Chapitre 6

671 32 6
                                    

Chapitre 6

Cette nuit-là, je n’ai pas dormi, pour moi se marier à 17 ans est une folie, et encore plus si ce n’est pas par amour. Je le hais, il n’y a pas de meilleur mot pour décrire ce que je ressens en ce moment, je hais littéralement Louis Tomlinson. Il ne peut pas se ramener et me dire « Bon, Manon, on va se marier ». Ça doit être une caméra cachée j’en reviens toujours pas. En fait je sais pas ce qui me retiens de courir jusqu’à sa chambre et mettre son oreiller sur sa tête de toute mes forces jusqu’à ce qu’il ne respire plus.

Je me lève et prends pris mon temps dans la douche, me maquille pour cacher les traces qui prouvait que j’avais passé une mauvaise nuit (ce que je réussis par miracle), avant de m’habiller avec un jean et un pull, il fait froid dehors, laissant deviner que l’hiver approche à grand pas.

Je descendis les marches avec paresse pour voir Louis assis à table, avec la télévision ou le journal était diffusé allumée et sa tasse de café devant lui.

-       Bonjour.Dit-il sans décoller les yeux de la télé-

-       Ce serait un bon jour si jamais je n’avais pas été ici. –Crachais-je, je ne suis vraiment pas d’humeur aujourd’hui, je m’assis en face de lui-

-       Ok, reste calme.Dit-il en me regardant- Pourquoi tu te maquilles autant ?

-       Je ne pense pas que ça t’intéresse.

-       Tu as dormi ?

-       Non.

Une des nouvelles femmes de ménage vint près de moi.

-       Qu’allez-vous déjeuner mademoiselle ?

-       Du jus d’orange.

-       Rien pour manger ?

-       Non, merci.

-       Qu’est-ce qu’il t’arrive ? –Dit Louis à mon égard- Si je peux le savoir bien sûre.Il ajouta un magnifique sourire sarcastique à sa phrase, je le hais-

-       Et tu oses encore me demander ce que j’ai ? Ta présence dans ma vie, voilà ce qu’il m’arrive.

Il se leva de sa chaise et vint s’asseoir à côté de moi. Il prit ma main dans la sienne et la tint fermement pour ne pas que je puisse la retirer, avant de prendre la parole.

-       Il vaut mieux que tu t’habitue à ma présence car dans deux semaines on partagera le lit.

-       Même pas en rêve.

-       Je ne le rêve pas, ne t’inquiète pasDit-il de mauvaise humeur avant de passer son autre bras autour de mes épaules- Tu vas devenir ma femme, et tu devras signer un papier ou il sera implicitement dis que tu devras partager mes nuits. –Il embrassa ma joue en faisant un gros bruit de ventouse, stupide, désagréable-

Ses paroles m’avaient laissée statique et sans réponse. Je ne pensais pas partager le lit avec lui et encore moins avoir des relations. Ce gars était devenu fou s’il pensait réellement à ça.

La femme de ménage vint m’apporter mon jus d’orange et je l’ingurgitai plus vite que jamais, toujours dans les bras de Louis qui ne me regardait même pas. Il était omnibulé par la télévision et son visage changeait d’expression suite aux différentes nouvelles qui étaient annoncées au journal.

La belle et la bête.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant