Chapitre 39

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De l'espoir, il y'en avait mais Moustapha ne se confia à personne.

Il demanda à Fatima de rentrer chez elle et à son tour se déplaça pour aller voir Thierno Cherif.

De retour, il ne se confia à personne d'autre et laissa les jours passées.

-Tu n'aimerais pas savoir ce qui se trame ? Demanda subitement Aldiouma à Cheick allongée près d'elle.

-La curiosité est un défaut bien féminin, fit-il.

Elle le regarda étonné ne pouvant croire ce qu'elle entendait.

-Cheick, tu veux me dire que depuis que ton père a dit qu'il y a une solution que tu n'es pas mort d'envie de savoir ce que ça pourrait être ?

-Non ! répondit-il honnêtement. Il nous le dira quand il voudra qu'on le sache.

Il se redressa pour mieux la voir.

-Par contre, j'aimerais savoir comment tu as fait pour convaincre mon père de descendre parler à Fatima.

Aldiouma sourit.

-C'était facile ! Je me suis tout simplement adressé à lui en tant que sa fille et il m'a écouté. Tu sais que tous les pères ont un faible pour leur fille.

-Hum ! On tout cas tu aurais dû voir la tête d'Anta. On aurait dit que tu étais revenu accompagné d'un fantôme.

Aldiouma se mit à rire à cette évocation.

-Et Balla aussi, il n'avait pas l'air content mais une chose est sûre s'il insulte une fois de plus mes parents, il aura à faire à moi.

-Aldiouma fit Cheick lassement et qui avait subitement repris son sérieux. Laisse Balla en dehors de cela.

Elle se releva à son tour et lui fit face.

-Non, je ne rigole pas, tu devrais lui parler. Et d'ailleurs toi aussi, je t'en veux d'avoir insinué qu'Oumar aurait pu faire du mal à Fatima.

-Oumar est humain, répondit Cheick cette fois agacé. Des erreurs, comme tout le monde il est capable d'en commettre.

-Mais pas sur Fatima, répondit-elle.

-Ca tu ne le sais pas et d'ailleurs l'erreur sur Fatima est déjà commise. C'est bien cela que mon père est en train d'essayer de réparer, non ?

Aldiouma se tut au ton brusque de Cheick et ce dernier en profita pour se lever du lit.

-Vous n'aimerez jamais Oumar, ne put-elle s'empêcher de lancer alors qu'il lui faisait dos et se diriger vers l'armoire.

Et ceci venant d'elle n'était pas une question mais plutôt une affirmation.

-Et pourtant c'est mon frère, ajouta –elle.

Cheick se retourna à ses mots et revient vers elle.

-Je t'aime toi et c'est suffisant.

-Mais...

-Il n'y a pas de mais ! Oumar est certes ton frère mais je ne suis pas obligé de l'apprécier.

Aldiouma refusait d'abandonner la partie en tout cas pas après ce qu'il venait de dire.

-Donc moi aussi Balla...

-Laisse Balla tranquille, fit-il une fois de plus. N'entend tu pas ? Lui contrairement à Oumar n'a commis aucune faute.

Aldiouma se sentit révolté et voulut répondre mais un coup à la porte l'en empêcha.

Le prix de la vengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant