Chapitre VIII

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"J'ai fait du mal à tout mes amis n'est-ce pas ?"

Morgane s'approche d'un jeune homme à la chevelure bleue foncée, légèrement énervée. Elle lui saisit le bras et le tire violemment à elle.

- Dis-leurs de se tirer.
- Mo-Morgane ?
- Tout de suite !

Le lycéen qui n'est autre qu'Arthur, la fixe, troublén avant de hurler, connaissant très bien les colère excessive de la jeune fille.

- Eh ! Merci à tous ! Je pense qu'ils ont compris ! On se revoit demain à la salle des fête !

La métissée secoue la tête ahuris. Pour une fois, c'est elle qui sermonne tout le monde. Ce n'est pas souvent ! Elle lâche rageusement.

- C'est moi ou tu as carrément inventé un groupe anti-Miana ? Et puis c'est quoi cette couleur franchement ! Le vert émeraude t'allait largement mieux.
- Je-Morgane ?
- Non sans blague c'est moi ? Bordel tu me dégoûtes Arthur. C'est ça que t'es devenu ? T'aime bien martyriser les gens ?
- Elle...
- Oui je sais ! Elle a tout niqué. Sauf qu'il faut que t'ouvre les yeux ! Elle a changé tout ceux de son entourage ! Et tu sais très bien qu'elle n'a pas choisie de devenir comme ça. Arrête de faire ton innocent parce que tu l'es plus depuis deux ans !

Le jeune homme se tait. Il crispe la mâchoire alors que ses yeux rougissent. Il suffoque alors qu'il essaie de retenir ses larmes. Ne pas pleurer. Un homme ne pleure pas, il est fort, courageux, il se bat pour ses convictions.
Morgane l'entoure de ses bras. Elle n'est pas comme ça habituellement. Mais Miana n'est pas là pour le réconforter alors qu'il est à la limite de l'implosion et il a besoin de ça.

- Tu devrais lui expliquer. Pas méchamment comme Tristan l'a fait mais dit lui ce qu'elle t'a enlevé.
- Tristan ? Il a parlé avec Miana ?
- Oui. Elle sait ce qu'elle a fait mais elle n'a pas vu les dommages collatéraux. Quand à Tristan, il n'est toujours pas sorti de son idylle où il se voyait en tournée avec Inès, fous l'un de l'autre.
- Si Tristan acceptait la réalité, il perdrait le contrôle et, nous savons tous que c'est la seule chose à laquelle il s'accroche depuis sa mort.

- Pourquoi s'accroche-t-il autant à ça ?

- Je ne sais pas. Je suppose que c'est en partie parce qu'il a perdu tout contrôle en tombant amoureux, il se l'est permis, il a souffert, il a compris la leçon.

Morgane acquiesce. C'est du Tristan tout craché. C'est un dure au cœur tendre.

Puis, vient le moment où elle essaie de convaincre Arthur d'aller voir Miana. Bien sûr, au début, celui-ci refuse catégoriquement. Mais, lorsque son amie lui balance que rien ne pourra être réparé si la présumée folle ne se souvient de rien, le jeune homme la suit à contre-cœur.

Deux étages et des coups à la porte plus tard, Edward leurs ouvre. Son visage est fatigué.

- Arthur, Morgane. Entrez. Elle est dans le salon.

L'homme s'efface les laissant pénétrer dans l'appartement miteux. Miana est là, dans le vieux canapé, recroquevillée sur elle-même.
Morgane s'approche et parle doucement.

- Eh minus. Tu te souviens de moi ?

La blonde sursaute. Bien sûr qu'elle se souvient de cette métisse. C'était une très bonne amie à elle.

- Morgane c'est ça ?

Un sourire se dessine sur le visage de la jeune femme.

La musique. Le rythme. La chaleur étouffante. J'adorais cet endroit. C'était le club de hip-hop de la ville et mon Dieu ce que je m'y sentais bien ! Une fille à la peau mâte me bouscula. Elle me regarda de haut et lâcha.

Folle à LierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant