Chapitre 18

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Cela fait une demi heure . Une demi heure que je suis accroupie . J'ai demandé à Adrien de me laisser me calmer toute seule alors il est assis plus loin. 

Je suis en colère contre lui . On aurait pu mourir . C'était vraiment horrible on allait tellement vite et j'ai eu tellement peur. Personne ne peut ressentir ce que j'ai ressenti au moment ou j'ai descendu avec une tyrolienne abandonnée, un Mont à une vitesse monstrueuse avec la seule et unique peur de mourir.

Je suis en colère contre lui parce qu'il m'a forcé à faire ce que je ne voulais pas faire . Je ne bouge plus , je ne ressens plus rien. Je suis paralysée. J'ai envie de pleurer mais je ferme les yeux et je me dis que tout ce qui vient de se passer ,  c'est de ma faute . Jamais on aurait du partir comme ça. Jamais ! Et pour la première fois depuis qu'on est partis , Je regrette . 

Les heures passent . Une heure. Deux heures. Trois heures. Bientôt quatre heures que je suis accroupie et la nuit commençait lentement à tomber . Alors je me lève très doucement , les yeux bouffis et je me tourne vers Adrien . Adrien , qui avait entendu mes pas , se tourne vers moi et se lève d'un bond.

Moi : On ne pourra jamais rester comma ça à vie...

Adrien : Ca va mieux ? 

Moi : Tu le sais  au fond de toi ...On a presque plus de nourriture..Adrien...

Adrien me regarde comme si il pouvait lire à travers moi .

Moi : On peut plus. On est pas dans un film...Il faut être réaliste.

Adrien : C'est vraiment ce que tu veux ?

Un long silence s'impose.

Moi : Mais mais..je ..No..

Soudain  nous apercevons un groupe de personnes avec  des lampes torches. Mon sang ne fit qu'un tour. Adrien m'attrapa violemment par l'épaule et nous courons le plus vite possible dans le sens inverse de ce groupe. Oui , ça pourrai être juste des personnes qui se baladent mais nous préférons partir pour être plus rassurés.

Nous courons le plus longtemps possible. En courant je venait de remarquer que mon tee shirt avait été arraché avec les branches et que je saignait plusieurs endroit. Je jetait un coup d'oeil à Adrien . Il courait , et lui aussi avait des bouts de vêtements arrachés , il avait également une coupure à la lèvre . Mais il était toujours aussi beau . 

Quand d'un coup , quelque chose nous fit stopper dans notre course. Un village. De la population .De la vie. De la nourriture. Tout. 

Adrien : Attends merde .

Moi : On va dormir ici personne ne peut nous voir et on est à l'abris du vent. Cette nuit on ira en repérage voir ou est le supermarché.

Adrien haussa un sourcil , surpris .

Adrien : Je croyais que tu ne voulais plus de cette situation ?

Je lui souris .

Moi : Je reste. Et je ne le fait que parce que j'aime cette situation et que je m'y habitue finalement.

Et tout ce que je venais de dire était sincère. Pour le moment en tout cas.



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