R o a d t r i p

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Cadre spatio-temporel : Cadre du manga ; Bokuto et Akaashi sont en couple.

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Day Three | Roadtrip

« Admets-le. On est perdus.

– Non ! Je sais parfaitement où nous sommes ! » se défendit Bokuto.

Akaashi lui jeta un regard qui voulait clairement dire « N'essaye pas de me baratiner et dis la vérité ». Ils avaient eu l'excellente idée de partir en voyage à deux pour célébrer leurs trois ans de relation, sauf qu'ils avaient omis un léger détail : ils avaient tous les deux un sens de l'orientation déplorable et pouvaient se perdre en moins de dix minutes.

Autant tous leurs amis n'avaient jamais été surpris par cette information au sujet de Bokuto, autant ils avaient été plus surpris pour Akaashi. L'ex-passeur de Fukurôdani donnait toujours une image carrée de lui, le genre de personne qui prévoyait toujours tout à l'avance et savait toujours exactement quoi faire dans n'importe quelle situation. L'imaginer sans sens de l'orientation, perdu au milieu de nulle part était une image très amusante à leurs yeux.

Cependant, Keiji n'avait jamais prétendu être doté du sens de l'orientation, contrairement à son petit ami qui refusait d'admettre qu'il était nul quand il s'agissait de se repérer dans un endroit inconnu (les rumeurs racontaient même qu'il était capable de se perdre dans sa propre rue). Et encore aujourd'hui, malgré l'évidence, il refusait d'admettre qu'il s'était trompé de direction.

« Regarde Bokuto..., fit-il. Observe tous ces panneaux et dis-moi si tu en vois un seul qui indique une ville que l'on connaît. » Silence.

« Bon, d'accord, on est peut-être un peu perdus... » finit par admettre à voix basse l'ex-capitaine.

Il se redressa sur son siège et prit une direction.

« J'espère que tu ne viens pas de prendre une direction au hasard.

– C'est exactement ce que je viens de faire. »

Akaashi soupira, désespéré. Il consulta son téléphone, dans l'espoir de voir qu'il captait enfin le réseau, sans succès. Non seulement ils étaient perdus, mais en plus ils l'étaient dans un endroit sans réseau, d'où il était impossible d'appeler quelqu'un. Bonjour le voyage.

Bokuto roula un moment, pendant lequel ils n'échangèrent pas un mot. Au bout d'un moment, ils s'engagèrent sur une route escarpée qui n'inspirait pas confiance au bleuté.

« Tu es sûr de ce que tu fais ?

– Fais-moi confiance Akaashi, je gère ! » Exactement ce que Keiji détestait entendre.

« On devrait peut-être faire demi-tour...

– Non, je suis sûr qu'on retrouvera notre chemin au bout de cette route ! »

Il avança prudemment sur la route pendant quelques minutes, lorsque leur voiture s'immobilisa dans un soubresaut.

« Qu'est-ce qui se passe ? s'exclama Kotarô.

– Ne me dis pas que notre voiture vient de nous lâcher...

– Je crois que si... »

Akaashi étouffa un juron. Il ne manquait plus que ça... Pour résumer, ils étaient donc perdus sur une route escarpée et inconnue à la tombée de la nuit. Super voyage vraiment.

« On fait quoi du coup ? s'enquit Bokuto.

– On devrait rebrousser chemin...

– Ou alors on continue tout droit. Je suis sûr que mon intuition est bonne !

– Bokuto...

– Allez ! Suis-moi !

– ... Si on se perd encore plus, je vais vraiment m'énerver. »

Il emboîta cependant le pas à son petit ami qui s'enfonçait déjà dans l'obscurité. Ils marchèrent un moment, avant d'arriver au pied de ce qui ressemblait à un grand panneau. Ils levèrent la tête pour distinguer quelque chose, sans parvenir à lire ce qui était écrit dessus à cause de l'obscurité.

« Je crois que tu avais raison Akaashi... On est toujours perdus...

– Bokuto...

– Je sais, tu vas t'énerver, mais je suis désolé, je croyais vraiment qu'on allait dans la bonne direction...

– Bokuto.

– Je suis vraiment nul comme petit ami...

– Bokuto, c'est toi qui avais raison.

– Je suis un incapable et... Quoi ?

– Regarde, on est juste à l'entrée de la ville. »

Bokuto regarda fixement son petit ami avant de se focaliser sur ce qu'il y avait derrière le panneau. Il reconnut alors en effet l'entrée de la ville où ils résidaient tous les deux ; le grand panneau devant eux n'était d'autre que le panneau de bienvenue dans la ville.

Akaashi et lui échangèrent un regard gêné.

« On va chez le dépanneur du coup ? demanda Kotarô.

– Oui, mais pas un mot de cette histoire aux autres. Sinon on en entendra parler jusqu'à Noël.

– Au moins. »

DE L'AUTRE CÔTÉ DU TERRAIN - 𝗯𝗼𝗸𝘂𝗮𝗸𝗮Où les histoires vivent. Découvrez maintenant