Chapitre 18

2.4K 125 0
                                    

Le lendemain, au moment de partir le van est en rade. On l'avait vérifié mais pas suffisamment bien apparemment. On fait ce que l'on fait toujours dans ces cas là. On se répartit les sacs, les armes et on commence à marcher vers Washington.

Cela fait plusieurs jours que l'on marche. La fatigue, le manque d'eau et de nourriture nous épuisent un peu plus à chaque pas. Je vois Maggie perdre l'espoir de retrouver Glenn. Elle ne parle plus et son regard se vide un peu plus chaque jour. Comme le mien d'ailleurs. On ressemble de plus en plus à des rôdeurs. Je ne ressens plus rien, ni la fatigue, ni la soif, ni la faim. La seule chose qui me tient encore debout c'est ma douleur. Cette douleur qui est intolérable. Le seul point positif est que l'on ne croise que peu de rôdeurs. Ils étaient tous dans cette horde. Cette horde qui me l'a enlevé.

Avec Glenn et Rosita cela doit faire presque une semaine que l'on marche dans cette maudite forêt. Le soleil cogne même si on est à couvert sous les arbres. Et comme si cela ne suffisait pas l'eau nous manque maintenant. Après avoir discuté avec eux, ils ne m'ont pas rassurés. Aucun d'eux n'avait vu Daryl au moment de prendre la fuite. Cette ignorance me ronge littéralement de l'intérieur. Je suis complètement anéantie. J'essaie de garder espoir car comme le dit Glenn « Seul un Dixon peut venir à bout d'un Dixon ». C'est à cette phrase que je me raccroche.

_ Hailly ! ! ! . . . Hailly ! ! ! ! . . . attention ! ! ! ! ! s'écrie Rosita affolée.

Ce cri me sort de mes pensées. Je suis tellement accaparée par lui que je n'ai pas entendu le rôdeur qui s'est jeté sur moi. Je tombe en arrière et dois rassembler toutes mes forces pour planter mon couteau dans son crâne spongieux. Étant faible, j'attends l'aide de Glenn pour me relever.

_ Hailly ça va ? Me demande Glenn inquiet

_ Non, comment fais – tu . . . pour Maggie ? Finis – je par demander en baissant la tête. J'étais depuis toujours étonnée de la force de caractère dont faisait preuve Glenn face aux épreuves que la vie lui réservait. Il ne baissait pas les bras et avançait.

_ Je sais que la retrouverai, c'est obligé, c'est mon âme sœur, me répond – t – il avec une assurance désarmante. Pour lui c'était une évidence, il la retrouverai.

Je le regarde, il est vraiment sûr de lui. Il sait que Maggie l'aime plus que tout. Ils ont des souvenirs des moments passés ensemble pour tenir. Moi, que me reste – t- il ? Le souvenir, de ce baiser si rapide mais si doux à la fois. Glenn me regarde avec insistance.

_ . . .

_ Tu tiens à lui, Misca ? Finit par me demander Glenn avec douceur

_ . . .

_ Réponds moi, s'il te plaît, reprit – il avec un sourire auquel on ne peut pas ne pas répondre.

_ Il est plus vieux que moi . . . et je ne sais pas ce que lui ressent pour moi. A ses yeux, je dois juste être une fille de plus dont il faut s'occuper, c 'est tout, dis – je en haussant les épaules.

_ Oui, il est plus vieux et alors. Je suis bien plus jeune que Maggie. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure que tu l'attires. Sans déconner Misca, je n'ai jamais vu Daryl comme ça. Fais moi confiance. Je suis certain qu'il te cherche en ce moment même.

_ Glenn . . . avant de . . . quitter la maison, . . . il . . . il m'a embrassé, avouai – je rougissante à mon ami.

Glenn qui d'abord est sans réaction, se met à sourire comme un idiot. J'avoue que sa réaction me déstabilise complètement.

_ Vu qu'il t'a embrassée. Daryl traversera les enfers pour te retrouver ma belle.

Il me serre fort dans ses bras. Et je me mets à sourire comme une adolescente. Je reprends espoir mais quelques secondes seulement. Rosita se met à crier et nous courons comme un seul homme dans sa direction. Elle a fait une mauvaise chute. Je vais à sa rencontre doucement pour ne pas finir comme elle. Je l'ausculte rapidement et fait mon diagnostique.

_ Comment ça va en bas ?

_ Rien de grave, des bosses, des coupures à désinfecter et une très bonne entorse de la cheville droite. Il nous faudrait un abri et si possible près d'un point d'eau. Tu vas nous trouver ça . . . hein Glenn, expliquai- je à Glenn.

Rosita et moi partons dans un fou rire, sachant que nous demandons l'impossible. Et la tête de Glenn vaut des points. Depuis que nous sommes dans cette forêt, nous n'avons trouvé ni abri ni source d'eau.

_ Je suis désolée, grimace Rosita en essayant de se lever.

_ Non t 'inquiète pas, je suis sûr que je vais nous trouver un vrai petit coin de paradis les filles. Restez là, je gère.

_ On ne bouge pas, on t'attend preux chevalier.

Je me tourne vers Rosita qui s'en veut vraiment.

_ Arrête de t'en faire. Pour une fois que ce n'est pas moi qui me plante, dis – je à Rosita.

_ Pourquoi Glenn t 'appelle Misca ? Me demande – t – elle.

_ C'est le diminutif de Miss Catastrophe. Tu vois depuis toute petite, je suis toujours celle qui se fait mal, qui fait tout de travers. Une vraie seconde nature chez moi, expliquai – je à Rosita.

Nous mettons ce temps à profit pour discuter, chose que nous n'avions pas vraiment eu le temps de faire. Et on s'entend vraiment bien,Rosita est vraiment une femme pleine de ressources. Je lui raconte toutes les catastrophes que j'ai provoquées ou subies avant. Rosita et moi avons mal au ventre tant on rigole.

_ C'est qui le meilleur !! finissons par entendre.

_ C'est toi ! ! Alors raconte, lui demande – t – on, plus impatiente que jamais.

_ Il y a une grange à 20 minutes d'ici et cerise sur le gâteau j'ai trouvé de l'eau à 15 minutes de celle – ci. Allez je viens vous aider à remonter et on y va les filles.

The Walking Dead Hailly WeatherlyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant