2NDE 3

N° 2 : Bilal

Samedi 17 février 2018
Sujet n° 2

Répondant au nom de
Bilal

Tu dois être la personne que j'apprécie autant que déteste. Tu es un contraste à toi tout seul et je crois que c'est ça qui fait ton charme. Mais franchement, n'as-tu jamais pensé à demeurer qu'une seule partie de ta personnalité ne serait-ce qu'une journée ?

Apparemment non, mais oublie cette question, tu as bien raison d'être toi-même.

Je pense que tu es l'un des seuls qui a su se trouver sans avoir à passer par le déni, par des questions existentielles, car tout paraît simple pour toi. Je pense que tu me contredirais sûrement, mais tu as su t'affranchir de tes barrières avec une aisance exceptionnelle, et pour cela, bravo.

Maintenant, je tiens aussi à dire que ton toi-même est la plupart du temps insupportable. Et je ne m'excuserai pas, parce que je ne suis pas la seule à le penser.

Déjà, tu parles tout le temps pour essayer, je dis bien essayer, de faire rire les autres. Et même si, je te l'accorde, il t'arrive d'être drôle, la plus grande partie du temps, c'est une lourdeur incroyable qui m'enveloppe quand j'entends le son de ta voix. Ensuite, tu as toujours le don de faire ton intéressant en classe, poser des questions inutiles et faire des remarques sans intérêt. Sache qu'encore une fois, je ne suis pas toute seule à en être soûlée.

Sauf qu'à la fin de l'année dernière, en début juin il me semble, quelqu'un est apparu. Bon, il était là depuis le début d'année, lui et toi étiez dans le même collège apparemment, mais, comme un cheveu sur la soupe, puisque personne ne l'avait vu venir, vous vous êtes embrassés devant tout le monde.

Tout d'abord, félicitations, car je n'aurais jamais osé ; puis, une bonne partie de moi ne pouvait s'empêcher d'être heureuse pour vous, car on dit que quand on s'avoue enfin qui l'on est, on est heureux. Alors j'espère que toi et Titouin, vous êtes heureux, car vous le méritez.

Et c'est à partir de ce moment que je me suis vraiment intéressée à ce que toi tu étais - excepté celui qui veut être sur le devant de la scène.

Peut-être était-ce l'effet Titouin, mais pour la première fois, tu m'as paru vraiment drôle. J'ai eu des fous rires avec toi, la plupart lors de travaux de groupe. Tu faisais même des interventions pertinentes. Bien sûr, tu restais un peu lourd sur les bords, mais c'était toi, et finalement, je crois qu'on a tous un peu aimé cette partie-là.

Parce qu'on a tous besoin de rire dans une journée. Et que parfois, tu deviens cette source, bien que Léon te fasse clairement de la concurrence.

Donc, Bilal, même si tu me tapes sur les nerfs plusieurs fois par mois - je reste gentille - tu es toujours toi-même et personne ne pourra jamais te le reprocher.

Rends heureux Titouin comme tu le fais déjà, sans t'oublier. Et s'il te plaît, les blagues nulles, c'est comme l'alcool : à prendre avec modération.

             
           
             
            
Amalthée P.