Chapitre 7 : Deuxième jour

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Devant la beauté de la nature le cœur ne peut qu'être apaisé dans un premier temps et inquiet dans un second temps devant la grandeur de sa mission pour la préserver.

Laura se leva avec le lever du soleil. Elle était décidée à ne pas passer le reste de son existence à vivre dans une vieille grange. Et tant pis si son avenir était incertain, quelle évoluait sur une planète inconnu, sans aucunes informations concernant ses habitants et leur façon de vivre. Était-il semblable aux êtres humains qu'elle connaissait ? Elle décida de partir assez tôt pour trouver un abri pour la nuit, et espérait trouver de la civilisation en marchant toute la journée. Laura prépara un balluchon avec une étole, elle remplit 4 bocaux d'eau et les inséra à l'intérieur. Elle rattacha ses manches de sa combinaison autour de ses hanches et se passa un petit coup d'eau sur la figure et dans ses cheveux avant de les réajusté, bien attachés, en vue de la longue marche qui l'attendait. D'un pas engagé, Laura pris la direction de la colline se trouvant derrière le vaste champ jaune paille. Elle marchait déjà depuis plusieurs heures car le soleil était au Zenith, elle avait terriblement faim. Elle essayait de ne pas penser à manger, mais cela n'était pas facile. Bien que les repas qu'elle consommait chez elle soit peu ragoutant et ne précipitait pas particulièrement sur les repas. Mais cela était assez agréable quand même de manger à sa faim même de la nourriture aussi fade. Laura s'énerva après plus de 4 heures de marche, elle n'était arrivé qu'à peine au sommet de la colline qu'elle observait au loin de la grange. Elle avait l'estomac qui brulait, et sa douleur au genou devenait de plus en plus insupportable avec la marche, et s'était accentué en escaladant la longue et interminable pente donnant sur le sommet. Elle se répétait en boucle : « encore un pas, encore un pas.... » espérant ainsi s'octroyer une pause arrivé en haut. Çà y est, elle était arrivée au sommet du monde, du moins de ce monde, ou plus rationnellement de cette petite parti de ce monde. Elle regarda de part et d'autre, espérant observer un tas de maison, avec tous un tas de personnes.... Mais rien, ni à gauche, ni à droite, ni devant, ni derrière elle ou seule la toute microscopique grange faisait office de la seule potentiel présence humaine sur cette planète. Laura ne savait plus si elle était désolée ou réjouie de cette absence visible de vie humaine. Elle craignait au plus profond d'elle d'être la seule chose vivante et capable de communiquer et de réfléchir sur cette planète. Elle fit une pose, tant pour se désaltérer que pour réfléchir à son futur chemin. Elle décida de continuer sa route comme elle l'avait prévu initialement : descendre cette foutu colline et avancer droit devant elle. Laura doutait sérieusement sur son devenir, elle avait peur maintenant d'être seule, elle qui avait acquis, durement, pendant ses études, la faculté de parler une multitude de langues, elle qui maintenant se retrouvait seule sur une terre inconnu, sans humain, personne avec qui dialoguer. A ce moment-là, Laura vit pour la toute première fois de sa vie un petit oiseau frêle et vêtu de magnifiques plumes bleutés, se poser à côté d'elle sur un monticule de mousse et de bois enchevêtrés. Ils s'observèrent durant plusieurs minutes, l'oiseau chanta pour elle, une mélodie magnifique et étrange, ses amis qui restait timidement invisible lui répondirent tous en cœurs. Cette petite intrusion fit renaitre un peu d'espoir à Laura. L'oiseau s'était comme adressé à elle dans une langue chantée qu'elle ne maitrisait pas. Il prit son envol et dans un dernier petit clin d'œil il prit la direction vers laquelle elle souhaitait s'engager.

