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  Le lendemain, j'ai terminé d'écrire ma composition et l'ai glissé , anonymement et dans un rage élan de colère, dans ta boîte aux lettres.

Tu est venu me voir quelques jours plus tard. Chez moi. Tu as frappé à la porte, mon enveloppe à la main. Je t'ai laissé entrer sans rien dire.

Après avoir silencieusement fait le tour de mon studio, regardé mon lecteur CD, halluciné (je crois) devant les montagnes de disques, tu es resté planté au milieu de ma chambre.

Une hésitation.

– Je t'ai entendu, à ta fenêtre, l'autre soir, m'as-tu dis.

J'ai fermé les yeux. Même si je faisais ça à gorge déployé, devant la ville entière, ça restait un secret. Je t'ai regardé alors que tu secouais la lettre dans ta main, les lèvres serrées.

– C'est génial, c'que t'as écrit, là, m'as-tu dis.

J'ai baissé les yeux, mais tu cherchais mon regard.

– Tu peux m'en écrire d'autres ? m'as-tu demandé après un moment de réflexion.

– Pour que tu les interprètes ?

Tu as haussé les épaules, légèrement amusé, avant de répondre :

– Oui, pourquoi pas.

– Alors j'veux pas.

Tu as froncé les sourcils. Une fois de plus, tu ne comprenais pas. Tu t'es énervé.

– Alors qu'est ce que tu veux ? Pourquoi tu m'as envoyé ça ?

– J'sais pas, ai-je murmuré. Peut-être parce que je t'aime mais que je savais pas comment te le dire autrement.

Redorer l'étoile du SolOù les histoires vivent. Découvrez maintenant