Battue Tome 1 et 2 [EN RÉÉCRITURE]

15 | Dans la peau de Memphis (C)

Je lisais et relisais la lettre jusqu'a ce que mes larmes coulent sur mes joues. Elle m'avait mise en garde, elle m'avait prévenue, mais j'étais tellement innocente et tellement naïve que je n'ai rien vu venir et pourtant j'aurais dut.

Je voyais bien mon père revenir tard le soir totalement défoncer, je savais ce qui allait se passer mais je ne faisais rien, j'étais sûrement freiner par la peur qui m'envahissait petit à petit.

Mais j'ai eu tord, j'aurais dut me défendre, ne pas me laisser faire, ça m'aurait éviter de subir tout ça jusqu'a maintenant. Je devais alors accepter qu'elle avait raison, elle avait voulut me protégée de lui, c'est ce qui s'est réellement passé ce fameux jour, ma mère me l'avait dit.

Aujourd'hui je ne cesse de me dire qu'Annabelle avait raison. Je l'ai perdue à cause de mon père, à cause de son alcoolémie de merde.

Il allait s'en prendre à moi, il allait me frapper comme chaque soir mais elle est arrivée à ce moment, elle avait dut m'entendre crier parce qu'elle s'était interposée entre lui et moi. 

La gifle avait été tellement forte qu'elle s'était cogner la tête contre l'angle de la cheminée avant de tomber lourdement au sol, j'avais essayer de me débattre, de lui porter secours mais il m'en avait empêcher en rigolant d'un air machiavélique, il m'avait forcer à la voir agoniser et c'est cette vision d'horreur que je garde au fond de moi.

Il m'avait simplement poussée en me disant la pire des phrases que j'aurais pu entendre et dont je me souviendrais toujours.

« C'est de ta faute tous ce qui s'est passé, tu as tuer ta tante »

J'avais accourue vers elle sans porter attention à mon corps endolori et j'essayais en vain de la ranimer, de la faire revenir, je voulais simplement qu'elle ouvre les yeux et qu'elle me regarde avec son air enfantin, mais rien de cela ne s'était passé. 

Je ne cessais de me répéter que si elle était morte c'était à cause de moi, si seulement je n'avais pas crier elle ne serait jamais venue et rien ne se serait produit, elle serait encore là aujourd'hui, elle me prendrais encore dans ses bras si rassurant et elle me répéterait à quel point elle était fière de moi. Mais une seule phrase revenait dans ma tête :

J'ai tuer ma tante