Chapitre 13 : Akira.

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Après la nouvelle du médecin, madame Smith m'a proposé de me ramener à l'hôpital. C'est comme si mon monde s'écroulait. La seule personne qui a bien voulu m'élever était entre la vie et la mort.

Et je repensais aux derniers mots qu'on s'était échangés avant qu'elle ne parte au travail. Elle m'avait dit je t'aime comme si c'était la dernière fois qu'on se voyait.

Toutes ces fois où j'ai été dur avec elle ou je lui ai manqué de respect, je m'en veux. La plus grande erreur des hommes ? Se quitter en de mauvais termes. Les remords sont éternelles alors que le pardon apaise.

Moi : *en pleure* pourquoi ?

Madame Smith : Le sacrifice de ta rébellion. Mais ne t'inquiète pas ta maman vivra.

Moi : *en colère * Qu'ils aillent tous se faire voir eux et leur monde satanique, à cause de ma cupidité ma mère est dans cet état. Je ressens un dégoût et une haine profonde contre eux. Jessy, Mathis et tous autant qu'ils sont qu'ils crèvent tous ces chiens.

Madame Smith : Ne laisse pas ton ancienne nature prendre le dessus sur toi, domine la et béni ceux qui te font du mal

Moi : comment je peux bénir ceux qui s'en sont pris à ma mère, la seule personne qui me reste commente je peux, dis moi comment ? J'ai envie de tout casser, j'ai envie de tous les tuer.

Madame Smith : *en fixant la route* avec la charité, l'amour. Lorsque tu apprendras à bénir ceux qui te persécute c'est alors que Dieu se chargera de te venger car Il a dit dans 1 chroniques 1 verset 22 «ne touchez pas à mes oints ».

Elle avait réussi à me calmer..

Moi : tu as raison, que Dieu les bénisse tous, tous autant qu'ils sont que Dieu les bénissent

Madame Smith : voilà que tu parles bien, les blessures intérieures peuvent nous amener à faire de mauvaises choses, je peux te l'assurer.

Moi : Tu as vécu des blessures intérieures ?

Madame Smith : oh oui si tu savais..
À ma naissance je n'étais pas désirée par ma mère qui pendant ma grossesse était séparée de mon père. Elle s'est mis avec un autre homme lorsqu'elle était enceinte de 8 mois.
Cet homme là qui avait pas mal d'argent avait une fille de 2 mois, une fille que ma mère a élevé comme si c'était la sienne.
Je suis née et j'ai grandi. Des différences commençaient à se faire ressentir, ma mère aimait plus mes soeurs et la fille de mon beau père que moi.
A noël j'avais des jouets banales alors que Elle, elle avait tout ce qu'elle voulait.. ma mère ne me disait jamais je t'aime alors qu'elle le répétais sans cesse à celle que je qualifiais de « monstre ».

Moi : ah ouais..

Madame Smith : J'étais délaissée, abandonnée.
Je devais me lever tout les matins à 5h pour faire les taches ménagères alors qu'on avait des domestiques à notre disposition, je devais dormir sur le sol alors qu'on habitait une villa avec je ne sais combien de chambre, je ne mangeais pas à la table parce qu'ils me disaient que je ne faisais pas parti de la famille.

Moi : T'as tellement souffert..

Madame Smith : Meme plus que ça, j'étais battu à coup de martinet, séquestrée dans la cave pendant toute une journée dans le noir pour un rien,j'avais pas le droit d'aller à l'école et il était interdit pour moi de m'instruire.
Alors j'écoutais en cachette les cours à domicile de ma sœur, je volais des livres pour apprendre.
J'étais appelé « la chose », personne ne connaissais plus mon prénom.
À l'âge de 8 ans et sous l'ordre de mon beau père que je dérangeais par ma présence chez lui, j'ai été abandonnée par ma  mère dans un parc avec dans ma poche mes papiers d'identité et un mot qui disait « faites en ce que vous voulez ».
Elle a roulé pendant des heures et des heures pour pas que je puisse retrouver la maison.

Dear Jesus..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant