chapitre 20

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Pdv Galdaë

J'attaquais aujourd'hui ma deuxième semaine dans le globe. Et je ne m'étais plus senti aussi bien depuis des années.

En partie grâce à la petite blonde qui dormait à ma gauche. Bien qu'au départ, je l'avais vraiment trouvé énervante avec son optimisme et sa leçon de vie sur "oui, tu verras, ici tu seras bien" je devais avouer qu'elle avait raison. Comme si l'air d'ici était plus pur ou que la culpabilité que j'ai ressenti toute ma vie avait subitement disparue. Et j'adorais ça, cette impression d'avoir les pieds sur terre et de ne plus être entraîné dans l'eau. Il y avait aussi une certaine complicité qui nous unissait avec Lilliputia sans qu'on l'ait décidé et j'adorais lui faire des coups.

Comme les nounours dans la baignoire. C'était magistral.

Même si ma vie ici était idéale, je n'avais pas encore pris de décision sur si je restais ou non. Parce que malgré le fait que ce soit beaucoup moins présent que lorsque j'étais vivant, je m'en voulais pour elle. Pour ne pas savoir où elle était maintenant. Et surtout savoir si elle était en bonne santé.

La respiration de ma colocataire se faisait entendre et à la vitesse légèrement accélérée de celle-ci, je devinais qu'elle n'allait pas tarder à se réveiller.

J'étais vraiment curieux de savoir ce qu'il s'était passé hier avec rouquine mais elle me l'avait fait comprendre: si je voulais savoir il fallait que je lui explique mon lien avec les deux mecs et je n'en avais vraiment pas envie, je ne voulais pas l'inquiéter.

Je me levais, dans le but de ne pas entendre le son stridant de son réveil qui ne manquerait pas de sonner dans quelques minutes et allais dans la cuisine me préparer un chocolat chaud. Avec toute la glace que Lilliputia s'était enfilé la veille, j'étais quasiment sûr qu'elle aurait des mots de ventre incroyable ce matin, mais lorsqu'elle déboula dans la cuisine, elle ne semblait souffrir d'aucun mal.

Tant mieux.

J'attrapais ma boîte de céréales et le regard de Lilliputia s'illumina en la voyant. Chose étrange parce qu'en temps normal, elle n'en prenait pas. J'en versais dans mon bol mais des guimauves sortirent de la boîte.

-C'est quoi ce bordel ?!

Elle me sourit d'un air fier et j'essayais de reposer le paquet mais ma main était comme collée dessus.

-Non mais je rêve ? C'est quoi ça ?!

-Un paquet de céréales, Galdaë. Il y a une étiquette tu sais.

Je la fixais, à présent sûr que c'était de sa faute. Puis abaissais le regard vers mon bol rempli de guimauves.

-Ne fais pas l'innocente. Je sais que c'est toi.

Elle colla un main contre sa bouche et prit un air faussement choqué :

-Comment peux-tu croire que je ferai ça, enfin ! Moi qui suis si gentille et si douce ! Je n'aurai jamais osé faire ça.

Elle me fit un clin d'œil, faisant ainsi disparaitre le peu de crédibilité qu'elle aurait pu avoir.

-Je décolle ma main comment maintenant ?

-Tu m'as bien laissé me débrouiller avec les nounours. Et comme c'est une vangeance, je vais avoir le grand honneur de te laisser te débrouiller comme un grand.

Pour clôturer son petit dialogue, elle m'adressa un grand sourire et porta sa tasse à sa bouche sans me lâcher des yeux.

Si j'étais encore sur terre et connaissant certaines filles, j'aurai tendance à dire qu'elle me chauffe.

thanàsimaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant