Chapitre 9

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Je décide d'aller prendre un verre d'eau en passant par le salon comme si personne n'avait rien dit. J'ai réussis à marcher jusqu'aux escaliers avant que Louis ne m'interpelle.

- Manon. Viens ici. -Dit-il sèchement, toujours assit dans le fauteuil-

- Tu veux quoi ? Et je t'entends d'ici ne t'inquiète pas.

- Aller, viens.

- Je suis sérieuse, je t'entends très bien.

- Mais j'aimerais que tu viennes ici. -dit-il en me regardant-

Je souffla un bon coup avant de me diriger en sa direction et de m'asseoir sur le siège à côté de lui.

- Alors ?

- J'aimerais deux choses, -Dit-il en me regardant- Premièrement, que tu ailles faire tes valises sans discuter, et deuxièmement, de demander quelque chose.

- Quoi ?

- Tu viens souper avec moi ce soir ? -Et avant que je ne puisse répondre quoi que ce soit, il posa son indexe sur mes lèvres- Ne cries pas. On y va avec un ami et sa copine, -Il retira son doigt- Tu viens ?

- Non merci, je préfère rester dans ma chambre.

- Ça n'ira jamais comme ça... Bon, si t'y vas pas, moi non plus.

- Bien. -Je me lève de mon siège- Reste à la maison. -Et montai les escaliers, il me suivit-

- Non, mais c'est pas un problème, si tu préfères qu'on soupe dans ta chambre, on soupe dans ta chambre. -Dit-il avec un sourire narquois-

- C'était une façon de parler. Seule, sans toi, en paix. -J'essayai de lui fermer la porte au nez, plan échoué. Il entra et referma la porte derrière lui- Bon, c'est quoi le problème ?

- J'ai en fait, deux problèmes : Le premier est que ma future femme me traite aussi mal qu'un torchon, que tu m'énerve, et que tu sais pas faire une seule chose alors qu'on te la demande gentiment, et la deuxième est que ça m'énerve encore plus, mais j'ai envie de faire ça.

Il posa rapidement ses deux mains au niveau de ma ceinture et me tira brusquement vers lui. Il posa une main sur ma joue et posa ses lèvres sur les miennes ; mes yeux étaient bien ouverts et mes lèvres ne répondaient pas à son baiser. Un côté de ma tête me disais de le suivre et de continuer son jeu, mais un autre me disait que de partir de la et de m'éloigner le plus vite possible. Sans trop réfléchir, je répondis alors à son baiser assez ardemment, il embrasse vraiment très bien.

Après un certain temps, il mit fin au baiser sans pour autant s'éloigner de moi, et me regarda directement dans les yeux. Il savait comment me déstabiliser, il me connaissait trop bien, en peu de temps. Merde.

- Qu'est-ce que tu fous ?! -Dis-je en le repoussant brusquement- T'es pas bien ! -Il me regardai confus-

- A toi qu'est-ce qu'il te prends ? Je sais que t'as aimé.

- Sors. Juste, sors de ma chambre.

- Non.

Je resta immobile quelques temps, et voyant qu'il ne bougeait pas, je sortis moi de la chambre. Je pris le couloir et descendis les escaliers en furie. Evidemment, il me suivait, tellement cliché.

- T'as pas besoins de me suivre ! -Criais-je en me tournant face à lui- Imbécile. -Il descendit la dernière marche et me pris par la taille- Ne me touche pas, Louis. Lâche-moi si tu ne veux pas que je cries.

- Crie, -Dit-il du ton le plus neutre qu'il soit- Crie autant que tu veux.

- Si je crie, ils t'emmèneront en prison pour maltraitance.

La belle et la bête.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant