vingt quatre heures sous emprise 4/4

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Chapitre 9 : vingt quatre heures sous emprise 4/4

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Nous arrivâmes dans la chambre. L'endroit était en désordre : des vêtements éparpillés un peu partout, des magazines jetés sur le lit, et un amoncellement de papiers couvrant la table de chevet. Je levai les sourcils, feignant une exclamation choquée.

— C'est le bordel, ta chambre, dis-je en tapotant son épaule avec un sourire taquin.

Bryane leva les mains, faussement innocent.

— Ma femme de ménage n'est pas passée, dit-il comme un enfant pris en faute.

Je laissai échapper un rire sarcastique, balayant la pièce du regard avant de lui demander :

— Dans quoi travailles-tu, Bryane, pour avoir cette vie ?

Il arbora un sourire amusé, levant légèrement son menton comme pour se donner un air important.

— Pas dans le sexe, ça tu peux en être sûre ! lança-t-il avec un clin d'œil avant de pointer son corps comme pour me rappeler qu'il était basketteur.

Je lui lançai un regard noir en entendant sa plaisanterie, secouant la tête avec un mélange de dédain et d'amusement.

— Logique, répondis-je en haussant les épaules, avant de me mettre à ramasser quelques affaires qui traînaient.

Il sembla réfléchir un instant, puis me montra un amas de magazines sur la table de chevet. Curieuse, je les pris et feuilletai rapidement les pages, découvrant des articles et des photos de lui en pleine action sur le terrain. Il me tendit ensuite son ordinateur, où d'autres magazines et vidéos de ses exploits étaient rassemblés. Les images dépeignaient son succès sur les terrains de basket, une gloire à laquelle je n'avais jamais pensé.

Mais un doute restait dans mon esprit, une question sans réponse. Pourquoi agissait-il ainsi avec moi ? Il aurait pu chercher à me séduire, à passer la nuit avec moi, mais non... C'était comme s'il se retenait. Peut-être que je n'étais tout simplement pas son type, me dis-je. Pourtant, il ne se gênait pas pour me reluquer à l'occasion.

Perdue dans mes pensées, je ne remarquai pas qu'il brandissait mon téléphone sous mon nez.

— Kya, ton téléphone sonne, dit-il en souriant légèrement.

Je le pris avant la dernière sonnerie, pressant le téléphone contre mon oreille.

— Allô ? dis-je d'une voix calme.

Un frisson parcourut mon échine lorsque j'entendis une voix grave et familière à l'autre bout du fil.

— Allô, Kyna, dit la voix rauque que j'aurais reconnue entre mille.

Je déglutis, l'inquiétude imprégnant mes mots.

— Où as-tu eu mon numéro ? demandai-je, la voix tremblante.

Il laissa échapper un rire amer.

— Pas de bonjour ni de merci, Kyna ? C'est comme ça que je t'ai appris à être avec ton premier amour ? Tu penses que tout est fini ? ajouta-t-il d'un ton glacial.

Je restai figée, muette de stupeur. Comment m'avait-il retrouvée ?

Sa voix devint plus menaçante encore.

— Amuse-toi bien avec ta sœur et Nathan. Avant que j'oublie... remercie Bryane. Son contrat a été renouvelé dans son équipe de basket.

Le sang se glaça dans mes veines. Je raccrochai précipitamment, une vague de panique m'envahissant. Comment avait-il pu me retrouver ? Tout semblait si impossible, sauf si... sauf si ma sœur lui avait donné des informations. Brusquement, tout s'éclaira. Je compris où elle avait trouvé l'argent pour venir ici.

Bryane me fixa, l'air inquiet.

— Kya, ça va ? demanda-t-il doucement.

Je tentai de sourire, me laissant retomber sur le lit comme pour me donner une contenance.

— Oui, ne t'inquiète pas... Et, avant que j'oublie, ton contrat est renouvelé, dis-je d'un ton froid, le regard fuyant.

Une lueur d'incompréhension traversa son regard, et il se pencha à ma hauteur, essayant de capter mes yeux.

— Laisse-moi t'expliquer, murmura-t-il, une note d'urgence dans la voix.

Je détournai le regard, me redressant aussitôt.

— Pas besoin. Je préfère dormir dans l'autre chambre, dis-je d'une voix brisée, avant de sortir précipitamment de la pièce.

Je déambulais, les pas lourds et le cœur serré. Comment avais-je pu retomber dans ce piège ? Cette cage dont je pensais m'être échappée. Mon passé m'avait poursuivie jusque-là, malgré mes efforts pour fuir cet homme, cet univers sombre et les trahisons qui l'entouraient. Les larmes me montaient aux yeux. Je me laissai tomber sur le lit dans la chambre d'amis, le regard perdu vers le plafond.

Le lendemain matin, 10h46.

BRYANE

J'étais réveillé depuis un moment, observant la porte de la chambre d'amis. Kya dormait encore, étendue paisiblement, et je la regardais avec une tendresse inattendue. Elle était vraiment magnifique. Peut-être était-ce pour cela qu'il la cherchait avec tant d'ardeur. Pourtant, quelque chose chez elle me troublait. Une femme aussi belle, aussi forte, n'aurait pas dû être plongée dans de telles épreuves. Pourquoi fuyait-elle ainsi ? Ce n'était pas de l'amour que je ressentais pour elle, mais une étrange curiosité. J'avais envie de comprendre son histoire, de percer ses mystères.

Un appel soudain m'extirpa de mes pensées. Je décrochai rapidement.

— Oui, allô, dis-je en baissant le ton.

...

— Oui, c'est bon, répondis-je après un instant.

...

— Je sais, Nathan. Je ne m'approcherai plus d'elle, c'est la dernière fois que je la verrai.

...

— Oui, ne t'inquiète pas, je passerai après l'entraînement.

Je raccrochai, l'esprit embrouillé. Kya gigotait dans son sommeil, prête à se réveiller. J'enfonçai mon téléphone dans ma poche, essayant de reprendre contenance, comme si j'étais arrivé à l'instant.

Elle ouvrit les yeux, me dévisageant avec une froideur nouvelle.

— Tu es là depuis quand ? demanda-t-elle d'une voix calme.

— Juste cinq minutes, mentis-je en essayant de lui sourire. J'aurais voulu lui parler, tout lui expliquer, mais son regard distant m'arrêta net.

Elle se leva sans rien dire de plus.

— Je vais me préparer et m'en aller, Bryane. Ton travail ici est fini, lança-t-elle en traversant la pièce avec une fermeté glaciale.

SUGAR DADDY ET MOTHER Où les histoires vivent. Découvrez maintenant