Chapitre 5

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Aujourd'hui, c'était le grand jour. Lucy, Levy, Juvia, Gajeel et Mirajane partaient pour Crocus.

Et la tension était palpable.

Tous les mages les encourageaient, leur disaient que ça allait aller. Mais personne n'y croyait vraiment. Toutes les guildes les plus importantes du royaume allaient être réunies dans un seul et même endroit, ainsi que Night Star. Lucy était si nerveuse que son corps entier tremblait, et elle avait le cœur au bord des lèvres. A tout instant, elle pouvait vomir le contenu de son estomac.

En ce moment, tous les mages étaient réunis dans la cantine. La blonde était debout sur le bar et, en tant que chef d'équipe, elle rappelait les règles qu'ils s'étaient fixés. A ses côtés, Laxus, le maître de la guilde, hochait la tête avec conviction, et fixait des détails de dernière minute.

- « Alors. » commença Lucy. « Aujourd'hui, l'équipe part. On ira à l'auberge, et on ne se quittera pas de la journée. Pas question de se séparer. L'équipe reste soudée. Demain matin, vous nous rejoignez à l'auberge. On passe l'épreuve des sélections. Compris ? »

Tous les mages hochèrent la tête en silence, et laissèrent Lucy continuer.

- « Vous n'oubliez pas. Ne sortez jamais sans vos capes. A partir du moment où vous n'êtes plus dans la guilde, votre nom n'est plus le même. Pigé ? Moi, c'est Espoir. Gajeel ? »

- « Fureur. »

- « Bien. Juvia ? »

- « Larmes. »

- « Ok. Levy ? »

- « Docteur. »

- « Mirajane ? »

- « Maléfice. »

- « D'accord. Vous ne vous appelez jamais par vos vrais noms tant que vous n'êtes pas à l'intérieur de l'auberge. On sait jamais. Dès que vous sortez, vous mettez votre cape. La capuche toujours vissée sur la tête. Pour que personne ne se doute qu'on est de Fairy Tail, d'autres membres devront porter une cape. Qui est volontaire ? »

Une dizaine de mages levèrent la main. Parmi eux se trouvait Kina. Cela n'étonnait personne qu'elle veuille porter une cape. Auparavant, elle faisait partie de Blue Pegasus. Mais comme ils ne la considéraient pas comme étant assez « jolie », ils l'avaient rejetée. La popularité leur montait à la tête.

Toujours aussi angoissée, Lucy reprit ses instructions.

- « On ne se bat pas avec les autres guildes en dehors de l'arène. On évite de faire trop parler de nous. On essaye d'utiliser des pouvoirs qui ne trahiront pas notre identité. Juvia, tu vas devoir parler de toi à la première personne quand on ne sera pas dans l'auberge. Tant qu'on a pas gagné, personne ne pourra savoir qui on est. C'est clair ? »

- « Compris ! » s'écrièrent tous les mages à l'unisson.

- « Voila. J'ai fini. On... »

- « Attends. » l'interrompit Laxus.

Le maître de la guilde avait posé une main sur l'épaule de Lucy. Tout le monde le regardait avec attention, prêt à enregistrer les dernières instructions.

- « On a côtoyé nos adversaires. On connaît leurs points faible. Mais on est pas des tricheurs. Alors on ne les exploite pas tant qu'on est pas en position de défaite. Le seul coup bas autorisé, c'est le fraisier. Compris ? »

Les membres de l'équipe hochèrent la tête en silence. Puis, ils se mirent en route, partant avec tout le soutien de leurs camarades.

Night Star était vraiment la meilleure des familles.





- « Enfin arrivés ! Juvia commençait à avoir trop chaud ! »

- « Tout le monde crevait de chaud ! »

- « Pas moi. » fit remarquer Lucy.

Comme elle était mage de feu, elle était habituée aux températures extrêmes, et la chaleur ne lui faisait aucun effet. Mais elle avait quand même passé un horrible trajet, à cause de son mal des transports, et les plaintes incessantes de ses camarades.

- « Allez voir vos chambres et rafraîchissez vous. Vous avez cinq minutes. On se retrouve dans le salon. »

Même si elle n'avait pas besoin de se rafraîchir, Lucy se dirigea vers sa chambre afin de ranger ses affaires. Elle avait pris deux ou trois capes, au cas ou l'une d'entre elles serait abîmée.

Les capes étaient noires, toute simple. Au dos, le symbole de Night Star était imprimé en blanc. Le seul élément qui permettait de différencier les mages étaient les bandes colorées qui se situaient au niveau des tibias de la jeune fille. Sur sa cape, elles étaient d'or. Celles de Juvia étaient de couleur bleue, Gajeel en possédait des argentées, Mirajane des roses et Levy des oranges. Les mages qui portaient des capes et qui ne participaient pas au tournoi avaient eux aussi ce genre de motifs.

Lucy avait aussi prit quelques tenues, qu'elle balança simplement dans un petit tiroir de son armoire. Elle prit alors le temps de regarder la chambre.

Elle était plutôt sobre. Le parquet était recouvert d'un tapis couleur crème, le lit était de la même couleur. Le bureau était noir, les longs rideaux qui recouvraient les baies vitrées étaient rouges, tout comme les deux fauteuils et la chaise installés dans la pièce.

La blonde sortit de la chambre et s'assit patiemment dans le canapé du salon, qui reliait toutes les pièces entres elles. Rapidement, elle fut rejointe par les trois amis.

Elle remarqua alors une lettre posée sur la table basse. Dessus, il était écrit :

« Énigme des épreuves de sélection -Épreuve de rapidité: Ouvrir à minuit »

- « Pourquoi épreuve de rapidité ? » se demanda Gajeel.

- « C'est sans doute ceux qui réussiront à résoudre l'énigme le plus vite possible. » suggéra Levy.

- « Alors on a qu'à l'ouvrir tout de suite ! Comme ça on la résoudra en premier et la salamandre va s'en mordre les doigts ! »

Alors que l'homme d'acier se précipitait sur l'enveloppe afin de la déchiqueter, Lucy se jeta sur lui. Elle le plaqua violemment au sol et lui lançait un regard meurtrier.

- « NON MAIS QU'EST CE QUI VA PAS CHEZ TOI ! » hurla-t-elle. « ON VA ATTENDRE MINUIT COMME DES GENS HONNÊTES ! T'AS ENVIE DE TE FAIRE DISQUALIFIER AVANT MÊME D'AVOIR PU JOUER ?! »

Gajeel bougonna, mais admit que son amie avait raison. Il avait parfois tendance à s'emporter. Il s'excusa, et les cinq attendirent patiemment minuit sans rien faire. Ils ne pouvaient pas se permettre de se séparer. L'équipe ne devait pas être dissoute.

Comme ils n'avaient rien à faire, le temps était long. Aucuns ne trouvaient de sujet de conversation, et personne n'avait envie de sortir. Alors, ils restaient la, à fixer l'enveloppe avec impatience.

Lorsque minuit arriva enfin, personne ne s'en rendit compte. Ils étaient tous à moitié endormis.

Mirajane secoua alors brusquement la tête et prit conscience de l'heure qu'il était. Elle hurla aux autres de se réveiller, puis entreprit d'ouvrir la lettre, alors qu'il était déjà minuit trente. A l'intérieur, une simple phrase les attendait.

« Rendez vous devant les porte de l'arène à six heures précises. Reposez vous bien cette nuit. »

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