Hadès (Trilogie Hadès #1) [VF]

Chapitre quatorze

Chapitre quatorze ; corrigé

Mon cœur se noie.

—Ca-Calla.

Elle est seule dans ma chambre.

Hadès est parti.

Calla suffoque, son visage devient blanc.

—Tu es réveillée. Tu es réveillée ?

—Um, je pense.

Je me pousses pour être en position assise, grimaçant un peu quand mon ventre se crampe au mouvement.

—Et vu ta réaction, j'ai le sentiment que j'ai dormi plus longtemps ce que la société considère comme normal.

—Presque cinq jours ! souffle-t-elle en courant vers moi avec un gant de toilette humide. Nous pensions que tu allais mourir.

—Cinq jours ?!

Je suis à bout de souffle, je grimace et pousse le gant de toilette.

Calla persiste à essuyer mon front et elle pousse un grognement d'exaspération quand je l'éloigne de nouveau.

—Quelqu'un a glissé un aphrodisiaque dans ton verre au bal. Rare sont les mortels qui sont en mesure de faire face à un dosage d'aphrodisiaque dilué, mais le tien n'était pas du tout dilué ; comme si quelqu'un l'avait prévu pour un dieu, prévu pour la force d'un dieu. Ça a presque tué ton système de mortelle.

—Ok, en premier, arrête de parler comme ça, ça me fait flipper. Et en second ; un aphrodisiaque ,Je fronce des sourcils. Ce n'est pas...

—Une concoction qui accentue tes sentiments lubriques ? elle se calme en me tendant un verre d'eau que j'accepte avec reconnaissance, le buvant goulûment. Oui.

—Oh dieu.

Je regarde mon verre, de l'embarrassment se propage en moi. C'est pourquoi j'ai eu les tripes d'avouer mes sentiments à Hadès ? Seigneur, je suis une idiote.

—C'est quoi le problème ? Demande Calla, interprétant mon embarrassment pour de la douleur liée à une maladie. Tu te sens malade ? Des migraines ? Comment sont les battements de ton cœur ?

Elle entoure ses doigts tremblants autour de mon poignet, cherchant mon pouls.

—Calla, je me sens bien, écarté-je sa main, raclant ma gorge et fixe mes doigts d'une manière étrange. Hadès est venu me voir ?

—Evie, souffle-t-elle en serrant mes mains avec sympathie. Je suis désolée. Personne ne l'a vu depuis la nuit du bal. Il a disparu.

———

Je n'ai pas réalisé l'étendue des conséquences que l'aphrodisiaque avait eut sur moi jusqu'à ce que j'essaie de me lever du lit un jour plus tard et je suis presque tombée au sol. Calla aurait probablement eu un crise cardiaque si son cœur n'était pas mort depuis plusieurs siècles ; apparemment tes jambes deviennent de la confiture quand tu les a pas utilisées pendant presque cinq jours.

Mais encore une fois, ce n'est pas juste mes jambes qui ont faits une retraite, mon cœur ne va pas bien non plus, aussi cliché que ça semble.

Mon courage et ma bravoure de cette nuit étaient apparemment fabriqués par l'aphrodisiaque, une grande partie de moi ressent toujours que chaque moment de ce bal était authentique. Je n'aurais pas pu fabriquer ces sentiments basiques même si j'étais droguée par le plus puissant aphrodisiaque jamais existé ; j'aime Hadès beaucoup plus que j'aurais cru que les humains pouvaient le faire, et l'aphrodisiaque m'avait juste aidé à le réaliser.