Je suis née pour protéger

Chapitre 18: Je t'aime

Nous roulions depuis déjà une bonne dizaine de minutes et comme il pleuvait à torrent, John prit de la précaution et roulait au pas. Sa main continuait de faire des petits cercles apaisants sur la peau brulante de ma cuisse. Mon large sourire au coin de mes lèvres n'avait toujours pas disparus, j'étais heureuse, aux anges et rien ne pourrait me faire sortir de cette bulle dorée dans laquelle je m'y trouvais...sauf qu'à ce moment-là, John arrêta la voiture devant un grand portail bleu. Il sortit puis vint m'ouvrir. Voyez-vous cela, en plus d'être beau, il était galant, tout pour me faire chavirer. Je me pendais aussitôt à son cou et voulus l'embrasser mais il détourna la tête pour s'adresser à Margia, qui venait de sortir à son tour. J'espérais qu'il ne s'était pas détourner pour m'éviter parce que je risquerais d'y remédier à ma manière.

- Margia, laisse-moi prendre les affaires dans le coffre et toi, conduis Laura à la chambre d'ami, je suis sûre qu'elle est fatiguée.

Margia acquiesça et me prit par la main en souriant mais je me dégageais d'elle.

- Je ne suis pas du tout fatiguée, fis-je en retenant John par sa chemise et me collant de plus en plus à lui. D'ailleurs, on pourra parler toute la nuit que ça ne me dérangerait même pas mais je suis sûre qu'on a mieux à faire dans le lit, n'est-ce pas mon amour?

N'y tenant plus, Margia éclata de rire devant le visage qu'affichait John, un mélange de gêne et de choc. Je ris moi aussi et lui volais un petit baisé au coin de ses lèvres en le regardant d'un air séducteur. Il était tellement adorable quand il était surpris, je fondis littéralement.

- Tu es censée me soutenir dans ce genre de situation Margia et non te moquer de moi, se renfrogna mon amoureux en lui lançant un regard noir.

- C'est vraiment bizarre aussi, se défendit Margia toujours prise entre ses fou-rire. Je ne m'attendais pas du tout à ce revirement mais je pense que c'est une opportunité pour toi. Depuis son arrivée à Ter, tu n'arrêtes pas de me parler d'elle. Il n'y a pas si longtemps, tu te plaignais comme une vraie gonzesse comme quoi elle ne t'encaissait pas et maintenant, elle ne veut plus que tu ailles au petit coin sans elle. C'est fou comme la vie est improbable.

- Ouais bon, ce n'est pas la peine de faire tout un plat non plus. Et puis ce n'est pas vraiment comme ça que j'imaginais notre bonne entente. Bref, nous ferons mieux de rentrer, la nuit est déjà tombée et il fait légèrement frais. Du coup, prends les affaires du coffre toi pendant que j'installe Laura.

Je n'avais pas tout compris de leur conversation à l'instant mais je m'en foutais un peu sauf quand cette femme avait dit que je n'avais pas pu encaisser John. Je me doutais que ce fut une blague qu'ils se faisaient entre eux. Jamais je lui ferais de la peine intentionnellement, je l'aimais trop pour cela.

John posa son bras autour de moi puis il me conduisit à l'intérieur. C'était grand, spacieux et moderne. Les décorations avaient été choisies avec goût. Je remarquais même ici et là, des petites touches de féminité ce qui me perturbait un peu.

Il me fit rapidement le tour du lieu sans trop s'attarder sur les formalités, normal. Puis, nous montâmes au premier étage où nous longeâmes un couloir, il y avait au moins dix portes!

- C'est vraiment grand ici et très agréable! Fis-je remarquer avec enthousiasme alors que John me fit entrer dans une pièce au bout du couloir. Waouh!!!

C'était ce que je réussis à dire pour qualifier l'intérieur de la chambre qui sera désormais la nôtre. Je scrutai chaque détail avec émerveillement. Il y avait devant moi, le plus magnifique des lits, un lit King-size recouvert de draps de couleur pourpre. De chaque côté de celui-ci, je voyais deux tables de chevet munie d'une lampe qui prenait la forme d'un parapluie ouvert. Au fond, trônait une grande armoire en bois de rose ainsi qu'un bureau tout aussi taillé avec expertise. La tapisserie de la chambre était dans le même ton chaleureux. En face du lit était fixée une télévision plasma dernier cri. Pour couronner le tout, une grande bibliothèque grignotait quasiment un quart de la pièce, croulant sous les différents livres de tout genre.