Chapitre 9

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Je suis réveillée mais je ne bouge pas. Je l'observe en train de dormir, pourtant, quelque chose ne va pas... Il sourit. Je lui donne donc une claque sur le bras et ses yeux s'ouvrent.

-T'es vraiment un crétin.

Il rigole, pendant que je lui envoie un regard lourd de sens. Il me prend dans ses bras et j'essaye de le repousser. Mais il est trop fort, il ne bouge pas d'un poil. Pour éviter que je m'agite, il se met à califourchon sur moi.

-Non, j'en suis pas un.
-Si. En plus, j'ai l'impression d'être idiote à te regarder dormir.
-Non, pas du tout, c'est mignon.
-J'ai quand même l'impression d'être ridicule.
-Arrête, mon Cœur. Moi, j'adore quand tu es comme ça.

Il m'embrasse tendrement et me dis :

-Je t'aime.
-Moi aussi, je t'aime.
-Depuis que je t'ai rencontré, chaque moment passé avec toi, je me sens bien, heureux.

Je suis heureuse qu'il m'ait dit ça. Alors en échange je lui avoue :

-Grâce à toi, je me sens bien dans mon corps, je ne suis plus complexée. Je me sens belle.
-Parce que tu es belle. C'est même pas assez fort pour te décrire.
-Je m'étais jamais trouvée comme ça, avant.
-Moi, c'est comme ça que je te vois. La première fois que je t'ai vu assise à cette table. Non attends, ça c'est la deuxième fois.
-Vraiment ? lui demandais-je.
-Prépare toi à un roman.
-OK...

-J'ai vu comment Kelly avait la bouche ouverte et que les autres filles me regardaient. Mais après, je n'ai eu d'yeux que pour une seule personne. Cette fille avec ses longs cheveux châtains, ses yeux gris, sa bouche pulpeuse, sa belle peau qui est très blanche soit dit en passant et tu aurais bien besoin de prendre des couleurs. Mais au premier regard, je l'ai trouvé magnifique, resplendissante et c'est toujours le cas aujourd'hui, même encore plus. Quand j'ai vu comment ces connards t'humiliaient, j'ai eu envie de tuer quelqu'un. Cela m'a énormément vexé quand tu m'as repoussé donc j'ai été un enfoiré avec toi car tu m'avais blessé et j'étais en colère. Maintenant, tu es la personne la plus importante à mes yeux. J'ai besoin de toi, alors ne m'abandonne pas parce que sans toi je serais perdu.

-Wow, pour être un roman, ça l'était. Et c'est beau ce que tu viens de dire.

Je reste bouche-bée par ce qu'il vient de me dire, il vient de m'ouvrir son cœur alors qu'il a du mal avec ça. Je ne me suis même pas rendu compte que je m'étais mise à pleurer. Encore. J'ai l'impression de ne faire que ça.

-Bébé... ? Tu pleures à cause de ce que j'ai dit, n'est-ce pas ?
-Oui. C'était trop beau. Ça m'a beaucoup touchée que tu te sois ouvert à moi comme ça.
-J'arrive à tout dire avec toi. Je ferais tout pour ma copine, que j'aime très fort.

Je le regarde et lui pose la question :

-Tu sais que je t'aime ?
-Ouais... On est obligé de m'aimer.
-Tout à fait, d'accord.

Je lui souris après avoir essuyé mes larmes.

Après une longue réflexion, je lui dis :

-Je ne mérites pas quelqu'un comme toi.
-Non, c'est moi qui a de la chance. Tu es trop bien pour moi. Une personne aussi gentille, forte, brillante et déterminée. C'est tout le contraire de ce que je suis.
-Tu dis n'importe quoi. Tu es très intelligent, adorable, tu ne te laisses jamais abattre. Alors, tu vas arrêter de dire des choses insensées. Moi, je t'aime comme tu es.
-Si tu le dis.
-Bah oui, je te le dis.
-Il faut qu'on se lève.
-J'ai pas envie...
-Allez, mon Coeur. Pour me faire plaisir. De toute façon, tu vas être obligée parce qu'on a cours.
-Oui, c'est vrai. En fait, je vais me lever.
-Tu vois... Quand c'est pour moi.
-Non, c'est juste que j'ai faim.

