Jour 2

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Depuis combien de temps était-il là ?

Pourquoi ?

Qui ?

Il perdait la tête rien qu'à réfléchir à ses questions sans réponses. Il avait retourné sa cellule dans un accès de rage. Aucun bruit ne venait à lui. Tout était trop calme.

Il était assis au centre de sa cellule, les jambes ramenées dans ses bras, se balançant doucement d'avant en arrière, les doigts blanchis tellement il serrait le tissu de son pantalon.

Il était sur le point de devenir fou, il le sentait monter en lui comme une baignoire se remplissant d'eau. Si personne ne venait l'aider, il déborderait.

Son ventre gargouilla.

Depuis combien de temps était-il ici ?

Était-il prisonnier ?

Il se leva et tenta une énième fois en vain, d'ouvrir la porte. Il soupira et retint un gémissement de frustration mélangé à de la peur et de la lassitude puis alla s'allonger sur le lit dur qui se trouvait dans le coin de la cellule. Il se roula en boule sur celui-ci, glissant ses mains dans son cou pour tenter de se réchauffer. Des larmes silencieuses coulèrent sur ses joues alors qu'il sombrait dans le sommeil.




Un bruit de chaise tirée sur le sol le réveilla. Il papillonna des yeux alors qu'il se redressait, se frottant les yeux de son poing comme un enfant. Il scanna la cellule et son regard tomba sur celui, joueur, de l'homme.

« Bonjour petite marmotte, le repas est servi. »

En effet, un fumet venait jusqu'à son nez, il se pencha sur le côté pour apercevoir un plateau avec un bol de riz, un bol de soupe et une petite assiette de kimchi. Il sourit et se leva pour prendre le plateau avant de s'asseoir de nouveau sur le lit, avalant goulument le contenu du plateau.

« Il semblerait que tu avais faim. »

« Cro faim ! »

Il ricana, observant l'affamé. Quand celui-ci eut fini, il posa le plateau au sol.

« C'est toi qui m'as amené ça ? »

« Non »

« Alors qui ? »

« Les personnes qui gardent cet endroit »

« Où suis-je ? »

« Tu te rappelles ton nom ? »

« Non... Vous le savez ? »

« Oui, mais c'est à toi de le trouver »

« Comment ? »

« Cherche en toi, c'est quelque part en toi »

Un bruit de serrure qui s'ouvrait et la porte qui tourne sur ses gonds détournaient son intention vers celle-ci avant qu'il ne regarde de nouveau son compagnon.

Mais il avait disparu.

Encore.

Encore

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Publié le 28 mars 2018

Corrigé le 21 décembre 2020

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