Le saut de l'Ange Déchu

Chapitre 9

10 minutes de routes, 10 minutes de silence, 10 minutes qui pour moi est un éternité. Je prend enfin l'initiative:
- Tu t'es bien moqué de moi ou bien ?
- Me moquer de toi comment? ( elle recommence par en rire)
- Bah, voilà tu recommence
- Tu voulais que je dise quoi? Surtout dans la circonstance dans laquelle tu me l'a demandé?
- OK, donc c'est à toi?
- Oui
- Tu es gâtée tu sais? Avec un sourire moqueur)
- Qui me gâte? D'ailleurs tu vas m'arrêter ces questions sinon je vais me fâcher.. ( visage serein)
- hahaha, pourquoi te fâcher?
- Parce que tu fais tout pour m'énerver.
- Pourquoi ne veux-tu pas que je te connaisse mieux ?
Elle ne dit plus mot, et chercha un emplacement libre dans le parking du cinéma pour se garer. De peur de l'agacer je ne continue plus mes questions. Une place trouvée, le moteur éteint, je descend de cette bolide et l'attend à quelques pas. Odile descend à son tour et vient vers moi. Elle m'embrasse par surprise, mais je me laisse faire et lui mordille tendrement les lèvres. Notre spectacle s'arrête lorsque l'agent de sécurité comme pour nous rappeler que nous ne sommes pas seul, venait vers nous racla sa gorge et nous salua.
- Bonjour Madame et Monsieur, le film a déjà commencé, vous risquez de rater les débuts.
- Bonjour, merci Monsieur Donald. Merci beaucoup.

C'est un monsieur géant à l'allure de Georges, il portait la tenue de service de l'agence de sécurité avec son nom collé au côté gauche de son uniforme.
Nos tickets vérifiés, nous rentrons dans la salle sombre avec devant l'écran qui affichait le magnifique visage de Christian Grey en plein interview avec la belle Anastasia Steele. Soudain, Odile me chuchota:
- Allons nous asseoir là ! ( elle pointa du doigt, un coin déserté en arrière dans le pénombre)
- OK, mais ne me dis pas après que tu as peur du noir.
Elle sourit et me tapa dans le dos comme pour me dire : Arrête de dire tes conneries et avance.
Nous remontons ensemble les escaliers pour nous loger, moi devant, elle me tenant par la hanche.

Installé, popcorn en main, nous regardons ensemble le film, presque enlacé.
Emporter par le film, je sent mon rythme de plongée de la main dans le bocal augmenté, mon cœur battre plus que d'habitude, dans mes oreilles juste les paroles du film :

Anastasia :  vous allez me faire l'amour ce soir, Christian?

Christian : Non, Anastasia. Premièrement, je ne fais pas l'amour. Je baise... brutalement. Deuxièment, il y a encore des papiers à signer. Et troisièmement, vous ne savez pas encore à quoi vous vous engagez. Quand vous l'apprendrez, vous risquez de fuir à toutes jambes. Venez, je vais vous montrer ma salle de jeux.

Anastasia : Vous voulez qu'on joue à votre Xbox?

Christian : Non, Anastasia, ni avec ma Xbox ni avec ma Playstation. Venez.

Je regarde Christian ouvrir la porte de sa salle de jeu* puis un craquement.
Non, ce n'était pas dans le film. Ce craquement ne faisait pas parti du scénario. Je regarde en bas et qu'est-ce que je vois; une main faisant l'effort d'ouvrir ma braguette.
Je me ressaisi, et fait semblant de n'avoir rien senti...