F l o w e r . S h o p

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Hello ! Voici les prompts du deuxième jour, j'espère qu'ils vous plairont ! :)

Cadre spacio-temporel : UA ; Bokuto et Akaashi sont dans le même lycée mais Akaashi ne connaît pas Bokuto.

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Day Two | Flower Shop

« Bokuto... C'est bon on peut y aller ? »

Tetsurô regarda d'un air désespéré son ami qui était planté devant la vitrine du fleuriste depuis dix bonnes minutes. Quand Kotarô lui avait parlé d'une promenade en ville, il ne s'attendait pas à rester devant la même boutique pendant longtemps sans rien acheter. Il s'attendait à quelque chose de plus... excitant.

« Tu joues à quoi au juste ? demanda-t-il à nouveau en voyant que le blanc n'avait pas réagi. Tu veux acheter des fleurs ?

- Non.

- Alors, pourquoi est-ce que tu restes devant cette vitrine ? »

L'exaspération transparaissait dans la voix du noir. Bokuto daigna enfin lui accorder un regard mais ne répondit pas et se contenta de fixer à nouveau un point dans la boutique. Mi-intrigué, mi-fatigué, Kuroo décida de changer de point de vue, dans l'espoir de trouver ce qui « fascinait » le capitaine de Fukurôdani. Il aperçut alors un jeune homme de leur âge à la caisse, probablement un lycéen qui travaillait à mi-temps ici.

Les traits de l'inconnu étaient difficile à observer avec la vitre qui reflétait la lumière, mais Tetsurô en vit assez pour pouvoir comprendre pourquoi Bokuto avait une passion subite pour les fleurs.

« J'y crois pas, s'exclama-t-il, son habituel sourire moqueur sur le visage. Notre petit Bokuto est amoureux ! »

Il comprit qu'il avait tapé dans le mille en voyant les joues de son ami prendre une jolie teinte rosée.

« D-De quoi est-ce que tu parles ? C-Ce n'est pas du tout ce que tu penses...

- Ce que je pense c'est que tu passes un temps fou devant une boutique de fleurs sans jamais en acheter et que, oh coïncidence ! Un jeune employé plutôt mignon d'après ce que je vois travaille dans la boutique en question ! Alors, ne viens pas me dire qu'il ne te plaît pas, je ne te croirais pas. »

Kotarô lui jeta un regard agacé mais finit par se rapprocher de lui pour parler à voix basse.

« Qu'est-ce qui te dit que je suis gay ?

- Bon sang, tu me l'as dit !

- ...

- Bon OK, c'est vrai que je le trouve plutôt pas mal... Mais ne va surtout pas lui dire !

- Bokuto, je ne le connais même pas... Je ne sais pas dans quelle classe il est !

- En 2-B. » La réponse avait fusé, laissant Kuroo sans voix. Son ami poursuivit : « Et il s'appelle Keiji Akaashi avant que tu ne me demandes si je le sais.

- ... Tu l'as stalké ?

- Non ! Je me suis renseigné. »

Le capitaine de Nekoma dévisagea son ami. S'il avait été jusqu'à espionner ce gars, c'est qu'il était gravement atteint. Mais, le connaissant, il n'oserait jamais faire le premier pas. Et, en tant que meilleur ami autoproclamé, c'était à lui de faire quelque chose. Parce qu'il voulait que Bokuto soit heureux. Juste pour ça. Il n'y avait pas d'autre intention cachée. Il n'étai t pas ce genre de personne après tout.

(Bon, ok, il devait bien admettre que l'idée de voir son ami la chouette en couple lui promettait de bons fous rires, mais ce n'était absolument pas sa raison principale bien sûr).

Il poussa donc à deux mains à l'intérieur de la boutique Kotarô en lui murmurant d'aller aborder son « beau vendeur », tout en se plaçant correctement pour ne rien manquer. Lorsqu'il passa la porte, une clochette retentit légèrement et Akaashi releva la tête.

.:.

« Bonjour.
- B-Bo-Bonjour... » bafouilla Bokuto.

Celui-ci déambula entre les étalages, tenant d'oublier que Kuroo jouait au voyeur derrière lui et observant les bouquets soigneusement réalisés. Malgré son air neutre sur le visage, il paniquait complètement intérieurement. Que devait-il faire ? Kuroo lui avait suggéré de juste aborder le vendeur mais il ne pouvait pas juste faire ça !

« Eh salut, je te trouve vachement beau ! »
« Ça fait un moment que je t'observe, et je voulais savoir si... »
« Tu me donnes ton numéro ? »

Toutes les phrases qu'il tournait dans sa tête lui semblaient plus débiles les unes que les autres. Il allait passer pour un fou !

« Je peux vous aider ? » La voix du vendeur qui lui faisait de l'effet le tira de ses pensées.
« Oh-Euh... » Bokuto nageait en pleine panique interne. « Je cherche quelque chose pour mon ami...
- D'accord. Que cherchez-vous au juste ?
- Je ne sais pas trop... »

Akaashi le regarda longuement avant de lui montrer plusieurs emballages.

« Ici vous avez des bouquets pré-emballés. Sinon, vous pouvez passer commande pour un bouquet personnalisé.
- Euh... Qu'est-ce que vous utiliseriez comme fleurs pour faire passer un message de mort ? »

Certes, la question sonnait mieux dans sa tête. Mais il faisait ce qu'il pouvait d'accord ? L'autre le regarda, surpris, mais Bokuto observa avec stupéfaction un léger sourire se dessiner sur ses lèvres.

« Les feuilles de glaïeul représentent la mort. Sinon, vous avez aussi les lycoris radiata. Vous pouvez commander un bouquet avec ces deux là, mais le tout risque d'être un peu étrange comme mélange.

- Tant que le message est clair, sourit à son tour le capitaine de Fukurôdani, confiant en apparence mais en réalité dépassé par la tournure de la conversation.

- Et bien, votre ami n'a pas l'air de maîtriser le langage des fleurs donc cela risque plutôt de passer inaperçu.

- Vous pensez que c'est à lui que je vais les offrir ? »

Akaashi le regarda, une lueur amusée dans les yeux.

« Considérant que c'est la cinquième fois que je vous vois fixer la devanture de ce magasin sans jamais rien acheter et que votre ami vous a quasiment poussé à l'intérieur, ainsi que le fait que vous parliez d'un message de mort, tout me porte à croire que c'est de lui dont vous parlez. »

Bokuto était surpris par le sens de l'observation de son interlocuteur, mais il n'eut pas le temps de répliquer quelque chose : un homme d'âge mur venant de l'arrière boutique entra.

« Eh Akaashi, tu ne devais pas aller chercher tes frères à l'école ?

- Si, acquiesça le concerné en jetant un regard à l'horloge murale, je vais devoir y aller. Je suppose que tu connais mes horaires, ajouta-t-il à l'intention de Kotarô. Je ferais en sorte que le bouquet soit prêt la prochaine fois. »

Le blanc suivit son crush du regard tandis qu'il partait se changer dans l'arrière boutique. Il rêvait ou Akaashi lui avait clairement dit de revenir le voir ?

DE L'AUTRE CÔTÉ DU TERRAIN - 𝗯𝗼𝗸𝘂𝗮𝗸𝗮Où les histoires vivent. Découvrez maintenant