N° 16 : Clarence

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Mercredi 28 février 2018
Sujet n° 16

Répondant au nom de
Clarence

Salut Clarence. Tu peux être une femme forte, et j'espère que tu le sais. Car on a tous et toutes besoin de confiance en soi.

Et tu en manques cruellement.

Le problème c'est que tout le monde doit avoir confiance en soi-même. Puisqu'il le faut avant de faire confiance aux autres. D'où ma question : as-tu déjà cru en quelqu'un ? As-tu déjà cru en toi ?

Car je me rappelle l'année dernière, en troisième, au troisième trimestre lorsqu'en EPS, on faisait du handball. Personne ne te prenait dans son équipe... au début. Puisque tu nous as clairement démontré que tu défonçais tout dans ce sport. Tu marquais des buts, reprenais la balle des adversaires, revenais en défense le plus rapidement possible et par-dessus tout : la force dans tes tirs et la hauteur de tes sauts.

Personne n'aurait pu croire qu'une fille, déjà, de plus comme toi, était une perle au handball. On est d'ailleurs tous d'accord pour dire que tu prends des cours tous les soirs pour être aussi forte.

À partir de ce moment, tous ceux qui étaient élus capitaine d'équipe te prenaient toi en premier choix, et même pas un garçon. Bravo, tu as montré que la femme pouvait être supérieure à l'homme - d'ailleurs elle l'est toujours pour ceux qui ne l'ont pas compris haha.

On s'est mis à parier ta note d'ici la fin du trimestre. Dix-sept, Dix-huit, Dix-neuf, ou même vingt...

Personne n'aurait su que tu décrocherais un treize.

On est tous tombé sur le cul, littéralement. Et j'ai essayé de me rappeler de ton évaluation.

Je t'ai croisée dans les couloirs pour aller à la salle. Tu tremblais de partout, malaxais tes doigts, et tu suais. Je t'ai demandé qu'est-ce que tu avais, et tu m'as dit que tu avais mal à la tête. Tu n'avais pas de fièvre.

Tu étais juste terriblement stressée.

Moi non plus je ne gère pas très bien mon stress, mais toi Clarence, tu dois vraiment prendre confiance en toi pour ne plus être aussi nerveuse.

— Ça va aller ? t'avais-je demandé.

— Oui, ne t'inquiète pas, m'avais-tu répondu.

Et en plus de cela, tu étais bien trop gentille. Tu me dis de ne pas m'inquiéter, et comme une idiote, je ne m'inquiète pas.

Le match commence, je suis dans ton équipe. Je me débrouille assez bien, surtout grâce au fait que je reste concentrée sur la balle. Mais en y repensant, tu n'as pas marqué de but ce jour-là, tu n'es pas arrivée en pleine vitesse pour rattraper la balle comme tu avais l'habitude de le faire, tu n'as pas lancé un de ses tirs puissants à une hauteur époustouflante dont toi seule à le secret. Tu es restée sur le terrain, as touché quelques ballons, m'as fait une passe pour que je marque, et je crois bien que c'est tout.

Tu n'as pas commis de faute, tu n'as pas loupé la balle, tu as juste fait ce qu'il fallait faire au strict minimum, et encore.

Parce que tu n'avais pas confiance en toi.

Je ne sais pas ce qui s'est passé pour que tu la perdes, cette confiance. Il est certain qu'il y a une raison derrière tout ça, quelque chose qui s'est déroulée durant ce troisième et dernier trimestre de troisième.

Mais il est sûr que ton treize ne t'a pas aidé.

Prends confiance en toi Clarence, sans en venir à consommer des substances illicites.

Moi, j'ai confiance en toi,

            
              
            
             
            
            
             
Amalthée P.

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