Laura s'arrêta avant la tombé de la nuit, elle avait trouvé dans près d'une clairière plusieurs souches d'arbres enchevêtrés ce qui procurait un abri pour la nuit. Elle cherchait un endroit surtout ou se cacher et accessoirement ou se cacher de la pluie éventuelle ou du moins de la rosée matinale. Laura avait remarqué cela lors de sa première sortie, le matin le sol était recouvert d'une fine couche humide, surement dû aux variations de chaleur entre la nuit et la journée et à l'humidité contenu dans l'air. Elle passa une nuit fortement désagréable, entre tiraillé par une faim douloureuse, des courbatures et douleurs dans ses jambes, et l'humidité qui s'était insinué dans les moindres recoins de son corps et qui rendait cette belle nuit glaçante. Laura fini par sorti dessous l'amas de bois et se rendit jusqu'à la clairière où sur un bosquet d'herbes fraiches elle s'allongea sur le dos croisant les bras sous sa tête et observant la beauté de la nuit. Sur un fond de toile bleu nuit s'étalait à l'infini de magnifiques points scintillant, certain brillait plus clairement que d'autres, un immense point brillant mettait un peu de lumière dans la clairière, elle se remémora les livres qu'elle avait lu sur le passé et dans plusieurs ouvrages elle avait lu qu'autrefois de la terre était visible la nuit ce que l'on appelait la LUNE et les ETOILES. C'était magnifique, elle regretta de pouvoir partager avec son amour et ses amis le spectacle qui s'offrait gracieusement devant ses yeux. Elle s'avait que personne sur sa planète n'avait vu à son époque une lune et des étoiles, elle n'était plus du tout visible depuis plusieurs centaines d'années et elle n'avait pas eu, entendu ou lu d'explication la dessus. Laura resta ainsi à contempler le ciel jusqu'au lever du jour. Après s'être mise sur pied et avoir rassemblé ses affaires, elle se mit en marche. Les premiers pas furent assez douloureux, elle n'avait jamais marché autant de toute sa vie et jamais sur un terrain semé d'arbustes, de plantes, de racines ou de cailloux, jamais elle n'avait escaladé de colline ou traversé des fossés détrempés d'eau. La nature aussi belle qu'elle était, était assez indomptable. Ses muscles chauffèrent au bout de quelques kilomètres et la douleur devint supportable, celle de son genou ne se faisait également plus sentir. Sa main bien qu'elle ne s'en servait pas lui faisait mal surtout que la plaie n'était pas très jolie à voir. Un liquide jaunâtre s'écoulait des bords de la plaie et il commençait à se faire sentir une odeur de puanteur. Laura s'inquiétait pour sa main, il fallait à tout prix qu'elle trouve une trace de civilisation, ou du moins des bâtiments espérant y trouver de quoi désinfecter la plaie ou la cautériserait. Elle marcha un pas après l'autre sans plus réfléchir.

Laura marcha encore toute une journée entière sous un soleil de plomb avant de s'arrêter net le cœur battant la chamade dans sa poitrine, faisant tressauter la fine épaisseur de peau sous son haut a bretelle d'un blanc grisâtre. Elle n'avait strictement rien mangé depuis presque trois jours et son corps se mit tout bonnement, sans la prévenir, en sécurité. Son corps décida, vu l'énergie qu'elle avait dépensé à marcher ses deux derniers jours, qu'il était temps de la stopper, là, loin de toute civilisation, loin d'un abri qui aurait pu la cacher du soleil ou du froid de la nuit. Là au détour d'un arbre en pleine clairière, tapissé d'herbes jamais foulée, Laura tomba de tout son long elle n'eut pas le temps de mettre ses mains en avant pour amortir la chute. Son corps ne lui répondait plus. Sa tête heurta une racine d'arbre et son arcade sourcilière se mit à saigner, mais cela Laura ne le senti pas et elle ne se rendit pas compte de ce qui lui arrivait : son cerveau s'était éteint.

GénésieWhere stories live. Discover now