Chapitre 1

40.5K 3.1K 66
                                    

Le vieux Almamy se réveilla en sursaut. Tout son corps était en sueur.

Il avait un pressentiment ! Quelque chose le tracassait mais il n'arrivait pas à savoir ce que c'était.

Son cœur se mit à battre plus fort. Il changea de position et observa son épouse Salla à l'autre bout du lit qui dormait profondément.

Elle avait d'habitude le sommeil léger mais ne bougea pas. Elle devait surement être épuiser se dit-il.

Il se leva et sans faire de bruit sorti de la chambre.

Il avait besoin d'air.

Il tira un banc et s'installa dans la cours. Il jeta alors un coup d'œil à sa demeure.

A cette heure tardive de la nuit tout paraissait en ordre.

Le silence était parfois brisé par le coassement des grenouilles et le bruit des grillons mais tout n'était que paisibilité.

Son instinct ne le trompait jamais. Depuis qu'il était jeune il avait su s'y fier et aujourd'hui encore rien n'avait changé.

Il savait que quelque chose se préparer.

Il se mit alors à méditer. Il était quelqu'un de très intuitive. Il n'aimait pas cette sensation qu'il venait de ressentir mais en même temps cela lui permettait de se préparer mentalement à toutes épreuves qui pourraient survenir.

Il prit une longue inspiration et récita quelques versets du coran.

Il espérait de tout son cœur que quelque soit la situation que cela ne soit rien de grave.

Il se leva et fit le tour de la maison. Il n'y régnait que le silence.

Sa maison n'était pas très grande mais elle lui suffisait. Cette maison représentait son lieu de confort. Il avait travaillé dur pour l'acquérir et elle faisait son bonheur.
Elle était constituée de trois chambres que chacun de ses enfants remplissaient.

Une fois de plus il n'y'avait rien à signaler.

Apres avoir fait le tour, il retourna dans sa chambre et alla s'allonger.

Il avait définitivement perdu le sommeil.

Il soupira encore et se força à trouver le repos avant que l'aube ne se lève.

Comme prévue l'aube ne tarda pas. La petite maisonnée commençait à se réveiller au son des bruits matinaux.

Aldiouma était déjà prête !

Elle avait enfilé une tunique blanche en coton et des sandales noires, le tout accompagné d'un sac de la même couleur.

Elle alla retrouver sa mère dans le salon.

-Yaye, comment vas tu?

-Je vais bien ma fille. Tu pars déjà ?

Yaye Salla était assise dans le salon et attendait patiemment que chacun de ses enfants vienne la saluer.

-Oui, je dois commencer dans vingt minutes.

Dans un village comme Podor, les activités commençaient très tôt le matin.

Elle devait se rendre à l'école du village où elle travaillait comme assistante.

Sa mère comme à son habitude la reluqua.

Aldiouma lui ressemblait beaucoup physiquement. On aurait dit des sœurs.

Elle avait les traits fins de sa mère et n'avait pris de son père que le caractère.

Le prix de la vengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant