10. La lettre

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    dédié à lxreline

Comme tous le vendredis et comme tous les jours de la semaine, je m'affalai sur mon lit après une longue journée de cours. Sauf que ce vendredi, comme tous les premiers vendredi du mois, je rentrais passer le week end à la maison, avec mes parents. J'avais hyper hâte, ça faisait près de trois mois que je n'avais pas vu mon père, car son travail l'occupe beaucoup. Il est ingénieur dans une boîte de transports en communs, je crois.
   Je rentrais donc avec un grand sourire.

Maman
Ma Garance, rentre vite, je dois
te parler.
Garance
Oui, je peux pas accélérer
le métro hein. Tu
veux me dire quoi ?

Et là,  plus de réponse. Ça me donnait envie d'arriver encore plus vite à la maison. Craintive, j'essayai de me rassurer, ne voyant pas ce qu'elle pouvait bien avoir à me dire d'aussi important.

Garance
Ma mère doit me dire
qqchose d'important. J'ai peur,
je suis sûre qu'elle va me dire que je
suis renvoyée...

Loreline
Mais nooooonnnn !!
Tiens moi au courant ♡

     J'arrivais chez chez moi et j'ouvrai le porte d'un coup, jettai mon sac dans l'entrée, et allai trouver ma mère qui lisait dans le canapé.
- Maman !!!! Tu veux me dire quoi ?
- Calme, l'ouragan ! Assieds toi, on va parler calmement.
  Mais là, pour moi, il était impossible d'être calme. Ça fusait en moi dans tous les sens, me demandant ce qui pouvait être aussi important. Je m'assis donc sur le canapé, pas très très calme.
- Alors, mon poussin, ce que je m'apprête à te dire risque de chambouler un peu...  Tiens toi prête ma chérie, si tu veux, on pourra en parler.
- Tourne pas autour du pot, s'il te plait, qu'on en finisse. Au fait, à quelle heure est ce que papa rentre ?
- On en parlera après, c'est prévu.
- Comment ça, prévu ? dis je en commençant à me douter que quelque chose ne tournait pas rond chez mes parents.
- Doucement, Garance. Tu le découvriras bien assez tôt. Alors... lorsque j'ai rencontré ton père,  cinq ans avant ta naissance, nous étions fou amoureux. On voyageait, on étudiait, on sortait... bref, une  jeunesse parfaite. Cependant, nous n'avions pas la même considération l'un de l'autre. Je me voyais passer ma vie avec lui, avoir des enfants... Alors qu'il me considérait plus comme un amour de jeunesse. Un jour de janvier, avant de lui annoncer que j'étais enceinte, je lui ai demandé, d'un air innocent, comment il appellerait sa fille, si il en avait une un jour. Il a longuement réfléchi, avant de me dire, mot pour mots "si un jour j'ai la chance d'avoir une fille, je l'appellerai Garance." Alors le lendemain matin, avant qu'il ne se lève, j'ai été déposer sur la table qui meublait notre petit salon de studio d'étudiants, un mot. Un mot qui disait ceci.
"Nicolas. Je suis très heureuse. Garance arrivera d'ici 7 mois, et nous comblera de bonheur. Je t'aime, Adèle." Et je suis allée me recoucher, et me suis rendormie. Quand je me suis levée, une heure plus tard. J'étais seule dans la chambre. Je me suis levée, pensant le trouver dans le salon. Mais il n'y était pas. À la place de mon mot, il y avait deux lettres. Une qui m'était adressée, et une pour toi, qui n'était pas encore née, et que je n'ai jamais ouverte. Je voulais te la donner, quand je serai sûre que tu comprendrai, sans m'en vouloir.  Sept mois plus tard, le 5 août, Garance Arnold naissait, du nom de sa maman. À tes deux ans, j'ai retrouvé l'amour, et un père pour ma petite fille. Fred, comme tu l'auras deviné. Je suis désolée, Garance, de te le dire que maintenant. Mais Fred, ma puce, n'est pas ton père biologique.

Abasourdie et sous le choc, je sentis les larmes monter. Une boule se formait dans ma gorge, et avant qu'elle ne prenne, toute la place, je manifestai en deux mots la colère et l'immense tristesse qui s'emparait de moi, peu à peu.
- La lettre.
  Ma mère le la tendis, et je la pris sans la regarder. Je fonçais dans ma chambre.
   Mon nom était écrit à l'encre bleue marine sur une enveloppe Office Dépôt. Timidemant, j'ouvrai le paquet, un peu plus lourd qu'une simple feuille. J'en sortis deux choses. Un papier, dont les deux faces étaient recouvertes de lignes serrées, écrites à l'encre bleue, et une carte du monde, constellée de petite étoiles rouges. Je dépliai la mettre, doucement. Et me mis à lire.

Ma chérie.
Tu dois m'en vouloir énormément, et je te comprend. Je n'ai pas été un papa comme il se doit. Mais j'avais 25 ans. 25 ans, et la vie devant moi. J'avais 25 ans et j'avais peur. J'avais peur de gâcher ma jeunesse, alors je suis parti, j'ai quitté la maison, lâchement, laissant Adèle seule avec toi, encore pas plus épaisse qu'un ongle de petit doigt. J'aurais pu me renseigner sur toi, ta scolarité, revenir de temps en temps de rendre visite, ou même demander la garde partagée, comme aurais fait un parents normal, et comme j'aurais dû faire. Alors pour me faire pardonner, j'ai joint à ce papier une petite carte de France, et y ai piqué quelques étoiles. Je te propose, de pendant les prochaines vacances scolaires, emmené avec toi une amie en qui  tu as entièrement confiance, et que tu aimes beaucoup, beaucoup. Je vous propose de vois rendre à chaque petites étoiles qui représentent des villages, et de frapper aux portes 4 et 23 de chaque bourg. Une de ces deux personnes, dans chaque village, me connaît, et aura quelque chose pour vous, pour vous aider à avancer. Il n'y a pas d'ordre spécial de villages. Une fois que vous aurez tout, rassenblez les, et faites ce que ça indique. La chasse au papa sera terminé. Les deux premiers indices se situe au bas de la lettre. Ce sont mon prénom et la première lettre de mon nom de famille, et le nom du premier village. Bien à toi, ma puce. J'espère voir le bout de ton nez bientôt.

Ton papa, Nicolas B.
Tonnerre (Bourgogne).

   Tout de suite, je saisis mon téléphone. Contact. L. Loreline. Ça sonne.

un prince t'attend dans les coulisses Où les histoires vivent. Découvrez maintenant