Chapitre 21

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I know that I let you down
Is it too late to say I'm sorry now ?

Le ciel était parfaitement bleu, aucun nuage n'apparaissait à l'horizon. Cela promettait une belle rentrée. Cependant, la tête appuyée contre la fenêtre de la voiture, Hermione était pensive. Malgré tous ses doutes la veille au soir, la jeune fille avait hâte de retourner à Poudlard. Cette école, c'était sa deuxième maison. En y entrant, elle était devenue une nouvelle personne. Elle y avait connu l'amitié, la vraie. Elle y avait connu l'amour. Lorsqu'elle y était, elle se sentait véritablement dans son monde. Cependant, elle y avait aussi connu le danger. La peur. Elle y avait vécu tellement de choses. Elle s'était battu tellement de fois. Des trolls, des serpents géants, des loups-garous, toutes ces créatures qu'elle n'aurait jamais pensé affronter. Et malgré ce qu'elle avait imaginé, ce n'était pas le pire.

Six ans auparavant, lorsqu'elle avait appris sa véritable nature et qu'elle avait commencé ses recherches sur le monde des sorciers, c'était d'elles dont elle avait le plus peur. Mais depuis deux ans maintenant, Hermione avait compris que la seule et unique créature dont il fallait se méfier était bel et bien l'Homme. Depuis la fin de sa quatrième année, elle et ses deux meilleurs amis avaient mené un combat pour faire comprendre au monde la dangerosité de ces hommes et ces femmes qui souhaitaient revenir au pouvoir. Ils s'étaient battu contre ceux qui ne voulaient pas les croire, ils avaient osé se révolter. Et cela avait payé.

Malheureusement, rien ne s'était arrangé. Les mangemorts étaient désormais en liberté. Ils vivaient parmi eux, pouvant frapper à n'importe quel moment. Tout l'été, Hermione avait vécu comme dans un rêve, comme si le monde auquel elle appartenait était en parfaite harmonie. En retournant à Poudlard, la réalité la rattrapait petit à petit. Elle avait hâte. Mais au fond d'elle, la jeune femme ressentait cette appréhension qu'elle n'arrivait pas à faire disparaître. Avec un peu de chance, cette année se déroulerait sans problèmes. Elle voulait y croire.

Ce fut la main de Fred serrant la sienne qui la tira de sa rêverie. Ils étaient arrivés. Après être descendus des voitures, tous les membres de la famille Weasley prirent leurs affaires et entrèrent dans la gare de King's Cross. Fred insista pour porter les bagages d'Hermione et non sans avoir résister, elle finit par céder. Fier de sa victoire, il se dirigea en direction du quai neuf trois quart, suivi de près par sa petite amie qui ne put s'empêcher de rire. Une fois arrivé sur le quai, le rouquin ressenti un sentiment quelque peu étrange. Pour la première fois depuis sept ans, il ne monterait pas dans ce train rouge et noir qui accueillait déjà pleins de nouveaux sorciers. Et cela le rendit nostalgique l'espace d'un instant. Ce n'était pas tant les cours qui lui manquait, mais plutôt les personnes qui s'y rendaient. Ou du moins, une personne en particulier.

Toute son histoire avec Hermione s'était construite là-bas, entre ces murs. Bien qu'ils se soient rapprochés l'été dernier, tout avait vraiment commencé à l'école. Et aujourd'hui, elle y retournait sans lui. Il le savait. En s'engageant dans cette relation, il avait toujours su que cela arriverait. Cependant, il semblait en prendre réellement conscience maintenant. Et surtout, il prenait conscience de ce qu'il ne pourrait plus faire. Il ne pourrait plus la voir tous les jours, la faire rire tous les jours. Il ne pourrait plus la protéger. Cela lui faisait peur. Mais au fond de lui, il espérait que tout se passe bien. Ils en avaient discuté, il voulait y croire. Ils y arriveraient.

Hermione remarqua le changement d'attitude de Fred et posa sa main sur le poignet du jeune homme afin de le réconforter. Elle savait à quoi il pensait. Elle ne voulait pas qu'il se fasse du soucis. Il la regarda et lui sourit, puis les deux adolescents rejoignirent le reste de la famille qui avait déjà bien avancé.

En arrivant devant leur wagon, Hermione aperçut un jeune homme blond qui lui faisait signe. Sans hésitation, elle parcourut les quelques mètres qui les séparaient et le prit dans ses bras, ce qui le fit rire.

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