7- Face To Face

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Lundi.

Mes pas résonnaient un à un contre le bitume du trottoir. Il était tôt, mais le soleil tapait déjà. Les écouteurs sur mes oreilles, j'espérais que James ait récupéré une voiture et qu'il ne soit pas à l'arrêt de bus. Je ne supporterais pas de le voir. Pas après cette désastreuse soirée chez lui.

Dimanche, je m'étais contentée de faire mes devoirs et de concocter quelques corrections à vendre à mes plus fidèles clients. Roulée en boule dans mon lit, j'avais ignoré tous les appels et les messages de Neal, ainsi que les avances de James qui avait bien sûr enregistré son numéro dans mon portable sans me consulter.

Je me sentais trop coupable pour répondre à Neal, et j'étais trop en colère pour laisser penser à James qu'il avait une chance. Jouer avec lui avait été sympathique mais il ne lui avait fallu que trois jours pour foutre le bordel dans ma vie. Traîner avec lui était bien plus dangereux que ce à quoi je m'imaginais.

Sans parler de mes parents qui n'avaient pas eu l'air de me croire pour l'histoire du suçon et qui avaient été froids toute la journée. Un week-end comme je les aimais ! Notez l'ironie. J'étais alors d'humeur exécrable en ce lundi matin printanier, et voir James Peters à l'arrêt de bus n'arrangerait certainement rien à la situation.

Si je le voyais, j'étais certaine que je pourrais lui sauter à la gorge et le tuer de mes propres mains pour avoir profité de mon état à sa soirée. Quel connard ! Pourquoi avais-je accepté sa proposition d'abord ? J'aurais mieux fait de lui dire d'aller se faire foutre dès le départ. Ce n'était certainement pas un petit prétentieux dans son genre qui allait me faire peur.

Quelle fut alors ma joie quand je l'aperçus assis sur le petit banc de l'aubette. Comment avais-je pu croire que ce serait amusant de voir James Peters prendre le bus ? Pour l'instant, ça n'avait eu que des conséquences désastreuses.

Je m'installai à côté de lui, le plus loin possible cependant, et l'ignorai totalement. J'avais pris soin de cacher le suçon avec du maquillage. Il ne manquerait plus qu'il pense qu'il pouvait me marquer de cette façon. Je n'étais pas sa chose, je ne lui appartenais pas.

— Salut Joy, chantonna-t-il de sa voix diaboliquement sexy.

Je sentis sa tête se tourner vers moi et ses yeux me dévisager presque indécemment. Je n'esquissai pourtant aucun geste dans sa direction. Je devais couper tous liens avec lui avant que ça ne dégénère. Je savais cependant qu'il ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement.

— Tu es incroyablement belle aujourd'hui, rajouta-t-il sans s'offenser de mon silence.

Comprenez : "J'ai putain d'envie de te baiser aujourd'hui". Il ne me ferait pas croire que ses compliments étaient anodins. J'étais habillée comme tous les jours, simplement. Mais peut-être était-ce ma jupe qui suffisait à l'exciter ? Il me dégoûtait.

Je portai une jupe haute bordeaux en daim, avec des collants noirs et des bottines de la même couleur

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Je portai une jupe haute bordeaux en daim, avec des collants noirs et des bottines de la même couleur. J'avais un haut rayé avec des demi manches et une veste en jean et mon sac de cours. Mes cheveux étaient légèrement ondulés sans que je n'eus fait quoi que ce soit, et ils étaient libre au-dessus de mes épaules, comme tous les jours. Alors il n'allait pas me faire croire qu'aujourd'hui j'étais plus belle que d'habitude.

Le BadBoy du coin de la rueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant