DE L'AUTRE CÔTÉ DU TERRAIN - 𝗯𝗼𝗸𝘂𝗮𝗸𝗮

C a m p i n g

Bonjour (: 

Voici les prompts du troisième jour, j'espère que ça vous plaira. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !

Cadre spatio-temporel : Mi-UA, mi-cadre du manga (: 

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Day Three | Camping

L'immensité étoilée se dressait au-dessus d'eux. Allongés à même le sol, l'herbe leur chatouillant les côtes, un feu de camp crépitant à quelques mètres d'eux, les deux jeunes hommes le contemplaient. Ils dénombraient les étoiles, ou du moins essayaient, et se perdaient dans la couleur obscure du ciel. L'un donnait les noms des astres et constellations, l'autre en inventait, qu'il trouvait plus beaux et plus représentatifs. Parce que « ça ne ressemble pas à un ours ça ! ».

L'autre riait en entendant les propositions de son petit ami, plus ridicules les unes que les autres. « Le crabe », « la maison bancale », « le chien », et bien d'autres encore qu'il n'avait pas retenu. Mais ils étaient aussi beaux que ceux-là. Ou aussi ridicules, il ne savait plus trop à force.

A un moment, une étoile filante était passée. Elle avait traversé le vide au-dessus de leurs têtes, laissant une trainée de poudre brillante derrière elle. Le couple avait pensé à faire un vœu, qu'ils avaient gardé chacun pour soi, pour qu'il se réalise.

« Je veux que ce moment dure pour toujours. »

« Je veux que la promesse de ce jour-là ne se brise jamais. »

Deux vœux différents et similaires, remplis de l'amour qu'ils se portent l'un pour l'autre. Cet amour qu'ils ne veulent pas voir disparaître. Ils se sont promis de se chérir respectivement, de s'aimer jusqu'à ce que la mort les sépare.

Et même si ces promesses n'étaient pas « officielles », même si ni la loi ni l'Église ne les ont pas approuvés et ne le feront jamais, les anneaux d'or qui ornaient leurs annulaires étaient le symbole de leur amour, profond et indestructible, comme eux, aurait dit quelqu'un de beaucoup trop romantique.

Ils restèrent un moment allongés là, la douce lueur de la lune se reflétant sur leurs alliances tandis qu'ils se racontaient leurs souvenirs, comme un vieux couple marié depuis trop longtemps. De loin, n'importe qui penserait qu'il s'agit d'un couple de personnes âgées, pas un jeune couple marié en pleine lune de miel.

Certes, la première question était : quel couple fait sa lune de miel en camping au beau milieu de la nature ? Et bien eux le faisaient. Pour être dans leur bulle, loin des autres, loin de tout ce qui pourrait les déranger.

Il n'y avait qu'eux, juste eux deux, le reste n'existait pas. Le seul rappel à la réalité était le chant d'un oiseau, de temps à autre, mais même lui fut bien vite oublié, quand les caresses se furent intensifiées, et que les lèvres se furent unifiées, une fois, deux fois, et une bonne centaine de fois ensuite.

Des baisers doux, d'autres passionnés, d'autres encore si sensuels qu'ils les laissèrent à bout de souffle, un désir grandissant s'emparant lentement de leurs corps, qui ne souhaitaient alors plus qu'une chose.

Mais ils prirent leur temps, n'accélérèrent pas les choses, parce qu'après tout, ils n'étaient que tous les deux, et la nuit était encore jeune. Ils avaient tout le temps, ils pouvaient bien progresser à leur rythme.

La nuit leur appartenait, et les étoiles et la lune les illuminaient. La scène semblait si clichée qu'ils ne purent s'empêcher de rire en y pensant, un rire si énergique et optimiste que même l'atmosphère d'habitude si sombre de la nuit ne semblait pas vouloir s'emparer d'eux.

Ils étaient dans leur bulle. Leur bulle d'amour, qui n'appartenait qu'à eux.