Vendredi était enfin arrivé, à ma plus grande joie. Le week-end était exactement ce qu'il me fallait pour oublier les incidents de ces derniers jours. D'abord ma rupture avec Neal, puis ma discussion avec James à propos de ce dernier, qui s'était plutôt mal finie.
J'enviais l'époque où James Peters ne m'adressait pas la parole, ne me regardait pas, bref qui agissait comme si je n'existais pas. Pourtant il m'avait toujours connue, d'aussi loin que je m'en souvienne. Mais il lui avait fallu prendre le bus pour se rappeler de moi. Si j'avais d'abord été assez flattée qu'il lui reste quelques malheureux souvenirs, j'en venais à penser que j'aurais mieux fait de fermer ma gueule, ce jour-là à l'arrêt de bus.
Depuis que je lui avais adressé la parole, plus rien n'allait dans ma vie.
— Joy ! Oh je te parle ! m'interpella Céleste alors que j'étais encore perdue dans mes pensées. Et arrête de massacrer ces tomates, elles ne t'ont rien fait.
Je baissai les yeux sur mon assiette, pour voir qu'effectivement, je m'acharnais depuis quelques minutes avec ma fourchette sur ces aliments. Elles étaient désormais complètement écrasées, et je réprimai une grimace avant de repousser mon plateau. Je n'avais plus faim tout d'un coup.
Je sentis le regard de la blonde, toujours sur moi et décidai d'affronter son regard bleuté. Je n'avais rien écouté de ce qu'elle venait de dire.
— Pardon ? Tu disais ? m'excusai-je à moitié, lasse d'entretenir une conversation.
J'avais fondamentalement beaucoup plus important à penser. Mais comment dire à mes meilleures amies que j'avais un problème avec James Peters sans qu'elle ne se mette à me pousser vers lui ?
— Rien, laisse tomber, assura celle-ci en me lançant un regard interrogateur. Tu es ailleurs ces derniers temps. Un problème avec Neal ?
Ah oui, c'est vrai, je ne leur avais rien dit pour Neal aussi. Au fond, qui ça intéressait ? Il n'était qu'un connard, menteur et manipulateur, qui m'avait trompée pour finir par me plaquer en rejetant la faute sur moi, juste par qu'il avait perdu beaucoup d'argent en pariant sur des combats de MMA. Je m'inquiétais toujours un peu pour sa situation mais j'avais renoncé à tenter quoi que ce soit. Je voyais bien qu'il m'évitait désormais, et qu'il ne voulait plus avoir affaire à moi, alors pourquoi est-ce que je lui apporterais mon aide, sérieusement ?
J'avais décidé de tirer un trait sur notre histoire, comme lui apparemment. Puisqu'il ne m'avait donné aucune autre explication à notre rupture. Il ne savait même pas que j'étais au courant pour tous ses mensonges. Même James avait été plus honnête avec moi que lui ne l'avait été.
— On est plus ensemble, lâchai-je de but en blanc. Il m'a trompée avec une strip-teaseuse.
Ava, qui écoutait tout depuis le début, recracha l'eau qu'elle avait dans la bouche tant elle semblait surprise. Céleste et moi nous essuyâmes en jetant un regard mauvais à l'autre blonde en face de nous.
— Quoi ? Mais vous alliez si bien ensemble ! s'exclama-t-elle avec un petit visage triste.
Ava était une romantique inconditionnelle, et à chaque fois qu'il y avait de l'amour dans l'air il fallait qu'elle s'implique à cent pour cent, même quand cela ne la regardait pas.
— Je ne pensais pas que Neal était de ce genre. Vous êtes restés trois ans ensemble quand même ! renchérit Céleste, mais je l'écoutais à peine.
J'étais pensive, comme si cette partie de ma vie était déjà derrière moi. Je n'avais plus envie de parler de Neal ou de penser à lui. C'était fini, point. Il n'y avait rien d'autre à dire.
— Comme quoi on ne connaît jamais vraiment les gens à fond, soupirai-je en buvant mon verre d'eau.
Mon téléphone vibra soudainement sur la table et un seul coup d'œil à l'écran me fit lever les yeux au ciel. Ne pouvait-il pas me foutre la paix ? Je croyais avoir été claire avec lui pourtant : je n'accepterais jamais ses avances. Pourquoi restait-il buté comme ça ? Je ne suis pas la seule fille de l'école qu'il n'a pas encore baisée.
Mon portable vibra une deuxième fois, puis une troisième et je lâchai un grognement avant de me saisir de l'appareil. Il me parlait toujours via Instagram, ou plutôt il me harcelait. Ce mec ne laissait jamais tomber, c'en était agaçant.
De James :
Demain soir, fête chez moi comme d'hab. Tu es bien sûr invitée ma belle, j'espère qu'on pourra repasser du temps dans ce fameux placard.
De James :
Stp, réponds Joy, tu vas pas me faire la gueule à vie, si ?
De James :
Fais pas semblant de m'ignorer, je sais que tu as vu mes messages. Je te vois à l'autre bout de la pièce.
Je relevai tout de suite le regard suite à ces mots, et le cherchai dans la cafétéria. Il ne me fallut pas longtemps avant d'apercevoir son sourire ravageur à quelques mètres de là. Je crois que j'allais finir par demander une injonction d'éloignement s'il continuait comme ça.
Prise d'une soudaine colère envers le brun, je me levai illico et m'empressai de me planter devant lui. Je n'étais pas du genre à faire des scandales en public mais là, il allait trop loin. J'en avais marre qu'il me force la main pour me faire faire ce qu'il avait envie que je fasse.
Aux dernières nouvelles, j'étais encore capable de prendre mes propres décisions. Et si je n'avais pas envie de le voir, c'était mon choix, il fallait qu'il l'accepte.
— Hey beauté, sourit-il en me voyant arriver.
Il était entouré de ses potes, tant mieux ! Au moins ils pourraient profiter du spectacle.
Je m'appuyai sur sa table et lui lançai mon pire regard noir. Son sourire diminua quelque peu, mais il ne perdit rien de son assurance légendaire.
— Mon nom c'est Joy Donovan, d'accord ? Mets-toi ça dans le crâne parce que tu sembles l'oublier assez souvent. Deuxièmement, non je ne viendrai à ta putain de fête James, quand on sait que la dernière fois t'as fait exprès de me saouler pour obtenir ce que tu voulais de toi, à savoir m'embrasser dans un putain de placard. Et enfin, si tu continues à m'envoyer des messages et à me draguer tous les jours, j'irais déposer une plainte pour harcèlement chez le principal parce que je commence à en avoir ma claque de ton comportement ! Je n'ai pas envie de coucher avec toi, qu'est-ce que tu ne comprends pas dans cette phrase ?
***
Hey !
Voilà la première partie du chapitre 11, que j'avais préalablement écrit avec 2000 mots mais comme vous préférez des petits chapitres réguliers je me suis dis que j'allais le couper en deux.
Donc, après un petit sondage sur Instagram vous préférez que je poste le mercredi et le samedi donc la suite postée samedi ! D'ici là je vous remercie pour les 5K de vues, les votes et les commentaires, merci d'être toujours plus nombreux à me suivre, je vous aime !
Que pensez vous de Joy ?
De James ?
Comment va se terminer cette conversation ?
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Bisous !
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Le BadBoy du coin de la rue
RomanceJoy prend le bus, comme tous les matins. Elle le prend tellement souvent qu'elle commence à penser qu'elle y passe plus de temps que dans sa propre maison. Car évidemment, Joy n'a pas de voiture. Elle a son permis, mais ses parents ne veulent pas qu...