2NDE 3

N° 22 : Orlan

Jeudi 22 mars 2018
Sujet n° 22

Répondant au nom
d'Orlan

Salut, Orlan, c'est moi, Amalthée. Je sais que, malgré ta réticence à aller vers les autres, tu es quelqu'un de sympathique. Tu es doux, Orlan, même avec ta peur des autres.

Tu es écarté de toute la classe, seul, comme un enfant abandonné. Les professeurs ne savent plus trop quoi faire, ils ne trouvent pas un moyen de te sociabiliser à ta propre classe. La preuve, en travaux de groupe, tu restes seul. Tu fais le travail de ton côté.

Moi, je pense qu'il ne faut pas te forcer à aller vers les autres. Si tu veux rester tout seul, alors qu'on te laisse. Peut-être n'es-tu pas prêt à t'ouvrir à d'autres personnes, parce que tu penses que ces personnes ne pourront pas te comprendre. Peut-être es-tu en plein conflit intérieur, et que tu ne veux pas embêter les autres. Peut-être que tu te trouves dangereux, et que tu ne veux blesser aucun d'entre nous.

Mais sache que, moi, je serais là, si tu as besoin d'aide. Car avec tes cheveux plus longs que la moyenne, tes traits doux et si perturbés, tu me parais aussi normal que moi, Bilal, Valentine ou n'importe qui d'autre dans la classe.

Ou plutôt, tu n'es pas normal. Personne ne l'est. On est juste tous similaires par le fait d'être différent. J'ai lu ça quelque part, et j'ai été frappée par la profondeur et la sincérité des mots, aussi simples soient-ils.

Il me semble que tu aimes les mangas. J'aimerais bien t'en offrir à ton anniversaire, si seulement j'en savais la date.

Tu es secret, mystérieux et renfermé Orlan. Mais ne prend pas ces adjectifs négativement.

C'est toi et personne d'autre.

Et peut-être, qu'un jour, tu parviendras à t'ouvrir aux autres par ta propre volonté ; que ces personnes seront dignes de ta confiance ; qu'ils seront capables de te comprendre comme tu es et de ne pas te fixer une définition contre ton gré.

Il me semble t'avoir déjà vu à l'église, sûrement es-tu croyant. J'espère qu'au moins, de cette façon, tu te sens écouté.

Et si jamais, je dis bien si jamais, Dieu te paraît absent, sache que je serais là en support de ta foi.

Que croire te permette de t'ouvrir.

          
            
         
                 
          
        
          
Amalthée P.