chapitre 2

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Attend... Quoi !? Toujours pas morte ? Mais il faut que je fasse quoi !?? Je viens de me prendre une balle et je suis TOUJOURS en vie !

J'ouvris les yeux et me retrouvais face à un plafond blanc. Le plafond d'un l'hôpital sans doute. Je me redressais et observais tout autour de moi. J'étais effectivement dans une chambre d'hôpital. 

Étrangement je n'avais pas mal et quand je baissais les yeux sur mon ventre j'étouffais un cris de stupeur: il n'y avait aucun bandage et aucune plaie ! Je n'avais pas non plus de blouse d'hôpital et je portais les mêmes vêtements que tout à l'heure, immaculés.

C'EST QUOI CE BORDEL !

Une infirmière entra dans la chambre et s'approcha du lit. Avant qu'elle ne l'atteigne, je me levais et lui demandais de m'expliquer ce qu'il se passais mais elle fit comme si je n'étais pas là et me passa au travers ....littéralement.

Je criais, surprise et me retournais guettant un signe chez cette infirmière. Mais rien. Elle se rapprocha simplement du lit qui devait être vide vu que je n'y étais plus.

Mais sous les draps, un corps était là. QUOI !? Mais comment était-ce possible ? Je venais de me lever ! L'infirmière me cachait la vue sur la personne miraculeusement allongée sur mon lit depuis que je m'étais levée, aussi, je me décalais et tombais sur.

Moi !?

Mon corps était sur le lit ! Mais si j'étais sur le lit, comment se faisait-il que j'étais debout ?!

Je m'approchais légèrement de... Et bien moi, et fit un rapide état de ma personne.

Mon teint était cadavérique et je m'étonnais du fait d'être encore en vie. Si bien entendu on pouvait appeler mon cas de voyage hors de mon corps, vivant. Mes cheveux blond avaient perdus de leur couleur et me semblaient par une quelconque malédiction -Ou miracle- être totalement blancs.

-Bonjour, ma belle, fit l'infirmière en s'asseyant à côté de mon corps et en caressant ma joue.

Étrangement, je ressenti la pression sur ma joue, mais très doucement, un peu comme un coup de vent.

-Je serais ton infirmière jusqu'à ce que tu te réveilles. Et j'espère que tu réveillera ! Tu as toute la vie devant toi. Alors je pense que les présentations s'imposent ! Reprit elle d'un ton joyeux. Je m'appelle Myriam et j'ai 34 ans. J'ai, comme tu ne peux pas le voir, rigola-t-elle toute seule, deux bras, deux jambes, comme toute personne normales, ainsi qu'un mètre soixante-trois -je suis très fière de mon trois- pour  cinquante-deux kilos. Je possède aussi des cheveux châtains et des yeux gris. J'ai un mari qui et une petite fille de six ans. Je sais de toi que tu t'appelles Caren, que tu as 20 ans et que ton ami Josh est arrivé avec ton corps ensanglanté dans les bras, totalement paniqué, il y a deux jours. Tu as pris une balle perdue lors d'un affrontement entre les forces de l'ordre et un voleur. Alors tu n'as pas le droit de mourir.

Elle replaça mes cheveux puis se releva:
-Je repasserai plus tard. Elle s'avança vers la sortie. Tes parents ainsi que tes amis sont passés et ils devraient revenir cet après-midi.

Et elle referma la porte.

***

Après m'être baladée dans l'hôpital, j'aperçu ma famille arriver. Malheureusement, seules les larmes de ma mère et ses supplications pour que je me réveille m'accompagnaient. Mais ce qu'elle ne comprenait pas, c'est que, même enfermée dans l'hôpital, pour la première fois, j'avais l'impression d'aller bien. Je me sentais bien. 
Mon père, lui, se contenta de me regarder avec tendresse et de réconforter ma mère.

Plus tard dans la journée, Josh fit son entrée. J'étais alors assise sur le rebord de la fenêtre et je regardais le vide, me demandant ce que mon corps subirait si je sautais. Mais je n'eus pas le temps d'essayer.

Josh s'assit sur mon lit, à la même place que Myriam quelques heures plus tôt.

-Salut.

Je sentis une  légère sensation de vent sur ma main signe qu'il m'avait prit la main. Mais étant derrière lui, je ne voyais pas ce qu'il faisait.

-Je ne vais pas te faire le même discours que celui de tes parents sur le fait qu'on voudrait que tu te réveilles mais tu sais que je n'en pense pas moins. Tu sais ce qui est le plus drôle dans tout ça ? Il eu un rire amer. C'est que toi tu es dans le coma alors que c'est une putain de balle perdue que  tu as pris tandis que le policier le plus blessé en a une à l'épaule et est en pleine forme ! Je sais que tu voulais pas rester en vie et que tu t'emmerdais mais ici il a des gens qui tiennent à toi, et tu n'as aucun droit de nous laisser comme ça !

Un point étrange de froid se rependit sur ma joue suivit d'un autre, puis d'un autre. J'avais l'impression de sentir un torrent de larmes sur ma joue. Je m'asseyais derrière lui et entourais mes bras autour de sa taille collant mon corps au sien. Même si je ne sentais rien et lui non plus sans doute, je ressentais ce besoin de le réconforter.

-Je vais bien Josh, tu ne peux pas imaginer à quel point. Pour la première fois je me sens bien, je n'ai plus cet étau qui m'enserre tout le temps la poitrine. Je me sens libre.

Je me penchais en avant, déposant mes lèvres sur sa joue. Il frissonna à mon contact ce qui me fit sourire puis il se retourna vers moi, accrochant son regard au mien. Pendant quelques instants j'eus l'impression qu'il pouvait me voir. Mais il se détourna et se baissa vers mon corps, déposant à son tour ses lèvres sur ma joue. Je souriais. Même s'il ne me voyait pas et n'arrivait pas à identifier ce qui venait de se passer, son subconscient m'avait senti et comprit. Il m'embrassa une nouvelle fois, sur le nez, ce qui me fit le froncer quand je sentis la brise ( j'étais très sensible à cet endroit), puis il s'allongea près de moi et enserra mon corps dans ses bras plongeant sa tête dans mon cou.

- Tu n'as pas le droit de mourir, j'ai encore des choses à te dire, fit il en serrant encore plus mon corps, ce qui me provoqua une sensation de bien être. Tu n'as pas le droit de mourir. Répéta-t-il encore une fois cette fois si comme une prière.

Je m'allongeais à travers mon corps ( dis comme ça, effectivement c'était bizare mais comme je ne le sentais pas, le ressenti était le même que s'il n'y avait rien) et me serrais contre celui de mon ami, tandis que lui s'endormait.

thanàsimaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant