Chapitre 17

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Tout est revenu à la normal. Il est redevenu la personne dont je suis tombée amoureuse. Toutes ses qualités sont réapparues. Nous sommes au lycée, main dans la main. On se dirige vers l'intendance pour qu'il puisse voir si il a été reçu (si sa deuxième demande a été accepté) à l'université. La dame qui s'occupe de ça nous demande de patienter. J'en profite pour le calmer et le rassurer.

-Ça va aller, tu vas voir. Je suis sûr qu'ils t'ont accepté, tentais-je. Espérons que ça le détende.
-Comment tu peux le savoir ?

Avec le sourire aux lèvres je lui répond :

-On appelle ça l'instinct.

Il me regarde passionnément et me sourit en retour et m'embrasse.

-Jeune gens, c'est à vous, nous dit la femme de tout à l'heure.

Je le pousse car il n'ose pas se lever.

-Vas-y.
-Votre nom, lui demande-t-elle.
-Josh Bell.
-Ah, oui. Tu viens voir si l'université que tu as choisi t'as accepté. C'est bien ça ?
-Oui, exactement.
-Alors...

Cela se voit à sa façon de se tenir qu'il est en stress total.

-Tu as été accepté, félicitation lui réponda-t-elle.
-Josh mais c'est trop bien !

Il n'en revient pas mais il est tellement heureux après avoir entendu cette annonce. Néanmoins, il est très étrange. Je l'ai déjà vu heureux mais il n'était pas comme ça. Je décide de lui en parler ce soir, ce sera plus simple. Il me prend dans ses bras et me fait tourner. Il se met à rigoler. Je pense que c'est la pression qui redescend car il ne rit pas comme ça d'habitude, alors ça me fait également rire.

-Je te l'avais bien dit.
-C'est parce que t'es trop forte.
-Toi aussi, tu l'es.
-Je te crois. Parce que tu es sincère avec moi.
-Hmm...

Il me sert très fort contre lui. Juste après, je lui lance :

-Je t'aime.
-Moi aussi, je t'aime.

Une voix nous interrompt.

-Bon, vous êtes mignon mais il y en a d'autres qui attendent leurs tours.

J'avais complètement oublié et Josh aussi à l'évidence, que l'on était encore à l'intendance. Je suis sûre que je ressemble à une écrevisse.

-Oh, excusez-nous, dis Josh.
-Ça ne fait rien. Allez, oust.

Nous repartons tout sourire et heureux.

***

La journée s'est bien passée et c'est l'heure pour nous de rentrer à la maison. Josh a eut l'air préoccupé tout le temps après qu'il ait appris qu'il était accepté. Et maintenant, il est encore pire.

Je le fais sortir de ses pensées et lui demande :

-Qu'est-ce que t'as ?
-Que veux-tu dire ?
-Depuis qu'on a appris la bonne nouvelle ce matin, tu es bizarre.
-Non, c'est faux.

Il tente de me mentir, je le sais. Alors, je lui lance un regard noir et dit :

-Je te connais et surtout, je sais quand tu ne me dis pas la vérité.
-C'est vrai que je ne t'ai pas tout dis.
-Dis-le-moi maintenant, alors.
-L'université n'est pas du tout dans le coin.
-C'est si loin de Boston ?
-Je pars à Seattle, Micka.

Je fais un haut le coeur et réfléchis avant de lui crier dessus :

-Mais, c'est à plus de 4000 km !!! Ça veut dire qu'on va plus se voir.
-C'est pour ça que je t'en aie pas parlé avant...
-Tu partirais quand ?
-Juste au début des vacances.

Je sens que je suis en train de m'effondrer et je sens des larmes couler sur mon visage.

-Tu pars dans une semaine et tu passes pas les vacances, ici ?! Avec moi !
-Non, ma mère va sortir de l'hôpital et elle veut qu'on passe tout l'été ensemble.

Je vois qu'il est pas bien. À ce moment, il se prend la tête entre les mains. Deux minutes plus tard, il s'est repris et nous sortons du parking.

-C'est pour ça que tu as été comme ça toute la journée ? le questionnais-je.
-Ouais...
-Je comprends.
-Saches que c'est pas une partie de plaisir pour moi de te laisser toute seule ici et de ne plus te voir. Je préfèrerai tellement rester avec toi. Tu m'en veux ?

Je le regarde et je sais que je ne peux pas lui en vouloir avec le peu de temps qu'il nous reste. Alors je lui réponds :

-Non, pas du tout. C'est ton avenir qui est en jeu. On va seulement prendre des routes différentes.

En arrivant devant la maison, il sort :

-Je suis désolé, j'aimerais qu'il en soit autrement...
-C'est rien et je ne veux pas que tu t'en veuilles, ok ?
-Ok.

Nous sortons de la voiture et il vient me prendre dans ses bras. Il me sert tellement que j'ai l'impression qu'il a peur que je m'en aille. Je mets ma tête sous son menton, vu qu'il est plus grand que moi. Il me fait un bisou sur le front. Nous rentrons à l'intérieur et je jure que je vais profiter un maximum de cette dernière semaine avec lui.

Tout est inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant