ASANOYA #5 : C'est une chose que le virtuel ne pourra jamais reproduire.

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Nishinoya se réveilla en grognant.

L'entraînement de la veille lui avait causé pas mal de courbatures et il regrettait d'avoir été trop fatigué pour s'étirer.

Le libéro avait mal au dos et aux jambes. Son capitaine lui avait fait faire plus de réceptions que jamais, que ce soit sur des services ou des sauvetages de contres.

Se retournant dans le lit deux places, le brun s'aperçut qu'Asahi n'était plus dans le lit.

Comme d'habitude.

Mais chaque matin, il espérait qu'il soit toujours à ses côtés à son réveil.

Il savait qu'Asahi commençait son travail tôt, et qu'il bossait pour lui donner une vie confortable. Mais chaque matin, il lui manquait.

Asahi rentrait vers 17h au soir et chaque minute sans lui paraissait une éternité.

Il avait bien essayé de chercher du travail, mais Asahi lui avait formellement interdit, aillant une peur bleue qu'il ne fasse une mauvaise rencontre. Il était encore jeune après tout.

Et il avait été d'accord, parce qu'au fond, il savait qu'il avait raison.

Il lui faisait confiance.

Il l'aimait, tout simplement.

Repoussant les couvertures, Nishinoya se décida à se lever.

Il était dans les environs de 9h. Son premier entraînement de la journée était dans deux heures.

Il s'ennuyait un peu chez lui, donc il s'entraînait dans une équipe de volley professionnel deux fois par jour. Il gagnait un peu d'argent quand il jouait des matchs en compétitions donc il pouvait inviter Asahi au restaurant ou lui faire des cadeaux de temps en temps.

Il ouvrit la porte de la chambre, la lumière l'aveuglant.

Le joueur à la mèche jaune grogna de plus belle en se frottant les yeux.

Un frisson le prit sur les avant bras.

Il n'était encore qu'en caleçon.

Nishinoya entra dans le salon, toujours un peu dans les vapes.

Et là, son pied rencontra la table basse.

S'il y a bien une chose que Nishinoya voudrait supprimer de la réalité, ce serait bien le rapport petit doigt de pied-meuble. Parce qu'ils n'étaient pas compatible. Et que c'est son orteil qui en souffrait le plus.

Retenant un juron, le brun s'assit sur la dite table en se prenant le pied entre les mains, dans une tentative désespérée de réduire la douleur.

Il posa sa tête sur son genoux, lâchant finalement une insulte :

« - Connerie ! »

Une main se posa au dessus de la sienne avec douceur.

Cette main, il la connaissait bien puisqu'il sentait son contact tous les jours.

Mais c'était impossible, il devait être au boulot.

Relevant la tête, ses premières impressions furent confirmées.

« - Asahi ? Mais t'es pas au travail ?

- J'ai pris deux semaines de vacances, je voulais te faire une surprise. »

Ne lui laissant pas en dire plus, Asahi lui prit délicatement le pied qui avait rencontré la table deux minutes plus tôt, enlevant doucement les doigts du plus jeune.

Passant doucement une main sur sa peau douce, Asahi embrassa avec tendresse le pied de son cadet, remontant jusqu'à son genoux.

Nishinoya rougit au regard lancé par l'ancien ace.

Il trouvait cela mignon qu'Asahi prenne des initiatives dans leur couple.

Le plus grand le prit ensuite par surprise quand il le souleva du sol comme une marié.

« - Que feras ton équipe si tu te blesses ? Et comment tu pourras profiter de tes vacances ? »

Nishinoya le regarda, aillant totalement oublié la vive douleur qui lui vrillait le pied.

« - Des vacances ?

- Je nous ais payé une semaine de vacances direction la France. Je sais que tu adores ce pays. »

Nishinoya lui sauta au cou, bien qu'il soit déjà dans ses bras.

Asahi lui faisait la plus belle des surprises.

Dans une semaine, c'était son anniversaire.

« - Je t'aime, Asahi.

- Moi aussi Nishinoya. Tu ne peux pas imaginer à quel point. »

L'ancien champion de Karasuno porta son cadet jusqu'à la salle à manger dans laquelle était installé un somptueux petit déjeuner. Le plus grand le déposa avec douceur sur une chaise.

Et s'accroupissant devant le libéro, l'ace l'embrassa.

Nishinoya était devenu accro à ses cheveux entre ses doigts, à cette douceur qu'Asahi lui portait et au goût de ses lèvres.

Son ainé passa doucement une main dans ses cheveux.

Il aimait cette sensation.

Asahi l'embrassait comme s'il était la chose la plus fragile au monde, et la plus précieuse à ses yeux.

Asahi décolla doucement ses lèvres et posa son front contre celui du garçon en face de lui.

Ce garçon si précieux à ses yeux.

Ce garçon qui était tout pour lui.

Nishinoya ferma les yeux et soupira, un large sourire au lèvres.

Ces sensations.

Ces sentiments.

Ces baisers.

C'est une chose que le virtuel ne pourra jamais reproduire.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 22, 2018 ⏰

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