Sachant qu'il est toujours sur moi, je le pousse. Surpris, il remet ses bras autour de moi.

-Avant, je veux un câlin.
-D'accord.

***

Désormais, c'est Josh qui m'emmène au lycée. Arrivés devant le lycée il me questionne :

-Prête ?
-Pourquoi je ne le serais pas ?
-J'en sais rien.
-La tête que tu as fait ! lui lançais-je en rigolant. T'en fais pas je suis plus que prête. Au fait, j'ai peut-être émis à Kelly qu'on sortait ensemble.
-OK.
-Ça te déranges pas ?
-Pas le moins du monde.

Nous mettons fin à la conversation et nous sortons de la voiture. Je le rejoins, nous commençons à avancer et il me prend la main.

-Pourquoi tu stresses ? je l'interroge.
-Je sais pas...
-T'es pas celui qui est comme ça normalement. Stressé, je veux dire.
-C'est la première fois que ça m'arrive.

Je l'arrête en le prenant par le coude.

-T'es en train de me dire que c'est la première fois que tu stresses.
-Ouais.
-T'es vraiment bizarre comme mec.
-Petit 1 : t'es pas mieux et petit 2 : tu m'aimes comme ça, non ?

Je le dévisage avec un regard noir.

-Bien sûr que je t'aime comme ça.

On arrive dans le hall et on nous dévisage. J'en ai rien faire de ce qu'ils pensent. Nous nous dirigeons vers les casiers, Kelly nous fait signe.

-Alors tu mentais pas. Tu sors vraiment avec lui. Petite veinarde.
-Comme tu le vois.

Josh nous demande si il veut qu'on nous laisse alors, je lui affirme :

-Tu peux rester, si tu veux.
-Vaut mieux que je vous laisse papoter entre fille. Je vais aller voir mes potes.
-Voir leurs réactions, surtout. Ne fais pas gaffe à ce qu'il disent.
-Tant qu'ils ne t'insultent pas, il n'y a pas de problème. A tout à l'heure, Bébé.
-Oui, à toute.

Il m'embrasse, me sourit et part.

-Tu as encore des choses à me raconter, vu que j'ai pas eu le droit au détail, me demande mon amie.
-On a pas couché ensemble, vu que c'est la question que tu te poses.
-Comment tu sais que j'ai pensé à ça ?
-Je te connais par cœur
-Ok... Mais revenons-en au fait. Un type comme lui qui ne couche pas avec toi, alors qu'avec les autres nanas à peine dix minutes il les connaît et il se roule dans le foin.
-Il est différent avec moi.

Je lui raconte tout ce qu'elle n'a pas entendu, dans les moindres détails. Parfois, elle sort des commentaires. La sonnerie retentît. Comme je ne sais pas où est Josh, je vais en cours avec ma copine. J'attends dans le couloir, aucune trace de lui. Tout d'un coup, un corps se colle contre le mien et m'enlace. Je me mets immédiatement à sourire et j'ajoute :

-Tu faisais quoi ?
-Je m'assurais que plus personne ne se moque de toi à l'avenir.

Je me retourne et le regarde incompréhensive.

-Que veux-tu dire ?
-Ils m'ont demandés à quoi je jouait. Je leurs ai fait comprendre que si ils osaient t'insulter, je te défendrai jusqu'à ce que mort s'ensuive.

J'éclate de rire et je murmure :

-N'importe quoi...
-J'exagère un peu mais je te défendrai vraiment.
-Je n'en doute pas. Il s'est passé quoi, ensuite ?
-Je crois que je leur ai fait peur, ils ont dit oui et se sont cassés.
-Ils ont raison d'avoir peur.
-Tout à fait.
-Merci de me protéger. Je t'aime fort.
-Je t'aime aussi.

Le prof arrive et nous rentrons en cours.

Tout est inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant