Papa.

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On me dit souvent que je suis fusionnelle avec ma mère mais pas avec mon père. Pourtant, tout les deux sont à la même échelle. Je les aiment de la même façon. Peut-être que le fait que mon père soit le seul à la maison à ne pas avoir de maladie psychiatrique change quelque broutilles. C'est vrai que je vais plutôt appelé mon père quand je vais mal pour ne pas que ma mère s'inquiète encore plus et donc alimenter (quand elle est en phase dépressive) son mal être.Donc la boisson.


Il a toujours était le plus présent possible malgré son travail. Je pense que s'il n'est pas devenu fou c'est grâce au fait que ma grande sœur est réussit sa vie et mon grand frère aussi. Il n'avait pas à se couper en quatre pour satisfaire tout le monde.Même quand j'étais encore en primaire. Malgré ma tentative de suicide en 2011 et celle d'Avril 2017. Malgré le fait que ma maman,sous l'effet de l'alcool, l'ai traité comme un moins que rien. Que c'était en partit de sa faute si elle allait mal.

Un des grand trait que j'ai de mon père c'est la pudeur. Dans tout les sens du terme. Il montre très peu ses sentiments et je pense qu'il arrive à garder son self contrôle grâce à une carapace qu'il aurait forger au fil du temps. Mais il faut aussi savoir qu'entre mes parents, tout n'était pas rose. Et j'ai eu ce petit réflexe d'écouter aux porte ou bien de rester dans le couloir pour entendre leur conversation ou leur dispute. Si je devait le décrire tel qu'il est aujourd'hui, je dirais sûrement qu'il a mûrit sur certaines choses qui était importante dans sa vie professionnelle et privé. Il a créer une entreprise après avoir été licencié faute d'une boîte qui devait sûrement mourir de l'intérieur depuis de nombreuses années.


Quand il était chômeur, j'ai réussi à trouver un père merveilleux,soucieux de sa famille. J'ai découvert à quel point il pouvait nous aimer moi et le reste de ma famille. C'était dans une période compliquer, entre une adolescente dépressive et voulant absolument mettre fin à ses jours et une femme qui, dans ses mauvais jours,pouvait l'enfoncer plus profond que terre. Et il encaissait. Il voulait que ma mère réussisse à arrêter la boisson. Il voulait lui montrer son amour. L'amour d'un époux qui, pour rien au monde quitterait la personne qu'il a appris à aimer, appris à connaître,appris à l'aimer dans la maladie mais avant, appris à vivre heureux avec une famille plus ou moins unis. Et aujourd'hui, alors que j'aide plus en plus besoin de lui, il doit partir. Partir pour je ne sais combien de temps parce que la boîte qu'il a fondé se délocalise dans le centre de la France, à cinq ou six heures de notre maison.

Mais je sais que ça l'emmerde autant que ça m'angoisse. Lui est obligé de partir mais nous, je veux dire ma maman et moi, on peut choisir.Choisir de le suivre ou bien de rester dans notre maison à attendre qu'il puisse revenir et trouver un autre travail. Mais il se fait vieux, qui voudrait d'un excellent ingénieur en informatique qui approche les soixante ans.



Il part avec une partie de moi. Et je reste avec une partie de lui.

Agoraphobia [Phase II]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant