Laura n'a pas procédé ce qu'il s'est passé et "reprend connaissance" à quelques mètres de sa maison. Brendon s'arrête devant et gare la voiture. Il ne lui jette pas un coup d'œil.
- Je te raccompagne chez toi.
Elle ne répond pas et descend en même temps que lui.
Ils marchent jusqu'au pas de la porte; Laura grimpe les quelques marches et se retourne vers Brendon, qui est tout près.
- Merci Brendon, dit-elle distraitement. Elle regarde son visage pour peut-être apercevoir une quelconque trace de remord, une explication, mais rien.
- Derien, bonne soirée Laura.
Elle acquiesce amèrement et referma sa porte. Elle attend d'entendre le bruit du moteur s'éloigner pour aller dans sa chambre.
Elle se sent bête, elle se sent mal, et elle a envie de crier. Envie de hurler.
Pourquoi lui a-il fait autant de signes? Pourquoi lui a-il proposé le restaurant? Le spectacle? Si c'est pour être aussi froid dès qu'elle se sent plus à l'aise. C'est juste un bisou sur la joue, elle en a fait plein à Thomas et personne n'a fait de crise d'apoplexie. Mais Thomas ne lui a jamais lacé ses chaussures, ni même tendue sa basket. Silence.
Brendon serre le volant fort, il ne sait pas ce qui lui a prit, il devrait faire demi tour, il ne sait pas pourquoi il a dégagé sa main, elle n'avait rien fait de mal, c'est lui qui l'avait embrassé. Sur la joue. Il n'y a rien de mal, pourtant, il a le cerveau grillé comme si il sortait de son agrégation.
Quel con, hurle Brendon mentalement.
Laura se lève froissée, ayant passé une nuit affreuse à se tourner et se retourner dans ses draps. Rien ne va, ses pensées poussent contre sa boîte crânienne, protestant du manque de place et de l'infertilité du terreau de la situation pour s'établir et s'épanouir. Ouais, elle n'y comprenait rien.
Quand elle descend, Peter est sur le fauteuil:
- Bonjour ma puce, bien dormi?
- Hm. Et toi?
- Ça va, je ne serai pas là demain, ça va aller?
- Nickel. Elle n'a même plus envie d'ironiser, à ce stade là, elle s'attend à payer les factures. Il ne reste plus de café?
- Non je dois aller faire des courses, tu n'as qu'à prendre vingt dollars et aller au Starbuck.
- Ça marche.
Elle enfile une veste énorme et un pantalon en toile.
En réalité, Laura s'est réveillée tôt. Il doit être 7h30. L'air est frais, les bleus et les jaunes se mélangent dans le ciel, mais Laura ne les regarde même pas, elle roule sans se soucier du monde, sans même penser à son professeur de littérature ni même à ses yeux sombres qui la sondent, qui l'observent durement après qu'elle ait déposé ce baiser sur sa joue. Comme si elle avait commis le pire crime de l'humanité.
La reprise des cours va être dure. Elle pense à tout cela dans sa tête, quand elle manque de louper le petit Starbuck coincé entre les deux devantures des restaurants.
Elle saute de son skate et le prit à la main. En rentrant, l'odeur des pâtisseries et du café lui effleurent le nez, elle jette un regard au panneau des suggestions.
Laura venait souvent ici avec sa sœur, mais depuis que Sarah est partie à l'université, elle n'y est retournée qu'une ou deux fois. Elle commande un grand cappuccino. Question d'habitude. Elle donna le billet froissé, récupère sa monnaie et sortie.
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SOMEWHERE
FanfictionA 17 ans, Laura n'aime pas grand chose, mis à part le skate. Elle skate entre les problèmes avec son père, la solitude, sa sœur qui l'a regarde, de loin, et Hannah et Thomas qui arrivent un peu à skater avec elle, mais sans jamais l'atteindre. Elle...