Tout est inévitable

Chapitre 6

Quelques temps se sont passés depuis la rentrée. On est fin octobre, cela fait 1 mois et demi que nous nous ignorons avec Josh. Il traîne avec les populaires, il est énormément sorti avec ces filles que ça m'a répugné. Sachant qu'il a dit que ses pétasses sont superficielles. Je me rends bien compte de ma jalousie avec les mots que j'emploie. Maintenant, (enfin depuis hier) il est célibataire, quand il ne me regarde pas, c'est moi qui le fais. Vous devez vous demander pourquoi je l'ai repoussé, c'est parce que j'ai peur des personnes comme lui qui sont fourbes, manipulatrices, moqueuses et j'en passe. Le problème, c'est que je ne vais pas tenir très longtemps car il est tellement beau... Mais il reste quand même un crétin. Quand nous sommes à la maison, on s'ignore, je sais que c'est de ma faute mais c'est très difficile. Il ramène beaucoup de filles à la maison, vous imaginez bien ce qu'il font, c'est pas très dur à deviner. Heureusement que Ian ne dort pas à côté, il ferait des cauchemars comme moi j'en fais. D'ailleurs je ne comprends toujours pas comment mes parents acceptent mais bon...

-Chérie, ça va ? me demande ma mère.
-Pardon, oui. J'étais perdu dans mes pensées.
-Tu veux bien aller dire à Josh que l'on va bientôt passer à table.
-Oui, j'y vais.

Je vais à l'étage mais j'hésite à frapper. Après plusieurs encouragements de ma part, je me décide à toquer à sa porte.

Toc, Toc.

-Entrez.

Je passe la tête par la porte. Son sourire disparaît dès qu'il me voit.

-C'est pour te dire qu'on va bientôt passer à table. Je dirais dans plus ou moins cinq minutes.
-Tu vois pas que tu me déranges.
-Je voulais juste te prévenir, pas t'agresser.
-Ouais, c'est ça. Maintenant, dégage !
-Ça va, je suis pas ta chienne !

Je sors de la chambre, descends et enlève mes couverts. Je refuse de le voir et de l'entendre.

-Tu fais quoi ? m'interroge mon père.
-J'ai plus très faim.
-Tu es sûre ?
-Oui.

Je vais dans ma chambre et m'allonge sur mon lit. Je me mets à pleurer, il n'avait pas à me parler comme ça. Même si je sais que je l'ai énervé.

Son comportement est de pis en pis. Quand il me parle, il m'envoie balader comme de la merde. Il y aussi toutes ces bécasses qui m'agacent. Au lycée, j'ai eu de nouveau le droit aux insultes mais je n'y fait même plus attention. Je suis quand même contente car nous sommes enfin en vacances ! Ce qui veut dire que je vais me coucher tard et faire la grasse mat. Je suis dans ma chambre à regarder la télé. D'un coup, j'entends la musique à fond. Il le fait exprès pour me provoquer (c'est devenu son jeu préféré) et aussi parce que les parents ne sont pas là.

-Éteins ta musique pourris ! lui hurlais-je à travers nos deux murs communs.
-Pas envie !

Je sors de ma chambre et rentre dans la sienne, en trombe.

-Oh, tu fais quoi là ?
-Je viens baisser le son.
-Tu rentres pas dans ma chambre comme ça !
-Cela reste ma maison, pas la tienne !
-Tu sais quoi ?

Je le regarde en attendant sa réponse qui ne viens pas, donc je lui répond :

-Non... Mais tu vas me le dire pas vrai ?
-Un peu que je vais te le dire !
-Alors vas-y !

Comme il ne dit rien je tourne les talons et m'apprête à sortir. Mais, avant de pouvoir le faire, il me bloque la porte avec sa main bien à plat dessus. J'essaye de le pousser mais je n'y arrive pas, il a trop de force.

-Laisse-moi sortir...
-Je devais te dire quelque chose, alors tu vas m'écouter !
-J'attendais que tu le dises, mais tu étais trop long. Donc, je vais t'écouter mais avant tu me lâche !
-Non.

Je suis sûre que je suis en train de rougir, vu sa proximité.

-Sérieux, tu rougis ?
-C'est juste que c'est un peu gênant.
-Si tu le dis.
-Bah oui, je te le dis ! Bon, tu vas me dire ce que tu veux pour que je puisse retourner dans ma chambre !
-Bizarrement, j'ai envie de prendre mon temps...
-Déjà, je t'écoute alors accouches au lieu de jouer avec mes nerfs.
-En même temps, t'as pas trop le choix.
-Non, t'as raison. Tu peux me le dire maintenant, s'il te plaît ?
-C'est demandé si gentiment. La musique me détend.
-C'est ça ?! T'es sérieux ?! Tu sais que je suis pas idiote ! Faire ça quand mes parents sont pas là, ne me dis pas que c'est pas fait pour me provoquer ! Cela fait longtemps que je ne me suis pas énervée, mais je peux le faire ! Alors, ne me donne pas une raison !
-Je suis obligé de m'énerver ! Tu me prends pour quoi ?! C'est super dur pour moi !
-Ah, oui c'est sûr ! De coucher avec des filles c'est une véritable torture ! Tu me provoques avec ses dindes et tous les autres trucs que tu fais pour que je souffre. Tu veux que je sois jalouse parce que tu as réussi ! C'est ça que tu voulais entendre ?!
-Tu sais très bien ce que je veux !
-Alors, dis-le !
-C'est toi que je veux. Tout ce que j'ai fait c'était pour te rendre jalouse, donc oui, je voulais que tu me le dises. A chaque fois que j'étais avec une des ses filles, je voulais que ce soit toi ! Je ne t'ai pas menti quand je t'ai dit que tu étais la plus belle fille que j'ai jamais vu. Elles ne t'arrivent pas à la cheville ! Ce que je veux, c'est toi.
-Tu ne te préoccupes pas de ce que moi, je veux.
-Je sais que tu me désires.
-Comment tu peux le savoir ?
-Je vois comment tu me regardes.
-Et, je te regarde comment ?
-Comme quelqu'un que tu trouves extrêmement beau, qui t'intéresse. De toute façon, je sais que tu me veux.
-T'en sais rien du tout !
-Si, je le sais.
-Non.

Juste après, il m'embrasse passionnément comme si toute sa vie, il m'avait attendu. Au passage, il m'a plaquée contre la porte. Le baiser s'éternise. À un moment donné il me lâche mais garde son visage près du mien. Il me répond ensuite :

-J'avais raison.
-Comment tu le sais ?
-Tu m'as rendu mon baiser.

Je lui souris et il me le rend en retour.

-On est rentrés ! hurla ma mère.
-Comme c'est dommage, on aurait pu continuer ce qu'on avait commencé, me chuchote Josh.
-Peut-être plus tard.
-Alors, tu dis pas non...
-Non.

Je suis en train de sortir quand il me prend la main et me tire vers lui. Il me réembrasse et je passe mes bras autour de son cou.

-C'est beaucoup mieux comme ça, tu crois pas ? me demande-t-il.
-C'est carrément mieux. La guerre est finie ?
- Oui. Quand ils seront tous couchés, reviens avec moi.
-Tu veux qu'on dorme ensemble ?
-Hmm...
- J'ai pas envie d'aller trop vite.
-S'il te plaît.

L'air qu'il prend est insupportable pour moi. Alors, je capitule. Il est vraiment trop craquant...

-D'accord, à tout à l'heure alors.