De l'espoir, il y'en avait mais Moustapha ne se confia à personne.
Il demanda à Fatima de rentrer chez elle et à son tour se déplaça pour aller voir Thierno Cherif.
De retour, il ne se confia à personne d'autre et laissa les jours passées.
-Tu n'aimerais pas savoir ce qui se trame ? Demanda subitement Aldiouma à Cheick allongée près d'elle.
-La curiosité est un défaut bien féminin, fit-il.
Elle le regarda étonné ne pouvant croire ce qu'elle entendait.
-Cheick, tu veux me dire que depuis que ton père a dit qu'il y a une solution que tu n'es pas mort d'envie de savoir ce que ça pourrait être ?
-Non ! répondit-il honnêtement. Il nous le dira quand il voudra qu'on le sache.
Il se redressa pour mieux la voir.
-Par contre, j'aimerais savoir comment tu as fait pour convaincre mon père de descendre parler à Fatima.
Aldiouma sourit.
-C'était facile ! Je me suis tout simplement adressé à lui en tant que sa fille et il m'a écouté. Tu sais que tous les pères ont un faible pour leur fille.
-Hum ! On tout cas tu aurais dû voir la tête d'Anta. On aurait dit que tu étais revenu accompagné d'un fantôme.
Aldiouma se mit à rire à cette évocation.
-Et Balla aussi, il n'avait pas l'air content mais une chose est sûre s'il insulte une fois de plus mes parents, il aura à faire à moi.
-Aldiouma fit Cheick lassement et qui avait subitement repris son sérieux. Laisse Balla en dehors de cela.
Elle se releva à son tour et lui fit face.
-Non, je ne rigole pas, tu devrais lui parler. Et d'ailleurs toi aussi, je t'en veux d'avoir insinué qu'Oumar aurait pu faire du mal à Fatima.
-Oumar est humain, répondit Cheick cette fois agacé. Des erreurs, comme tout le monde il est capable d'en commettre.
-Mais pas sur Fatima, répondit-elle.
-Ca tu ne le sais pas et d'ailleurs l'erreur sur Fatima est déjà commise. C'est bien cela que mon père est en train d'essayer de réparer, non ?
Aldiouma se tut au ton brusque de Cheick et ce dernier en profita pour se lever du lit.
-Vous n'aimerez jamais Oumar, ne put-elle s'empêcher de lancer alors qu'il lui faisait dos et se diriger vers l'armoire.
Et ceci venant d'elle n'était pas une question mais plutôt une affirmation.
-Et pourtant c'est mon frère, ajouta –elle.
Cheick se retourna à ses mots et revient vers elle.
-Je t'aime toi et c'est suffisant.
-Mais...
-Il n'y a pas de mais ! Oumar est certes ton frère mais je ne suis pas obligé de l'apprécier.
Aldiouma refusait d'abandonner la partie en tout cas pas après ce qu'il venait de dire.
-Donc moi aussi Balla...
-Laisse Balla tranquille, fit-il une fois de plus. N'entend tu pas ? Lui contrairement à Oumar n'a commis aucune faute.
Aldiouma se sentit révolté et voulut répondre mais un coup à la porte l'en empêcha.
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Le prix de la vengeance
RomanceAldiouma n'en croit pas ses oreilles, son frère Oumar a fui avec la fille de Moustapha Elimane Kane l'un des plus grands dignitaires du village de Podor. Personne ne sait où ils sont allés malgré des recherches fructueuses. Son père Almamy Ba paniq...