Chapitre 1

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-   Non merci, Philippe.J’écarta le plat plein se trouvant en face de moi. Je n’ai absolument pas faim, je suis trop occupée à penser aux problèmes du quotidien-

Je m’appelle Manon Engel, ma mère est morte quand j’étais petite et aujourd’hui, à mes 17 ans, je n’ai toujours pas fait mon deuil. Mon père est la personne que j’aime le plus dans ce monde. Le seul problème est que sa maladie n’aide pas beaucoup à mon éducation.

En ce moment même, je suis assis à table, chez moi, rejetant chaque plat que me présente un ami de mon père, je ne peux pas manger sachant que la seule personne que j’ai dans ce monde n’a plus que quelques heures à vivre.

-    Aller, tu dois manger quelque chose. –Dit l’homme brun assis à côté de moi-

-     Je n’ai pas faim.

-     Tu vas finir par tomber malade.

-    Et alors ? Je pourrais rejoindre mon père et être heureuse, plutôt que de finir ma vie seule ici.

-    Ne sois pas pessimiste. –Il écarta une mèche qui retombais sur mon front- Ca me fait mal de te voir comme ça.

Il se moque de moi ? Comment ne pas être pessimiste alors que mon père est à l’étage sur le point de mourir et que je ne sais pas qui va se charger de moi jusqu’à ce que je sois majeur ?

-   Qui va s’occuper de moi ?

Je ne sais pas, mais ce sera quelqu’un de bien, j’en suis sûr. C’est l’assistance sociale qui décide de ça.

Je n’aime pas ça. Je n’ai aucune confiance en ses gens-là.

On ne put continuer à parler. De fortes toux et un bruit sourd provenant de la chambre de mon père nous interrompirent.

-   Reste-ici.

Je vis Philippe se lever, et monter à l’étage. Je décide de le suivre, il est hors de question que je reste assise ici à l’attendre.

Je me dirige donc vers la cage d’escalier, et une fois à l’étage, vit l’homme sortir de la chambre, m’ayant visiblement entendu. Je le vis s’approcher de moi, un air désolé sur le visage, et un téléphone portable à la main. Sans que je ne m’y attende, il me prit dans ses bras et me serra contre lui.

C’est alors que je compris.

Les larmes commençaient à couler le long de mes joues, je ne pleure pourtant jamais. Mais ça en était trop, c’était trop dur à encaisser.

- Non. Murmurai-je. Je ne voulais pas y croire. La seule personne qui aie toujours été là pour moi, la seule personne qui ne m’ai jamais abandonnée, ne pouvait pas être morte

- Je suis désolé. -Me dit l’ami de mon paternel, tout en caressant mon dos de manière rassurante.-

Tout s’enchaina alors, j’entendis le bruit des sirènes devant ma maisons, des personnes vêtues de blanc s’introduire chez moi, rentrer avec un sorte de lit portatif dans la chambre de mon père, en ressortir en portant dessus, une masse dans un sac noir.

J’ai passé le reste de la journée chez moi, à réaliser tout ce qu’il venait de se passer, avant d’aller me coucher.

A mon réveil, je descends au rez-de-chaussée, pour me retrouver entre des tonnes de cartons, et des gens que je ne connais pas qui se chargent de les sortir de la maison. C’est alors qu’une femme s’approcha de moi. Je pris la parole en premier.

La belle et la bête.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant