Pendant les vacances, on se voit tous les jours, on s'embrasse tout les jours, on dort ensemble toutes les nuits et j'en passe. Demain, c'est le retour à la réalité, ce qui veut dire reprise des cours. J'ai hâte d'y être pour une seule chose : la tête des autres filles. Et en même temps j'appréhende un peu, car le comportement de Josh pourrait changer. Nous sommes couchés l'un auprès de l'autre, en position petite cuillère. Je me retourne et il me regarde, surpris.
-J'ai vraiment très peur.
-De quoi tu peux avoir peur, mon coeur ?
-J'ai peur que tu changes, que tu sois différent.Il me regarde comme si j'étais folle.
-Je ne le serais pas.
-Comment je peux te croire ?
-Je comprends tes inquiétudes mais il faut que tu aies confiance en moi.
-J'ai confiance en toi.
-Alors, tu n'as pas à t'inquièter.Encore une fois, nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre. Ma lumière s'allume et me réveille. Josh est tendu à côté de moi.
-Il se passe quoi ? je lui demande en le regardant. Il m'ignore complètement et regarde droit devant lui. Je décide de dévier mon regard dans la même direction que lui. Ce sont mes parents. Oh, la cata...
Ils répondent à ma question :
-C'est à vous de nous le dire. Vous faîtes quoi là, allongé tous les deux ? me demande ma mère.
-Je pense que tu es assez intelligente pour comprendre May, lui dit mon père.Ma mère le regarde à moitié de travers et lui envoie sèchement : Aaron, ne recommence pas, s'il te plaît...
J'en rajoute une couche en répondant :
-Papa a raison, je pense que tu n'as pas besoin d'explications. Tu as compris toute seule.
Mon père regarde Josh et lui demande : Pourrais-tu retourner dans ta chambre ?Celui ci lui répond :
-Oui, monsieur.
Une fois parti, mes parents prennent la parole :
-C'est ton petit ami ?
-Oui.
-Ce n'est pas un garçon pour toi.
-Vous n'en savez rien.
-Il ne te ressemble pas.
-C'est évident que vous ne le connaissez pas. On se ressemble plus que vous ne le croyez. Et même si ça ne serait pas le cas, on ne dit pas que les opposés s'assemblent, voilà la réponse que je leur donne sèchement.-Je t'interdis de sortir avec lui !
-Tu ne peux pas décider pour moi, maman !Mon père jusque là silencieux nous dit :
-Je vous laisse régler ça, moi tant qu'elle est heureuse, c'est tout ce qui compte.
-Vas-y, fuis tes responsabilités !
-Je suis ta mère, avec ton père nous prenons les décisions.
-Pas pour choisir la personne que j'aime. Et de toute évidence, papa pense la même chose.
-Tu es amoureuse de lui ?
-Oui, je le suis, je lui répond sans la regarder.
-Et lui, est-il amoureux de toi ?
-Il ne me l'a pas dit. Mais moi, non plus. De toute façon, tu ne peux pas m'empêcher de sortir avec lui.
-Et pourquoi, ça ?
-Parce que sinon, je me mettrais à pleurer comme une madeleine et je ne ferais plus rien, à part rester allongé sur mon lit. C'est pas ce que tu veux n'est-ce pas ? Tu ne veux pas qu'on nuise à ton image de famille parfaite, qui ne l'est plus désormais.
-Ne viens pas te plaindre auprès de moi si il te brise le coeur ! me dit-elle en claquant la porte avant de sortir.Je me dépêche de sortir de ma chambre, pour être auprès de lui. Il est dans son lit et je me jette sur lui pour m'effondrer dans ses bras.
-Ils t'ont dit quoi ? Bébé, arrête de pleurer.
-Mon père s'en fiche, il veut juste que je sois heureuse. Ma mère veut pas que je sorte avec toi, elle dit que tu es quelqu'un de mauvais et qu'on ne se ressemble pas. Je lui aie fait comprendre d'aller se faire voir.
-Elle t'a dit quoi d'autre ?
-Si tu me brises le cœur, elle ne serait pas là pour me réconforter.
-Elle aurait pas dû te dire ça !
-De toute façon tu ne comptes pas me briser le cœur n'est-ce pas ?
-Évidemment. J'ai pas envi de te faire du mal !Mais il continue de s'énerver, alors j'essaye de le calmer.
-C'est bon, laisse tomber. Tu sais, je lui aie dit un autre truc.
-Quoi ?
-Que j'étais amoureuse de toi.
-Oh...Je suis déçue de sa réaction, alors je lui dit :
-J'aurais pas dû dire ça ?
-Non, au contraire. C'est juste que j'étalle pas beaucoup mes sentiments.
-Que veux-tu dire ? lui demandai-je intriguée.
-La seule personne à qui j'ai dit je t'aime, c'est ma mère et la dernière fois que je lui ai dit, j'avais environ dix ans.
-Ah...
-Mais je veux te le dire à toi... Alors, je t'aime.Je me remets à pleurer. Alors, il me regarde, inquiet et m'interroge :
-Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dis ? Pourquoi tu pleures ?
-Je t'aime aussi.
-C'est pour ça que tu pleures ? Parce que t'es émue ?
-Oui...Quand j'ai vu mes parents, je me suis dit que le rêve virait au cauchemar. Alors, que maintenant je suis très heureuse. Si il fallait vraiment ça pour que l'on se dise qu'on s'aimait alors, je suis contente. Je referais la même chose si il le fallait.
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Tout est inévitable
Ficção AdolescenteMickaëla Davis a 17 ans. Elle n'a pas confiance en elle. On la traite de boudin, de thon, alors qu'elle est très belle. C'est de la jalousie. Elle est brune avec les cheveux très longs, des yeux gris, une bouche pulpeuse. C'est très dur pour elle ju...