The Walking Dead Hailly Weatherly

Chapitre 23

Quand on rejoint les autres, ils sont tous déjà installés autour du feu. Maggie se cale contre Glenn, qui lui sourit tendrement avant de l'embrasser sur la tempe. Il ne reste plus qu'une place à côté de Daryl. Même après tout ce qui s'est passé entre nous, je reste encore timide. Je me glisse dans l'étroit espace à sa droite et prends l'assiette qu'il me tend. Je déguste mon repas en les écoutant parler et en les regardant. Qu'est – ce qu'ils m'ont manqué. Ils sont tous là, souriant, s'écoutant, plaisantant, . . . Je souris, je suis bien. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens sereine et à ma place. Rick profite de ce moment pour nous annoncer que la grange étant correctement barricadée, tout le monde sans exception prend une bonne nuit de sommeil. Il se rassoit sous les acclamations du groupe content de pouvoir profiter d'un moment de sécurité qui nous faisait cruellement défaut depuis notre maison de la forêt.

La soirée avance, et mes amis commencent à se coucher les uns derrière les autres dans différents box de la grange. Au bout d'un moment, il ne reste plus que Daryl, Rick et moi autour du feu. Les box n'étant pas nombreux, je préfère laisser les autres s'installer et je me trouverai une place ensuite.

_ Bon, mes paupières tombent toutes seules, je vais rejoindre les enfants. Puis il se retourne avec un petit sourire. Ne veillez pas trop tard . . . nous dit Rick.

_ Ne t'inquiète pas Rick, bonne nuit.

Daryl, fidèle à lui – même, le gratifie d'un de ces grognements habituels. Sans un mot de plus, il se lève et je le regarde se diriger vers le box où Maggie et moi nous nous étions changées tout à l'heure. Il se retourne vers moi.

_ Tu viens ? Me demande Daryl.

_ Euh . . . oui, je vais chercher une couverture.

Quand j'entre dans le box, Daryl a préparé un matelas de fortune avec des restes de bottes de foin. Je souris, c'est attentionné et mignon en fait. Je le remercie, mais il ne réagit pas. Il enlève ses chaussures et sa veste puis s'allonge sans un mot. Je l'imite ne sachant pas quoi faire d'autre. Je suis une vraie empotée pour les relations amoureuses et Daryl, à cet instant, ne semble pas vraiment vouloir m'aider. Une fois allongée, la torture commence, je suis de mon côté mais je ne peux m'empêcher de penser à ce baiser. Je ne veux qu'une chose me coller à lui, être dans ses bras et me sentir en sécurité. À l'évocation de cela, je ne peux réprimer un frisson.

_ T'as froid ? Murmure Daryl d'une voix rauque.

Je n'ai pas le temps de répondre qu'il a déjà calé son large torse musclé contre mon dos. Je suis si près que je sens le souffle de sa respiration contre ma nuque. Mon corps réagit tout seul, un léger gémissement de bien être sort de ma bouche sans que je ne puisse l'empêcher. À ce son, je sens les muscles de Daryl se contracter et resserrer encore un peu plus son étreinte me collant davantage à son corps brûlant. Sans réfléchir, je me retourne et plante mon regard dans le sien. Il a beau faire nuit, je vois parfaitement ses yeux bleus profonds plonger dans les miens. Ma respiration et les battements de mon cœur s'accélèrent. J'avance doucement mon visage vers le sien et l'embrasse tendrement. Puis le sentant répondre à mon baiser, je mordille délicatement sa lèvre inférieure et là c'est lui qui laisse un grognement de plaisir s'échapper de ses lèvres. Enhardie par sa réaction, je me colle un peu plus et passe ma main dans ses cheveux en approfondissant ce baiser. Lui de son côté, promène ses mains de mes joues, à mon cou pour descendre le long de mes côtes me procurant encore plus de frissons. Nous nous arrêtons, à bout de souffle l'un comme l'autre.

_ On d'vrait pioncer , me dit – il en m'embrassant tendrement sur le front. Puis il me positionne contre lui, comme dans notre ancienne chambre. Il garde ma main dans la sienne sur son torse, je cale ma jambe entre les siennes. Je sombre quand je sens sa tête sa nicher dans mes cheveux.