Avec difficulté mais aussi beaucoup de concentration, elle rouvrit ses yeux ternes à mi-clos, puis tenta de comprendre ce qui se passait exactement et pourquoi elle se sentait aussi étourdie.

Un autre gémissement lui fût brusquement arraché des lèvres à la lumière aveuglante du soleil filtrée par les feuilles des arbres touffus au-dessus d'elle. L'odeur de la terre humide se mélangeait à celle acre du sang. A première vue, elle séjournait sur le sol d'une forêt. Deuxièmement, Arya et Sandor étaient tous deux à ses côtés, l'air quelque peu agacés pour une raison qu'elle ignorait. Toutefois l'inquiétude se lisait également sur le jeune visage de la louve accroupit à sa gauche qui avait une main posée sur son bras. Une douleur fulgurante s'attaqua à son côté droit lorsque cette dernière effleura du bout des doigts l'entaille purulente, l'obligeant à faire un mouvement brusque de recul ainsi qu'à mordre l'intérieur de sa joue pour éviter de crier à leurs visages.

«L-le feu ...» Murmura Emerys d'une voix rocailleuse par manque d'utilisation, refermant ses yeux vitreux lorsqu'une autre vague de douleur se déferla dans son corps. La fièvre lui donnait des tremblements incontrôlables, mais aussi l'impression d'être gelée alors que sa peau était en ébullition.

«Je vous l'avait dit.» Blâma Arya suivit d'un soupir en regardant le Chien pensif à côté d'elle, les sourcils froncés. Elle recouvrit ensuite le côté droit blessé de la femme avec un bout de tissu.

L'homme allait-il accepter sa requête, après les nombreux efforts qu'il avait déjà fait pour cette parfaite inconnue ? Déjà qu'elle avait encore du mal à croire qu'il avait pris la décision de sortir Emerys de l'emprise de l'homme perfide après l'avoir vendue, elle avait encore plus de difficultés à croire qu'il ferait d'autant plus pour lui venir en aide. Était-ce la culpabilité qui le rongeait à ce point-là pour qu'il agisse ainsi ? Que cherchait-il à prouver mais plus important encore, à qui ? Sans doute que la motivation était tout autre que l'argent comme il cherchait à faire croire.

{GoT} Un bout de chemin ensemble TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant